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me de la postérité, & que par conféquent il regarde une bonne confcience & une gloire fans tâche comme le plus haut degré de bonheur.

Tel eft le grand ouvrage que les Etats ont confié à M. le Gouverneur. . Ils fouhaitent à S. M. & à la famille Royale la bénédiction du TrèsHaut, & à M. le Gouverneur un fuccès heureux dans fon important emploi. Il s'attirera ainfi de la manière la plus éclatante les graces de S. M., la reconnoiffance des Etats & les remerciemens les plus fincères de la postérité. Stockholm le 2 Février 1756.

Au nom des Cheva- Au nom du Clergé. liers & de la Nobleffe.

HENRI BENZELIUS,

AXEL FERSEN, MA

Archevêque d'Up

réchal de la Diéte.

fal, Orateur.

Au nom de la Bour- Au nom des Païfans.

geoifie.

OLOF HACK ANSON,

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ADRESSE AU ROI.

SIRE,

Les Etats du Royaume, conformé ment à ce qu'ils doivent à Votre Majesté & au Royaume, ont fait dresser l'inftruction ci-jointe pour fervir de règle au Gouverneur dans l'éducation de L. A. le Prince Royal & les autres Princes héréditaires. Ils nommeront au premier jour ceux à qui cet ouvrage important fera confié, & ils fupplient très humblement V. M. qu'Elle daigne leur remettre cette inftruction afin qu'ils puiffent s'y con former entièrement.

Ils attendent auffi de cette inftruction, mais bien plus encore de la gracieufe attention de V. M. à concourir en tout avec les Etats au même but qu'ils fe font propofé, le plus heureux fuccès, & tel qu'il fera agréable à Dieu, qu'il fera plaifir à V. M. & qu'il fera profitable & avantageux pour le Royaume & pour la poftérité. Par ce moyen, le nom de Votre Majesté sera

chéri pendant le cours de fes précieux jours par un peuple reconnoiffant, & fa gloire fera immortelle.

Les Etats ont l'honneur d'être avec le plus profond respect,

SIRE

De VOTRE MAJESTÉ

Les très-foumis & très-fidèles
Serviteurs & Sujets,

Pour le Clergé.

Pour la Nobleffe.

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PARALLELE DE CHARLES XII ROT DE SUEDE ET D'ALEXANDRE LE GRAND, traduit de l'Espagnol de D. FEY JOO.

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Uinte-Curce & M. de Voltaire font les deux hiftoriens fur le récit defquels le P. Feyjoo établit fon parallèle. Ce n'est pas ici le lieu d'examiner fi ces écrivains ont tout le caractère de vérité

defirable. C'eft d'après les faits rapportés par Quinte-Curce que l'on s'eft formé l'idée de grandeur que l'on a d'Alexandre, & cela fuffit pour que ces faits, vrais ou non, puiffent fervir de moyens de comparaifon. Il fuffit de même que tout ce que le P. Feyjoo dit -de Charles XII, d'après M. de Voltaire, foit du nombre des chofes nues, pour que le caractère en général, plus ou moins vrai de ce dernier hiftorien,importe peu à la vérité du pa

rallèle.

con

L'héroïfme parfait, dit le P. Feyjoo eft l'affemblage de toutes les vertus dans un degré éminent. Une valeur hé

roïque ne fuffit point pour faire don ner à quelqu'un le titre de héros. I faut, pour le mériter, que l'on joigne d'autres vertus aux vertus militaires, au courage, à l'habileté, à la prudence. Je fçais que le concours de ces dernières qualités forment ce qu'on appelle un héros dans l'acception commune; mais, quand il s'agit de parallèle entre deux grands hommes, ce n'eft point d'après l'opinion vulgaire qu'il faut les juger; c'eft d'après la raifon; elle veut que l'homme brave, pour être un héros, foit encore clément, li béral, fidèle obfervateur de fa parole. La cruauté, l'avarice & la perfidie font, à fes yeux, perdre à la valeur fon éclat éblouiffant ; elle n'y voit que de la frénéfie. La justice eft encore une vertu néceffaire pour mériter le nom de héros. C'est d'après ces principes, qui me paroiffent dictés par le bon fens, continue le P. Feyjoo, que je vais faire le parallèle du Prince Grec & du Monarque Suédois. L'on verra qui des deux a poffédé le plus de ces vertus.

Pour ce qui regarde la valeur, je crois qu'on ne peut guéres appercevoir de différence entre les deux Princes

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