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tion; fi je veux écrire, j'entends la plainte de Clémentine, l'ombre de Clariffe m'apparoît, je vois marcher devant moi Grandifon, Lovelace me trouble & la plume s'échappe de mes doigts. Et vous, fpectres plus doux, Emilie, Charlotte, Pamela, chere Mifs Howe, tandis que je converse avec vous, les années du travail & de la moiffon des lauriers fe paffent, & je m'avance vers le dernier terme, fans rien tenter qui puiffe me recommander auffi aux tems à venir.

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ARTICLE II

RAGGUAGLIO delle antichita e rarità che fi confervano nella Galleria Mediceo-Imperiale di Firenze, parte I. opera di Giuseppe Bianchi, Cuftode della Medefima; dedicata all illuftriff. Sig. March. Bernardino Riccardi, de Signori di Chianni Rivalto, &c. Cavaliere del militare Ordine di S. Stefano P. E. M. Priore di Fiandra e Guarderoba maggiore per S. M. I. in Tofcana. In Firenze s nella Stamperia Imperiale, &c.

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PRECIS des antiquités & des raretés qui fe confervent dans la Galerie Impériale Medicis de Florence, » partie I. ouvrage de M. Jofeph » Bianchi, Garde de cette Galerie,, » dédié au Marquis Bernardino Ric» cardi; in-8°. pag. 236 ».

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On peut regarder la defcription de

la célebre Galerie de Florence

comme les trophées de Miltiade, qui

exciterent le courage de Thémiftocle. Tous les gens de Lettres devroient tourner de tems en tems leurs regards vers cette nouvelle Athenes, le Lycée moderne, la Nourrice des Arts, l'Ecole de l'Europe entiere, comme les anciens Perfes fe tournoient vers le Soleil levant pour l'adorer. Tout étoit couvert des ombres de l'ignorance & de la barbarie,lorfque les Lettres & lesArts brilloient de l'éclat le plus vif dans ce pays privilégié de la nature. La Galerie de Florence reffemble à ces afyles religieux des Guebres, où ils confervent le feu facré ; c'est le dépôt augufte, fi l'on peut le dire, des monumens les plus précieux de l'antiquité. On diroit que la nature & l'art fe font réunis pour accumuler leurs richesses dans ce nouveau Mufée. Notre Auteur a été d'autant plus empreffé à nous faire préfent de cette defcription intéreffante, que l'amour de la vérité & de la patrie ne lui a pas permis de laiffer fubfifter les fautes groffieres où font tombés Miffon, Addison, Reil, le Jefuite Gelleran, le Pere Montfaucon & tant d'autres Voyageurs qui ont mal vu ou vu avec précipitation, ou

que l'envie de décocher quelques prétendus bons mots contre l'Italie a aveuglés fur les beautés réelles que cette Galerie renferme. Cette production a encore le mérite de fervir de guide für aux étrangers; l'Auteur nous répond de fon zele & de fa fidélité dans les récits; il abandonne par modeftie tous les autres talens qu'il déclare lui manquer. Il nous permettra d'être juftes : c'eft l'affurer à tous égards d'un éloge décidé.

La Galerie de Medicis eft une des entreprises fublimes qui ont diftingué le gouvernement de Côme de Medicis II. Duc de Florence & enfuite premier Grand-Duc de Tofcane. Georges Vafari a été l'Architecte de ce fameux édifice dont on nous donne ici la defcription la mieux détaillée. Cette fu→ perbe Galerie eft diftribuée en trois corridors. Les Architectes & les amateurs trouveront à s'inftruire dans l'expofition étendue de toutes les parties qui compofent ce bâtiment : les mefures, les proportions, tout nous eft reprefenté exactement. M.Bianchinous offre d'abord les richesses que renferme le vestibule; on y voit plufieurs

ftatues dont il croit que la premiere eft une Juno pronuba (Junon qui préfidoit aux noces), parce qu'elle porte le voile qui étoit l'ornement des époufées. L'Auteur à ce fujet entre dans un examen favant auquel on renvoie le Lecteur. Les autres ftatues méritent moins d'être remarquées : l'Athlete n'a d'antique que la poitrine & le dos. Le Gladiateur ou le Soldat eft un ouvrage purement moderne: nous ne nous étendrons point fur les autres morceaux; nous obferverons feulement qu'Addifon a fait un très-grand éloge du Gladiateur qu'il regardoit comme un monument antique: en quoi il a décelé fon pcu de connoiffance. Cet ouvrage eft de la main de Pieratti, Sculpteur qui avoit quelque mérite & qui vivoit vers la fin du feizieme fiecle.

Parmi les bas-reliefs qu'on admire, il en eft un qui pour la grandeur, pour la beauté & fur-tout pour l'invention l'emporte fur tous les monumens anciens de ce genre qui font parvenus jufqu'à nous; il reprefente une grande femme élevée fur une espece de monticule : à en juger par fes emblêmes & par fes attributs, on pren

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