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ECOLE ITALIENNE. 00000 TITIEN. oooooo00000080 BLENHEIM.

VULCAIN ET CÉRÈS.

Les épis dont est couronné la tête de la déesse, ainsi que la corne d'abondance placée à ses pieds, indiquent bien Cérès. La forge, l'enclume et un marteau sont des symboles suffisans pour faire reconnaître Vulcain. Cependant le peintre Titien a cru pouvoir donner un indice de plus, et la pose dans laquelle il a placé le dieu du feu, est de nature à rappeler qu'une chute l'avait rendu boiteux.

Une autre observation à faire à l'égard de cette composition, c'est la singularité de voir Cérès et Vulcain s'abandonnant ensemble aux douces impulsions du dieu de Cythere, quoique aucun poète de l'antiquité ne nous ait transmis de détails relatifs aux amours de ces deux personnages de l'Olympe. On ne connaît même qu'un passage d'auteur ancien où ces deux divinités se trouvent seules ensemble. Un scoliaste d'Apollonius de Rhodes, dans une remarque relative à l'île de Drépane, dans la mer Ionienne, rapporte que Cérès vint demander à Vulcain de fabriquer une faucille avec laquelle elle pût enseigner aux Titans l'art de moissonner. Mais de la peut-on inférer que le dieu des arts ait exigé de la déesse des moissons un prix aussi exorbitant, en échange des produits de son talent. Si cela était ne faudrait-il pas rapprocher ce fait du moment ou Cérès, après s'être métamorphosée en jument, ne put cependant résister aux poursuites de Neptune, et en conclure que c'est une ingénieuse allégorie, pour faire entendre que la terre ne peut devenir féconde, qu'avec le secours de la chaleur et de l'humidité.

Ce tableau est le cinquième dans la chambre de Blenheim, où ils sont placés.

Haut., 11 pieds; larg., 7 pieds 4 pouces.

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The ears of corn, with which the head of the Goddess is crowned, as also, the cornu-copia at her feet, are sufficiently indicative of Ceres. The forge, the anvil, and a hammer, are sufficient symbols to recognize Vulcan. Titian has however given another indication by the position in which he has placed the God, which reminds as, that a fall had rendered him lame. Another observation may be made with respect to this composition, which is the singularity observable in seeing Ceres and Vulcan, abandoning themselves to the soft impulsions of the God of Cytherea, although no poet of antiquity, has given us any account of the loves of these two personages of Olympus. Only one passage of a certain ancient author, speaks of these two Divinities being found together. A disciple of Apollonius of Rhodes, in a remark relative to the island of Drepana, in the Ionian sea, relates, that Ceres came to Vulcan to ask him to make a reaping hook, with which she might instruct the Titans in the art of reaping. But can we infer from thence, that the God of Arts should have required of the Goddess of harvests, so exorbitant a price in exchange for his talent. If it were so, ought we not to consider the intimacy as taking place at the time when Ceres after metamorphosing herself into a mare, could not however resist the addresses of Neptune. We may conclude from this, an ingenious allegory, that the earth cannot become fruitful, without the aid of heat, and moisture.

This picture is the fifth in the hall at Bleinheim where it is placed.

Height, 11 feet 9 inches; breath, 7 feet 9 inches.

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