Sans te parler de nos Gens d'armes En ce temps que tout s'aguerrit, Mais parcequ'ils marchoient en ordre, Reconnoissoient des Généraux. Vn gros verrat, leur capitaine, Puisque dans ce point seulement Ils auoient chacun deux iambons Les vns moins, d'autres dauantage. Pour soustenir leurs intérests, Il marchoit en corps dans la plaine, Qui ne iurèrent iamais Dieu, Ils estoient en nombre deux mille 'Les soldats du parlement. Allusion à une expédition qui avait pour but de faire lever le siége de Corbeil, et qui s'arrêta à Juvisy. On peut voir sur cette expédition la pièce ci-après qui commence par ces mots : Le Roy veut que le Parlement sorte de Paris, » et le Courrier burlesque de la guerre de Paris. Qui drilloient tous vers nostre Ville. Qui bondissoit par la campagne l'ay peu iuger de sa pensée, Plus courageux que n' Il ne respiroit que le choq. En effet de ses cornes fortes De huict cens boeufs à faire souppe. Cent bénédictions souhaitte, Catalogue des partisans, ensemble leur généalogie et extraction, vie, moeurs et fortune [646 1]. (26 janvier 1649.) La succession de Cornuel', cy-deuant Intendant des Finances. Cornuel, son frère, cy-deuant Thrésorier extraordinaire de la Guerre, qui demeure rue des FrancsBourgeois, et a plusieurs belles terres aux Champs, rentes sur la Ville et autres biens. La succession Darragomois [Darragonnois], commis dudit Cornuel, dont la veufue demeure aux Marais, rue d'Anjou, qui est extrêmement riche, quoy qu'elle n'aye rien eu en mariage. La succession dudit [de du] Vouldy, beau-frère dudit Cornuel, Intendant, dont la veufue demeure aux Marais, rue des Quatrefils, est extrêmement riche, a aduancé ses enfans en mariage de plus de quarante mille escus chacun, bien qu'elle en ayt dix. Vaille comte [Vallicont], beau-frère dudit Cornuel, Intendant, demeure dans le Temple. D'Alibert, confident dudit Cornuel, qui demeure rue 1 C'est, avec le titre de la première édition, le texte des éditions augmentées. Il m'aurait été facile de multiplier les notes, en me servant de Tallemant des Réaux, d'autant plus facile que M. Paulin Paris voulait bien mettre à ma disposition son excellent travail sur les Historiettes; mais j'ai craint d'être trop long pour l'espace qui m'était accordé; et d'ailleurs, certain que la nouvelle édition de Tallemant ne tardera pas à être livrée au public, j'ai pensé qu'il suffirait ici des rapprochements que peuvent me fournir les Mazarinades. 2 << On a veu comme des Harpies subalternes nées pour la ruyne du peuple, vn Cornuel qui estoit l'àme de Bullion; ce qui est tout dire en vn mot pour exprimer sa vertu et sa probité. » La vérité toute nue, etc. [4007]. des Vieux Augustins, a esté de tous les traitez qui se sont faits, par le moyen desquels il possède de grands biens, tant en maisons dans Paris qu'en rentes constituées. Berault, leur associé, demeure rue Geoffroy-Lasnier. Le Febure', associé dudit Cornuel, qui demeure près l'Hostel d'Espernon, estoit vendeur d'huyle à Melun, a commencé de s'enrichir par le pillage qu'il a fait des deniers du Roy, prouenant de l'imposition mise aux entrées du vin lors du siége de Corbie, et depuis par plusieurs traitez de taxes faites sur les officiers. Bautru Nogent', Cousin germain et associé dudit Le Febure, demeure aux Marais, rue d'Anjou. Caniuet, beau-frère dudit Le Febure, demeure auec luy. Des Brosses Guénégaud, commis dudit Cornuel, Intendant, demeure rue neufue Sainct-Louys. Le Vasseur, son beau-père, demeure en mesme maison. Mauroy, commis dudit Cornuel, Intendant, demeure aux Marais, rue de Poitou. Bordier', fils d'vn Chandelier, qui demeure aux Ma * Quid? Le petit Lefebure la Barre, Qui (fut vn temps) faisoit fanfare S'est fait du vilain le vassal. Le Parlement burlesque de Pontoise, etc. [2701]. « N'est-ce pas vne impudence capitale de présenter à la reine vne bouchée de pain et luy faire à croire qu'elle vaut vne pistole à Paris? » Manuel du bon citoyen, etc. [2406]. Il paraît que l'anecdote est de Bautru. Il était intendant des finances en 1652. On raconte dans le Grippemenaud de la cour, etc. [1519], qu'il refusa, cette année-là, de prêter vingt mille livres au cardinal Mazarin, qui venait de rejoindre la cour à Poitiers. *<< Vn Bordier qui, tirant son illustre naissance d'vn Chandelier de Paris, a despensé plus de trois cens mille escus à bastir sa maison du Rincé |