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Il ne faut pas prendre de la ville de Rome, dans ses commencements, l'idée que nous donnent les villes que nous voyons aujourd'hui, à moins que ce ne soit de celles de la Crimée, faites pour renfermer le butin, les bestiaux, et les fruits de la campagne. Les noms anciens des principaux lieux de Rome ont tous du rapport à cet usage.

La ville n'avait pas même de rues, si l'on n'appelle de ce nom la continuation des chemins qui y aboutissaient. Les maisons étaient placées sans ordre, et très-petites; car les hommes, toujours au travail ou dans la place publique, ne se tenaient guère dans les maisons.

Mais la grandeur de Rome parut bientôt dans ses édifices publics. Les ouvrages qui ont donné, et qui donnent encore aujourd'hui la plus haute idée de sa puissance, ont été faits sous les rois 2. On commençait déjà à bâtir la ville éternelle.

[Cet ouvrage, généralement regardé comme le chef-d'œuvre de Montesquieu, parut en 1734. L'auteur était alors dans sa quarante-cinquième année. ]

? Voyez l'étonnement de Denys d'Halicarnasse sur les égouts faits par Tarquin. (Ant. rom., liv. III.) - Ils subsistent encore.

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GRANDEUR ET DÉCADENCE

DES ROMAINS,

LETTRES PERSANES

ET OEUVRES CHOISIES.

PARIS. — TYPOGRAPHIE DE FIRMIN DIDOT FRÈRES, RUE JACOB, 56.

GRANDEUR ET DÉCADENCE

DES ROMAINS,

POLITIQUE DES ROMAINS,

DIALOGUE DE SYLLA ET D'EUCRATE,
LYSIMAQUE, ET PENSÉES.

LETTRES PERSANES

ET

TEMPLE DE GNIDE.

PAR MONTESQUIEU.

PARIS,

LIBRAIRIE DE FIRMIN DIDOT FRERES.

IMPRIMEURS DE L'Institut,

RUE JACOB, 56.

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