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Tout garçon qui veut aimer
Cherche sa peine.

Il y a toujours quelque chose de mystérieux dans les chants du paysan et la musique aussi défectueuse que les vers, est mystérieuse aussi, souvent triste et portant à la rêverie". Das Gedicht, welches ich oft habe singen hören, ist ein neuprovençalisches und beginnt A la bastido y a doi filios, das betreffende couplet ist erst das vierte und lautet:

Lai muralhos

Soun de peiros,

Le soulelh nou lai fend pas,
Ni mai la luno.

Tout garçon que fai l'amour
Fai pas fortuno.

Betrachten wir unter der zweiten Gruppe

Soldaten- und Matrosenlieder.

Wie bei uns, werden auch in Frankreich von den jungen Conscribirten Lieder schrecklichen Inhaltes und von noch schrecklicherer Form gesungen, wie z. B. folgendes, welches ich in der Touraine gehört habe.

Sie antwortet:

Voilà mes vingt ans accomplis,
Mon numéro vient pour partir,
Faut quitter père et mère,
Frères et soeurs et parents,
Et ma jolie maîtresse
Que mon coeur aime tant.

Adieu, ma charmante Julie,

Mon sac est fait, prêt pour partir.
Puisque la loi l'ordonne,

Il faut lui obéir,

Il faut bien se résoudre

A quitter le pays.

O cher ami, j'ai le coeur saisi,
Quand j'entends parler d'un conscrit,
Ça me met aux alarmes,

Aussi la mort au coeur,

Quand tu reviendras de guerre,

Nous serons tous au cercueil.

Darauf er:

Oh, si je meurs en les combats,
Ma bien-aimée, ne m'oublie pas.
Prie dieu pour ma pauvre âme,
C'est le dernier service
Que tu puisses rendre

A moi, pauvre conscrit.

Mehr empfiehlt sich schon das folgende, welches ich aus dem

Poitou habe:

La voile est à la grande hune,
Disait un Breton à genoux.
Je pars pour chercher la fortune
Qui ne veut pas venir à nous.
Je reviendrai bientôt, j'espère,
Sèche tes yeux, prie, attends-moi:
En te quittant, ma bonne mère,
Mon âme à dieu, mon coeur à toi!

Pour rendre le sort favorable,
Disait un marin à loisir,

Il faut vendre son âme au diable
Et livrer son coeur au plaisir.
Mais lui, pensant à sa chaumière,
Plein de tendresse et plein de foi:
En te quittant, ma bonne mère,
Mon âme à dieu, mon coeur à toi!

Allant de rivage en rivage,
Enfin il amasse un trésor.
Et puis il retourne au village,
C'est pour sa mère, tout son or.
Puis il vit ces mots sur la pierre:
„Je pars aussi, mon fils, plains-moi:
Mais dans le ciel comme sur terre
Mon âme à dieu, mon coeur à toi"!

Doch will ich meiner Aufgabe getreu bleiben und nur Lieder älteren Datums mittheilen. Gérard de Nerval ist auch hier ein prächtiger Gewährsmann. Welche orientalische Phantasie herrscht nicht in dem folgenden, von ihm aufgezeichneten Gedichte:

Ce sont les filles de la Rochelle
Qui ont armé un bâtiment,
Pour aller faire la course
Dedans les mers du Levant.

La coque en est en bois rouge,
Travaillée fort proprement;
La mâture est en ivoire,
Les poulies en diamant.

La grand' voile est en dentelle,
La misaine en satin blanc;
Les cordages du navire

Sont de fils d'or et d'argent.

L'équipage du navire

C'est tout filles de quinze ans ;
Les gabiers de la grande hune
N'ont pas plus de dix-huit ans !

An poëtischem Schwunge hat es dem französischen Seemanne und Soldaten nie gefehlt: er träumte Königstöchter, Sultaninnen und Prinzessinnen, noch ehe z. B. Bernadotte als einfacher Tambour aus Pau auszog, um sich später auf dem schwedischen Königsthrone von seinen Strapazen auszuruhen. So deutet G. d. N. folgendes Lied an, leider hat er es nicht vollständig mitgetheilt:

Un joli tambour s'en allait à la guerre., Königstöchterlein steht am Fenster: der Tambour begehrt sie zur Frau. Der König sagt:

Joli tambour, tu n'es pas assez riche!

Doch er, ohne sich zu besinnen:

J'ai trois vaisseaux sur la mer gentille,
L'un chargé d'or, l'autre de perles fines,
Et le troisième pour promener m'amie!

Gleichwol entscheidet der König:

Touche-là, tambour, tu n'auras pas ma fille!

Doch bleibt ihm der Tambour die Antwort nicht schuldig:

Tant pis, j'en trouverai de plus gentilles!

So der Tambour. Wie nun der

capitaine

A Tours en Touraine
Cherchant ses amours?

Il les a cherchées,

Il les a trouvées

En haut d'une tour.

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Der Vater der Geliebten ist ein einfacher Burgvoigt: auf das Heirathsgesuch des Capitains erwiedert er:

Mon beau capitaine,

Ne te mets pas en peine,
Tu ne l'auras pas!

Die Antwort des Capitains ist prächtig:

Je l'aurai par terre,
Je l'aurai par mer
Ou par trahison!

Er entführt sie richtig, und

A la première ville
Son amant l'habille
Tout en satin blanc.

A la seconde ville
Son amant l'habille
Tout d'or et d'argent.

A la troisième ville
Son amant l'habille
Tout en diamants.

Elle était si belle,

Qu'elle passait pour reine

Dans le régiment.

Aber auch an Liedern, in denen die Schattenseiten des Soldatenstandes spielen, fehlt es nicht. So begegnet die fürchterliche marechaussée einem Deserteur:

On lui a demandé:

Où est votre congé?

Le congé que j'ai pris,

Il est sous mes souliers"!

Immer begegnet uns alsdann in solchen Gedichten eine Geliebte in Thränen:

La belle s'en va trouver son capitaine,

Son colonel et aussi son sergent,

natürlich vergeblich. Mehr Glück hat die Geliebte im folgenden Liede, welches ich aus dem Poitou habe:

Mon cher amant, soldat infortuné,
Par le conseil vient d'être condamné,
C'est par un coup qu'un jour il a porté
Au lieutenant qui l'avait insulté.
J'en deviens folle de tristesse et d'ennui,
Il se désole, et moi je pleure aussi.

Dans la prison si je pouvais entrer,
Mon coeur me dit, je pourrais le sauver;
Rien ne résiste au plaisir de l'amour,
J'espère bien me trouver en ce jour.
Mon pauvre Charles, j'ouvris les verrous,
Rien que je te parle; beau geôlier, laissez-nous.

Nous étions seuls, à mon amant je dis:
Il faut tous deux que nous changions d'habits.
De te sauver j'en préserve l'espoir,

Prends cette robe et ce grand bonnet noir.
Sors au plus vite, un mouchoir sur tes yeux,
Et prends la fuite, je te fais mes adieux.

Le lendemain on vient me réveiller.
L'on me dit: marche, l'on va te fusiller!
Et l'on me mène le long de ces remparts,
Mais quand on vit tous mes cheveux en bas,
C'est une fille, s'écria le soldat,

Elle est gentille, ne la fusillons pas.

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