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pulousness of Milan could not surprise an inhabitant of London; but the fancy is amused by a visit to the Boromean Islands, an enchanted palace, a work of the fairies in the midst of a lake encompassed with mountains, and far removed from the haunts of men. I was less amused by the marble palaces of Genoa, than by the recent memorials of her deliverance (in December 1746) from the Austrian tyranny; and I took a military survey of every scene of action within the inclosure of her double walls. My steps were detained at Parma and Modena, by the precious relics of the Farnese and Este collections: but, alas! the far greater part had been already transported, by inheritance or purchase, to Naples and Dresden. By the road of Bologna and the Apennine, I at last reached Florence, where I reposed from June to September, during the heat of the summer months.* In the Gallery,

* JOURNAL, Florence, Juin 29, 1764.]-On a célébré la fête de St. Jean, protecteur de Florence. A sept heures du matin nous nous sommes rendus à la place du grand Duc, pour y voir la cérémonie des présentations, des hommages, &c. &c. Enfin l'on voyoit avancer la tour de St. Jean, plus élevée et plus ornée que les autres. Le saint lui-même couronnoit le faite. Les niches des côtés étoient remplics de plusieurs autres saints, entre lesquels on distinguoit St. Sebastien, attaché à un pilier. Tous les saints étoient des hommes qui jouoient assez bien leurs rôles. Seulement comme la place de St. Jean paroissoit un peu dangereuse on avoit substitué une figure de bois au garçon qui le représentoit auparavant. Cette tour étoit suivie par ces Chevaux Barbes qui courent l'après-midi, &c. &c.

L'après-midi nous avons vu la Course des Chevaux Barbes qui se fait dans le Corso, une grande et belle rue, mais qui dans bien des

Gallery, and especially in the Tribune, I first acknowledged, at the feet of the Venus of Medicis,

des endroits n'est point assez large, ni assez droite. Nous sommes allés à la suite de M. Mann à six heures du soir. Le Corso étoit déjà rempli de plusieurs centaines de carrosses qui se promenoient pour étaler tout le faste du plus grand gala de Florence. Il faut convenir que les équipages et les habits étoient magnifiques et de goût, et que l'ensemble formoit le plus beau coup-d'œil qu'on puisse s'imaginer. Dans une demie heure les carrosses se sont retirés, et chacun a gagné sa fénêtre, son balcon, ou son échafaud. Nous avons suivi le ministre à la loge de la régence, qui étoit remplie de ce qu'il y avoit de plus distingué dans Florence. On nous y a reçu de la manière la plus polie. Par ce changement de décoration le spectacle devenoit moins brillant, mais plus singulier par la foule innombrable de tous les états qui occupoient les deux côtés d'une grande rue, pendant que la rue même étoit parfaitement libre. Il faut dire que tout se passa sans confusion, et qu'une poignée de grenadiers suffisoit pour retenir dans l'ordre tout ce peuple immense. On fit passer alors les chevaux en procession pour les conduire aux Carceres. Ils étoient quinze, parés de rubans de différentes couleurs, et conduits par les palfreniers et la livrée de leurs maîtres. Ils paroissoient en général beaux, mais quoiqu'on les appelle Barbes, ils peuvent être de tous les pays. Il y avoit en particulier un vieux Anglois de l'age de vingt-trois, mais qui remportoit encore à l'ordinaire le prix. On voyoit bien aux acclamations du peuple à quel point il en étoit le favori. Lorsqu'ils étoient arrivés au bout, on les rangea aussi également qu'on le pouvoit; on lâcha la corde; ils partirent-je les vis passer avec une vitesse que l'impétuosité naturelle au cheval, animée encore par l'aiguillon qu'ils portoient m'expliquoit trèsbien. Mais j'étois étonné de la constance et de la tranquillité avec laquelle ils poursuivirent leur carrière aussi bien que si les plus habiles cavaliers les eussent montés. Nous les perdîmes bientôt de vue, et toute l'assemblée fixoit les yeux sur le clocher de la cathédrale pour y lire le nom du vainqueur dans les signaux de lumières qui s'y répétoient et qui répondoient au numéro du

dicis, that the chissel may dispute the pre-eminence with the pencil, a truth in the fine arts which cannot on this side of the Alps be felt or understood.* At home I had taken some lessons of Italian;

cheval. Pour suspendre plus long-tems l'impatience publique, il falloit par hasard attendre jusqu'au numéro treize. Le Prince Neri déclara au peuple, (que la curiosité tenoit dans la plus tranquille silence,) que le poulain du Chevalier Alessandri avoit remporté la victoire, et ce silence se changea tout-à-coup aux acclamations tumultueuses de trente mille spectateurs. Avant de livrer le prix au vainqueur, on devoit le bénir avec beaucoup de cérémonie à l'église de St. Jean. Autant que j'ai pu juger, les chevaux ont fourni leur carrière de plus de deux milles dans cinq minutes. Le grand diable est arrivé le second, et presqu'au même instant que le premier.

A ne considérer que la vitesse des chevaux, nos courses l'emportent infiniment sur celle-ci. Cependant l'antiquité de l'institution, l'ardeur d'un peuple entier, qui y assiste, l'intervention du prince, et même de la religion, lui donnent un air bien plus majestueux. On voit que les Florentins chérissent cet usage comme le seul vestige de leur liberté ancienne; c'est une fureur momentanée qui s'empare de tous les esprits, et depuis les jeux des anciens, c'est peut-être le seul spectacle des plaisirs de tout un état réuni pour s'amuser par les soins, et sous les yeux de ses magistrats.

