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thirty-seven; but our force is at least equal, and the general consternation much dispelled. If you do not Hibernize, you might at least Bentinckize. I embrace, &c. Parliament will be prorogued to

morrow.

N° CXXXVIII.

EDWARD GIBBON, Esq. to Mrs. GIBBON, Bath.

DEAR MADAM,

Bentinck-street, Sept. 17th, 1779.

I AM glad to hear of the very beneficial effects you have derived from your recent friendship with the goats;* and as I cannot discover in what respect this poor country is more prosperous or secure than it was last year, I must consider your present confidence as a proof that you view the prospect through a purer medium, and a glass of a more cheerful colour. I find myself so much more susceptible of private friendship than of public spirit, that I am very well satisfied with that conclusion. My summer has been passed in the town and neighbourhood, which I still maintain to be the best society and the best retirement; the latter, however, has been sometimes interrupted by the Colonel of Dragoons † with a train of serjeants, trumpets, recruits, &c. &c. My own time is much and

* At Abergavenny.

On the appearance of the combined fleets of France and Spain on the coast of England, Colonel Holroyd offered to raise a legion of Hussars and Light Infantry. His offer was accepted as to the cavalry, and it was called the Sussex, or 22d regiment of Light Dragoons.

agreeably

ness.

agreeably employed in the prosecution of my busiAfter doing much more than I expected to have done within the time, I find myself much less advanced than I expected: yet I begin to reckon, and as well as I can calculate, I believe, that in twelve or fourteen months I shall be brought tobed, perhaps of twins; may they live, and prove as healthy as their eldest brother! With regard to the little foundling which so many friends or enemies chose to lay at my door, I am perfectly innocent, even of the knowledge of that production; and all the faults or merits of the History of Opposition must, as I am informed, be imputed to Macpherson, the author or translator of Fingal. Dear Madam, most truly yours,

N° CXXXIX.

Mad. la Comtesse DE GENLIS à M. GIBBON.

De Paris, ce 15 Octobre, 1779.

Je trouve une occasion sûre, pour l'Angleterre, et je ne puis me refuser, Monsieur, au plaisir de me rappeller à votre souvenir, et de vous envoyer un ouvrage qui a réussi ici au delà de toutes mes espérances, et sans doute de son mérite. Je l'ai fait imprimer pour le vendre au profit de trois malheureux militaires, tous trois frères, et qu'un procès a réduit dans l'état le plus déplorable; et le bonheur de leur être utile me fait bien mieux jouir du succès de cet ouvrage que la vanité assez ordinaire à un auteur. Ce 1er vol. sera suivi de trois autres qui paroîtront dans trois semaines; le 2a encore

pour

pour les jeunes personnes, le 3eme pour l'éducation des hommes, et le 4eme pour les enfans des négocians, artisans et marchands, classe jusqu'ici injustement oubliée par tous ceux qui ont écrit sur l'éducation. Je suis bien fâchée de ne pouvoir vous envoyer les autres volumes, d'autant mieux que vous y auriez vu un éloge de la bienfaisance et de la générosité des Anglois, qui naissoit naturellement du récit d'une histoire que j'ai vu arriver à Spa, et qui étoit véritablement bien intéressante. J'ai déjà eu l'honneur de vous écrire, Monsieur, il y a un an, et une très longue lettre, dans laquelle je vous remerciois de la bonté que vous aviez eue de vous charger de m'arrêter un logement à Londres, et je vous annonçois que le malheur des tems me privoit du plaisir de voir un païs que j'ai toujours si ardemment désiré connoître. Je m'en suis dédommagé en quelque sorte en faisant connoissance avec une partie des grands hommes qui ont illustré l'Angleterre. Je sais enfin parfaitement l'anglois, et pour vous en donner l'idée je lis Shakespear avec la plus grande facilité; mais mon poëte favori c'est Milton, et je l'aime au point que je sais une très considérable partie de son admirable Paradis Perdu, par cœur. Je sais aussi beaucoup de vers de Pope; je crois que je vous ferois rire si vous me les entendiez déclamer, cependant les Anglois m'entendent, et c'est tout ce que je veux. J'étois même bien tentée de vous écrire en anglois, mais j'ai pensé que vous me trouveriez trop de présomption, et c'est bien assez d'avoir celle d'envoyer à l'auteur d'un des plus beaux ouvrages d'histoire que nous ayons, un ouvrage fait

pour

pour des enfans. J'en fais un présentement qui sans doute est bien au-dessus de mes forces, mais il est toujours noble de vivre à un but élevé, avec une foible espérance d'y atteindre. C'est un ouvrage sur l'histoire, dont les quatre premiers volumes paroîtront vers le mois de Juin prochain. Le plan en est si vaste que je n'ose vous le détailler; quelques personnes que j'ai consultées m'ont encouragée dans cette entreprise, et je puis me flatter du moins qu'on éprouvera quelque surprise en songeant qu'un semblable travail est sorti des mains d'une femme de trente ans. Adieu, Monsieur, pardonnez moi la longueur de cette lettre; donnez moi de vos nouvelles, je vous en conjure. Je désire vivement savoir si ces petites pièces ne vous ont point ennuyées; votre suffrage seroit d'un bien grand prix pour moi. J'ai le plaisir de voir jouir ici de tous les côtés en société et même sur des théâtres publics ces drames dont la seule morale fait tout le mérite; on les traduit même en italien à Gènes, et en allemand à Hambourg: mais j'avoue que je serois bien plus flattée qu'elles le fussent en anglois, car si je n'étois pas françoise, et si après la France on me donnoit le choix d'une patrie, bien certainement je voudrois être angloise. Je ne connois que deux nations sur la terre, la mienne et la vôtre, pourquoi faut-il . . je ne veux pas m'arrêter à de si tristes réflexions, j'aime mieux espérer qu'une heureuse paix comblera bientôt tous les désirs des bons citoyens des deux nations. Si vous avez la bonté de donner votre réponse à l'homme qui vous portera ce paquet, il me le rendra surement: et si vous voulez bien

par

la

la suite m'écrire par une autre voie il faut addresser vos lettres à Madame la Comtesse de Genlis, Gouvervante de leurs Altesses Sérénissimes Mademoiselles d'Orléans, au Couvent de Bellechasse à Paris. Je viens d'être nommée gouvervante de ces princesses, et je m'enferme avec elles le 28 de ce mois pour douze ou quinze ans. C'est un grand sacrifice à mon age, mais l'attachement rend tout facile, et j'ose croire que je justifierai une preuve de confiance qui m'honore et me touche également. J'ai l'honneur d'être, Monsieur, votre très humble et très obéissante Servante,

Du Palais Royal.

DUEREST, Comtesse de GENLIS.

N° CXL.

EDWARD GIBBON, Esquire, to Colonel HOLROYD,

at Coventry.

London, Monday, February 7th, 1780.

WHEN the Attorney General informed me of the express he had just sent down to Coventry, I had not the least doubt of your embracing the bolder resolution. You are indeed obliged to him 'for his real friendship, which he feels and expresses warmly; on this occasion I hope it will be successful, and that in a few days you will find yourself among us at St. Stephen's in the heat of the battle. But you know that I am a dastardly, pusillanimous spirit, more inclined to fear than to hope, and not very eager in the pursuit of expensive vanity. On this vacancy the celerity of your motions may

probably

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