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Pietro Paolo sous-loua, en 1500, une partie de la maison de Nardo Corbolini (voy. ci-dessus).

Un autre orfèvre, portant également le prénom de Nardo, Nardo Antonazzi, intenta, en 1512, à la fameuse Vanozza un procès en paiement du prix d'une croix en argent à elle fournie en 1500.

L'orfèvre « Jacobus » possédait, près du fort Saint-Ange, une maison qui fut démolie au mois de décembre 1494 (Burchard, t. II, p. 211).

L'orfèvre Rainerio ne nous est connu que par la mention faite de sa veuve, en 1497'.

«Ser Baptista orefice » est contraint de payer, en 1499, une amende à la Chambre apostolique (Maestri di Strada, 1499, fol. 1-22).

Le peintre favori d'Alexandre VI était — on l'a vu — un Ombrien, le Pinturicchio. C'est également à des orfèvres de l'Ombrie que le pape confia l'exécution d'un des rares ouvrages dus à son initiative : les statues en argent doré, destinées à la chapelle pontificale (voy. p. 232).

Bernardino Viviani (peut-être identique à Benedictus Viviani) de Foligno exécute une des statues en question; il reçoit un acompte de 100 ducats, le 21 décembre 1497.

Antonio (peut-être identique à Felitianus Antonii) et Luca de

1. « Vannozza andò ab abitar di nuovo la sua antica casa in piazza Branca. Difatti in un instrumento del novembre 1512 vien chiamata « Donna Vannozza de « Cataneis della Regiane Regola »; e appunto in questa era posta la casa. Trattavasi di una lite mossale dall orafo di quella regione stessa, Nardo Antonazzi. -L'artefice richiedeva il pagamento di una croce d'argento da lui fatta per Vannozza nel 1500. L'accusava di essersi, senz'altro, appropriata quel lavoro; la qual cosa, com' ei diceva, erasi permessa « in quel tempo, in cui il duca Valentino dominava su tutta la città e quasi sull' Italia intera, » Non tutti gli atti di tal processo esistono; ma da deposizioni di testimoni della parte accusata risulta che questa fu in grado di provare di essere stata calunniata, » (Archivio Sancta Sanctorum, armadio IV, mazzo vi, n. 5.) Gregorovius, Lucrezia Borgia; Florence, 1874, p. 326.

2. 1497. Août, « Apollonia olim Rainerii aurificis uxor solvit die vi dec. pro a medietate, ele. »> Archives du Chapitre de Saint-Pierre, Censual.

Foligno reçoivent, à Pérouse, 100 ducats pour le même motif, le 11 janvier 1494.

En 1498, le 5 février, Benedictus de Viviano touche un acompte pour une fourniture analogue.

En 1493, Luca de Foligno exécute une autre statue, celle de l'apôtre saint Jacques.

L'orfèvrerie florentine, si prospère à Rome au temps de Martin V, d'Eugène IV et de Nicolas V, est décidément en décroissance. Non seulement les Ombriens, mais encore les Milanais la tiennent en échec.

Nous ne rencontrons qu'un certain Bartolommeo, qui est qualifié d'orfèvre à propos des travaux de la fontaine SaintPierre.

Quant à Jacopo Magnolino, il donne, vers 1495, sa démission de directeur de la monnaie pontificale '.

Venise continue à être représentée par Bartholomæus Thomasii (voy. p. 108), qui reçoit, en qualité de joaillier de la Cour pontificale, 3 florins d'or par mois. Ce personnage prend part, dès 1492, aux préparatifs des fêtes du couronnement (voy. les documents publiés ci-après).

