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L'Hymen tremble à ces mots altiers; L'Amour par un souris, en témoigne sa joye, [ Aux dépens de l'Hymen, l'Amour rit volon tiers]

Eh-bien! vous le voyez, il faut que l'on pourvoye,

Dit le Dieu de Cythere, aux maux que vous

L'aveugle passion est à peine assouvie,

Que tout leur feu s'éteint, que le dégoût s'ene

suit:

L'Epouse à son réveil funeste,

Voit que le tendre Amant s'enfuit,

Et que l'Epoux fâcheux lui reste.

De vos Fêtes, Hymen, ce n'est pas qu'à mon

tour,

Je prétende bannir le Dieu de la tendresse,

Non; mais n'invitez pas l'Amour sans la Sa gesse,

Ni la Sagesse sans l'Amour,

Jupiter applaudit à la sage Déesse

Minerve, Hymen, Amour, que votre haine

cesse,

Et tous trois à mes yeux courez vous embrasser;
Je veux, dit-il, je veux que dès cette journée,
Pallas marque à l'Amour les Cœurs qu'il faut
blesser

Pour les assujettir aux loix de l'Hymenée..
J'ai déja fait un choix, reprend soudain Pallas,
Et l'Amour et l'Hymen n'ont qu'à suivre mes

pas.

De la voûte étoilée, on voit ces Dieux des cendre:

)

D'un vol léger ils vont se rendre

Chez Ragny, qui croissant à l'ombre des Laus riers,

Cueillis par ses Ayeux guerriers, S'exerçoit sans relâche, aux Vertus que la Gloire,

Grave éternellement au Temple de Mémoire.
Pallas d'un air plein de douceur,
Lui tient, en l'abordant, ce langage flateur.
Mortel, chéri des Dieux, reconnoissez Minerve.
Je viens vous annoncer que le Ciel vous réserve
Pour faire bientôt le bonheur

D'une sage Beauté qui doit faire le vôtre;
Les liens dont l'Hymen vous joindra l'un er
l'autre,

Suivront l'offre de votre cœur.

Courez, allez trouver cette aimable Mortelle, Elle est digne de vous, comme vous digne delle.

C'est la jeune Bragny, qui paroît ignorer
Tous les attraits divers qui la font adorer.
Je ne vous vante point son ancienne noblesse,
Ce mérite étranger charme peu le Sagesse ;
Mais pour être assûré des vertus de Bragny,
Apprenez qu'elle sort du sang de Marigny.

Ragny part à ces mots. Minerve sur ses traces Conduit l'Amour, l'Hymen, les Plaisirs et les Graces;

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joint Bragny, lui parle, elle ose l'écouter; Son extrême délicatesse,

Ne lui défend pas d'accepter

:

hommage d'un Mortel, guidé par la Sagesse, e cet heureux instant, l'Amour sçait profiter, prend son arc, il tire, et tous deux il les blesse

de traits qui dans leurs cœurs ouverts à la tendresse,

ont naître des transports, jusqu'alors inconnus; t l'Hymen secondant l'ardeur qui les entraîne, Compose pour eux une chaîne, De la Ceinture de Vénus.

O vous, qui recevez en ce jour agréable,
De leur douce union un pur contentement,
Crop heureux, Marigny, ne douteż nullement
Que leur félicité ne soit invariable,

'uisque par la vertu d'un Hymen si charmant eur amour sera sage, et leur sagesse aimable.

>

Par M. CoCQUARD, Avocat an
Parlement de Dijon,

QUES

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QUESTION jugée au Parlement Paris, par Arrest du 21 Fevrier 17 sur un appel comme d'abus de Marie

А 1 т. No. Daluimar, originaire de Paroisse de S. Martin de Nigel, D cèse de Chartres, épousa en 1718. Dlle Tauvay. Contrat de Mariage, mois de Mars. Acte de célébration de même année. Par le Contrat, signé quatre témoins, il s'est dit demeurant r de la Calende, Paroisse de S. Germain Vieux. Le Mariage a été célébré à S. B noît, Paroisse de la fille, après une p blication de Bancs faite à S. Benoît,et un autre, en la Paroisse de S. Germain Vieux. On a prétendu au contraire, qu Daluimar étoit domicilié sur la Parois de S. Martin de Nigel, au Païs Chartrain lors de son Mariage, et que dès qu'il n paroissoit point de consentement d Curé de cette Paroisse, le Mariage étoi abusif.

M. Joli de Fleury, Avocat General portant la parole en cette cause, a distin gué deux objets: la question de Droit e la question de Fait

Su

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