CONSEIL DE LA VILLE ET REPUBLIQUE DE GENEVE. MAGNIFIQUES ET TRES. HONOREZ SEIGNEURS, Ce n'eft qu'en tremblant que je viens * 2 dédier dédier à Vos SEIGNEURIES ce petit Ouvrage. Le peu de proportion qu'il a avec l'éminente Dignité de leurs Perfonnes, leurs pénétrantes lumiéres, & leur difcernement exquis m'a fait longtems hésiter fur la liberté que je prends. Mais l'extrême bonté de VOS SEIGNEURIES, l'un de leurs principaux caractéres, me raffure en quelque forte. Fef pére qu'Elles ne prendront pas ce- . ci pour une marque de la bonne opinion que jaye de mes Sermons, mais pour l'effet de mon profond Refpect pour VOS SEIGNEURIES de la parfaite Reconnoiffance dont je me fens pé nétré pour toutes les rares obligations que je leur ai. Emploi de Pafteur en Ville, dont > - Le Saint il Leur a plu de m'honorer, il y a plus de vingt-un ans ; & la Charge de Profeffeur en Théologie, qu'Elles ont eu la bonté de me confier depuis peu, de concert avec la Vénérable Compagnie des Pafteurs des Profeffeurs, font des témoignages fi autentiques de leur affection & de leur bienveillance, que je ferois le plus ingrat de tous tes hommes, fi je ne les fentois vivement, & fi je ne faififfois avec empreffement la favorable conjoncture, pour manifefter cette fenfibi lité & dilater mon cœur à cet égard. Ouï MAGNIFIQUES ET TRES-HONOREZ SEIGNEURS, fi VOS SEIGNEURIES m'ont |