1. « Die x1 februarii 1495. Petrus Manoli de Calvis Romanus, cui nuper de officio præsidentis zecchæ almæ Urbis, per resignationem magistri Jacobi Magnolini in manibus S. D. N. papæ sponte factam et per eundem admissam vacante S. D. N., concessum fuit provideri, comparuit in Camera apostolica coram præsidentibus et clericis ipsius Cameræ qui, eo instante et humiliter petente, ipsum ad dictum officium ejusque liberum exercitium cum honoribus omnibus et emolumentis consuetis admiserunt, ac receperunt ab eo solitum in forma debita juramentum, præsentibus d. Phy. de Pontenuo et Sancte Salvago pro testibus ante N. de Castello. » — - A. S. V., Alexandri VI Officiorum, t. 104, fol. 117, vol. 875.

2. 1500. Septembre... « Bartholomeo Thomasii de Venetiis gioillerio florenos 3 auri in auro de camera » (pour son traitement d'un mois).-T. S., 1500-1508, fol. 2. Nombreux autres versements. Voy. aussi, 1500-1503, fol. 2. Ce n'était pas une sinécure que la place de joaillier pontifical, car la fabrication des gemmes fausses était dès lors en pleine prospérité. Voy, les Annali della Fabbrica del Duomo di Milano, t. III, p. 43 (année 1488).

« Magister Franciscus de Mediolano » exécute différents ouvrages pour les fêtes du couronnement.

Mentionnons encore deux étrangers. L'un, « Giliberto francioso orefice », ne nous est connu que par la mention faite de lui dans un registre d'amendes, en 1499 (« Maestri di Strada »>, 1499, fol. 1-22).

L'autre un Espagnol « Alfonso de Tapia » (voy. p. 108)

prend part aux travaux nécessités par les fêtes du couronnement; il est nommé, en 1493, « barisello » de la province du patrimoine.

Il est douteux que Caradosso ait gravé des monnaies ou modelé des médailles pour Alexandre VI; mais je suis en mesure d'établir que les premières en date des monnaies frappées pour ce pape eurent pour auteur un artiste de Ferrare, Giovanni Maria. Ce maître est en effet qualifié de « sculptor testæ S. D. N. pro imprimendis monetis cudendis » 1.

Un compatriote de Jean-Marie, l'orfèvre Bernardin de Modène, grava, quelques années plus tard, en 1496 ou en 1497, le sceau destiné aux quittances de la Chambre apostolique'.

Pier-Maria Serbaldi de Pescia, surnommé « il Tagliacarne », obtint, à son tour, le 24 août 1499, la place de graveur de la monnaie romaine'.

D'après M. Armand, Lorenzo Corbolini († 1499) aurait été graveur de la même monnaie, pendant les premières années du pontificat d'Alexandre VI, et aurait exécuté trois médailles de ce pape (t. III, p. 29-30, 46). Mais ne s'agirait-il pas de Leonardo Corbolini*?

1. 1493 (n. s.). 1er mars. « Duc. 25 auri d. c, vigore mandati sub die xx1 mensis præteriti Jo. Mariæ de Ferraria scultori (sic) testæ S. D. N. pro imprimendis monetis cudendis. » - A. S. V., Intr. et Ex., 1492-1493, fol. 161 vo. — Archives d'État, M., 1492-1494, fol. 39.

2. 1497. 13 février. « Mer Bernardinus de Mutina aurifex, sigillum quietantiarum..... 7 duc. 32 ».

3. Voy., sur ces artistes, Gualandi, Lettere, t. I, p. 350.

4. 1497. Septembre. « Nardus Corbulinus aurifex pro secunda medietate, etc. >>

Au sujet de ces sceaux pontificaux, constatons qu'ils se ressemblaient à s'y méprendre (voy. notre planche hors texte). Et cependant, à la mort du pape, on les brisait régulièrement; Burchard l'affirme formellement : « Ruptum fuit... per plumbatores plumbum Alexandri sexti..... » (t. III, p. 242).

Quelques mots, pour terminer, sur la corporation des orfèvres

de Rome.