Juillet 16-Nous avons fait notre VIIIme visite à la Galerie, &c. &c. &c. Je vais parler de ses meubles qui ne consistent qu'en statues, et en bustes antiques, placés alternativement, de manière qu'il se trouve toujours une statue et deux bustes. Ces derniers sont peut-être le trésor le plus précieux de la galerie, puisqu'ils contiennent la suite complette de tous les empereurs, depuis Auguste et Jules César jusqu'à Caracalle, sans compter plusieurs des successeurs de celui-ci; beaucoup d'impératrices, des bustes qu'on a assignés à des philosophes et des poetes

Grecs

Italian; on the spot I read, with a learned native,

the

Grecs, sur la foi des descriptions vagues et obscures que les anciens nous ont laissé de leurs personnes. C'est un plaisir bien vif que de suivre les progrès, et la décadence des arts, et de parcourir cette suite des portraits originaux des maîtres du monde. On y voit bien plus distinctement leurs traits que sur leurs médailles, dont le champ est trop petit. Je conviens que ce n'est qu'à l'aide des médailles que nous les reconnoissions ici. C'est pourquoi j'aurois voulu qu'on eût pratiqué dans le piédestal de chaque buste, un petit tiroir rempli de ces médailles. Les curieux auroient trouvé beaucoup d'agrément à les comparer. A tout ce mérite accessoire il y a beaucoup de ces bustes qui ajoutent encore celui du travail. Sans vouloir les passer tous en revue comme l'a fait Cochin, je marquerai ceux qui m'ont arrêté par quelque endroit. 1. Jules César. Il est singulier. Tous ses traits sont contractés, et l'air du visage porte les caractères les plus frappans de la vicillesse et de la caducité. On comprend à peine que ce soit le buste d'un homme mort à l'âge de cinquantesix ans. Je n'ai pas pu remarquer sa tête chauve, quoique le front soit un peu dégarni des cheveux, non plus que la couronne de laurier, sous laquelle ce héros cachoit un défaut dont il avoit la foiblesse de rougir. Il est vrai que la plupart des têtes d'hommes de cette suite, sont sans aucun ornement. 2. Cicéron. Un long cou, un visage un peu maigre, beaucoup de rides, un teint un peu jaunâtre, qui vient de la couleur du marbre, tout annonce ici la force et les travaux de l'esprit plutôt que du corps. Il est d'une vérité et d'une finesse extraordinaire. Le sculpteur a marqué un pois sur la joue gauche; comme il est joliment fait, il n'est qu'un agrément qui sert d'ailleurs à le distinguer: mais quoique le nom fut héréditaire, la marque (Cicer) ne l'étoit pas. 3. Agrippa. C'est bien le contraste de Cicéron, quoiqu'il soit peut-être aussi beau dans son genre. Il est d'une manière grande et hardie. Un visage large et quarré, des traits saillans et marqués; des yeux grands, mais excessivement enfoncés dans la tête; des cheveux qui couvrent la moitié du front; tout y réveille

l'idée

the classics of the Tuscan idiom; but the short

ness

l'idée de la force et de la vigueur, et présente un ensemble plutôt terrible qu'agréable. On l'a placé parmi les empereurs que cet homme nouveau a mis sur le trône du monde. 4. Sappho. La sculpture étoit trop imparfaite au 6me siècle avant Jesus Christ pour nous permettre de regarder la tête de cette femme célèbre comme une originale. Je le croirois encore moins, puisque Sappho, qui brilloit plutôt par l'esprit que par la beauté, n'avoit certainement pas ce beau visage ovale, quoiqu'un peu arrondi par l'embonpoint que le sculpteur lui a donné ici. Ce morceau est d'une grande beauté. 5. Caligula. Ce buste, qui est d'une exécution libre et hardie, acquiert un nouveau prix par la ressemblance parfaite et exacte qu'il a avec les médailles de ce tyran. Pour un homme mort dans sa trentième année, ses traits sont extrêmement formés. 6. Néron. Il y a beaucoup d'expres sion, mais d'une expression un peu confuse. Dois-je le dire, et le dire ici? Néron ne m'a jamais révolté autant que Tibère, Caligula, ou Domitien. Il avoit beaucoup de vices, mais i n'étoit pas sans vertus. Je vois dans son histoire peu de traits d'une méchanceté étudiée. Il étoit cruel, mais il l'étoit plutôt par crainte que par goût. 7. Sénèque. Morceau très estimé et digne de l'être. Sa peau décharnée paroît ne couvrir que des os et des muscles, qui sont rendues avec une grande vérité: ses veines sont des tuyaux qui semblent vuides de sang. Tous les caractères du buste annoncent un vieillard, et peut-être un vicillard expirant. 8. Galba. Buste forte beau. 9. Otho. Il n'a d'autre mérite que celui de sa rareté. Je suis surpris qu'il s'en trouve. Mille accidens peuvent faire enterrer et conserver des monnoies; mais comment s'est-il trouvé quelqu'un qui ait voulu risquer de garder le buste odieux de ce fantôme d'empereur? A la vérité le règne de son ennemi Vitellius passa presqu'aussi vite. 10. Vitellius. La tête de ce gourmand et bête stupide est chargée de chair. Il est singulier que les monumens de cet empereur aussi ne soient pas plus rares. Je pense que Vespasien le méprisa trop pour les détruire. 11. Vespasien. Si la nature doit

être

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