Jusqu'au règne de Jules II, les orfèvres et les argentiers de Rome étaient rattachés à la corporation des selliers et des forgerons, établie dans l'église San Salvatore delle Capelle. Cette association n'a rien qui doive nous surprendre ne savons-nous pas que les orfèvres florentins formaient une section de l'« Arte della seta », la corporation des fabricants d'étoffes de soie, et que le plus grand des poètes du moyen âge, Dante, était affilié à la corporation des pharmaciens!

Des statuts,conservés dans un manuscrit du fonds Ottobonien, à la Vaticane, nous apprennent que dès le xv° siècle, peut-être même plus tôt, le travail des matières d'or et d'argent était soumis, à Rome, à un contrôle sévère nous y relevons la défense faite aux orfèvres d'employer de l'or au-dessous d'un certain titre, l'obligation de soumettre les objets qu'ils ont fabriqués à un expert qui marquera des lettres S. P. toute pièce en argent dont le titre est inférieur à celui de l'esterlin («< minoris valoris quam de argento sterllini »), des lettres S. P. R., celles d'un titre supérieur.

Après ces recherches sur les artistes, venons-en à l'étude des ouvrages exécutés par eux.

La liste des épées distribuées sous ce pontificat comprendrait, d'après Moroni, les titulaires suivants :

Archives du Chapitre de Saint-Pierre, Censual, Cet artiste mourut vers 1499 (document du 24 août 1499).

1500. Magister Petrus Paulus aurifex et hæredes Nardi solverunt mihi pro secunda medietate pensionis domus cum signo uvarum duc. 5. » - Chapitre de Saint-Pierre, Intr. et Exit., fol. 17 v.

1492. Le Landgrave de Hesse. - 1493. Ferdinand, plus tard - 1497. Philippe d'Autriche, duc de Bourgogne.

roi de Naples.

1499. Louis XII. 1501. Alphonse de Ferrare.

Le lecteur va juger, d'après les documents tirés des Archives pontificales, dans quelle mesure cette nomenclature peut être agrandie'.

En 1492, l'épée est donnée au prince Frédéric d'Aragon (Burchard, t. II, p. 26).

En 1493, 196 ducats sont versés à Angelinus pour l'épée et 80 le chapeau. Cette épée est donnée à Ferdinand, plus tard roi de Naples.

pour

En 1494, Angelinus et Minichus de Sutri reçoivent 276 florins pour l'épée et « pro clippeo ». Le 6 mars de la même année, Alexandre VI envoie l'épée en question au roi Maximilien par son camérier, le D' Antonius Fabrègues.

Pour l'année 1495, Burchard mentionne bien l'envoi de l'épée, mais nous laisse ignorer à qui elle fut donnée (t. II, p. 259).

En 1496, Alexandre VI se borne à donner une épée restaurée. Pour cette année encore, le destinataire de l'épée nous est in

connu.

Au mois de janvier 1497, l'épée est donnée à l'archiduc Philippe d'Autriche (Burchard, t. II, p. 351).

La même année, au mois de décembre, Bogislas X, duc de Stettin, de Pomeranie, etc., reçoit l'épée exécutée par Angelino (Burchard, t. II, p. 423). Cette épée existe encore elle figure à Berlin, au Musée des Hohenzollern (Palais Monbijou). On en trouvera la gravure dans mon Histoire de l'Art pendant la Renaissance (t. II, p. 242-243), ainsi que dans le travail de M. J. Lessing, Die Schwerter des preussischen Krontresors (p. 19-25).

1. Les documents qui servent de base à ma liste ont paru dans mon article sur les Épées d'honneur (Revue de l'Art chrétien, 1890, p. 290-292). Il m'a donc paru inutile de les reproduire ici à nouveau. Il ne sera pas hors de propos de constater que le type, si caractéristique, du « stocco benedetto » a été imité parfois dans les épées non bénites. Telle est la fameuse épée du duc Eberhard de Wurtemberg (1495), conservée au Musée des Antiquités de Stuttgart (soy, Heideloff, Die Kunst des Mittelalters in Schwaben, p. 34, pl. X).

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