L'Hymen tremble à ces mots altiers; L'Amour par un souris, en témoigne sa joye, [ Aux dépens de l'Hymen, l'Amour rit volon tiers] Eh-bien! vous le voyez, il faut que l'on pourvoye, Dit le Dieu de Cythere, aux maux que vous L'aveugle passion est à peine assouvie, Que tout leur feu s'éteint, que le dégoût s'ene suit: L'Epouse à son réveil funeste, Voit que le tendre Amant s'enfuit, Et que l'Epoux fâcheux lui reste. De vos Fêtes, Hymen, ce n'est pas qu'à mon tour, Je prétende bannir le Dieu de la tendresse, Non; mais n'invitez pas l'Amour sans la Sa gesse, Ni la Sagesse sans l'Amour, Jupiter applaudit à la sage Déesse Minerve, Hymen, Amour, que votre haine cesse, Et tous trois à mes yeux courez vous embrasser; Pour les assujettir aux loix de l'Hymenée.. pas. De la voûte étoilée, on voit ces Dieux des cendre: ) D'un vol léger ils vont se rendre Chez Ragny, qui croissant à l'ombre des Laus riers, Cueillis par ses Ayeux guerriers, S'exerçoit sans relâche, aux Vertus que la Gloire, Grave éternellement au Temple de Mémoire. D'une sage Beauté qui doit faire le vôtre; Suivront l'offre de votre cœur. Courez, allez trouver cette aimable Mortelle, Elle est digne de vous, comme vous digne delle. C'est la jeune Bragny, qui paroît ignorer Ragny part à ces mots. Minerve sur ses traces Conduit l'Amour, l'Hymen, les Plaisirs et les Graces; 11 joint Bragny, lui parle, elle ose l'écouter; Son extrême délicatesse, Ne lui défend pas d'accepter : hommage d'un Mortel, guidé par la Sagesse, e cet heureux instant, l'Amour sçait profiter, prend son arc, il tire, et tous deux il les blesse de traits qui dans leurs cœurs ouverts à la tendresse, ont naître des transports, jusqu'alors inconnus; t l'Hymen secondant l'ardeur qui les entraîne, Compose pour eux une chaîne, De la Ceinture de Vénus. O vous, qui recevez en ce jour agréable, 'uisque par la vertu d'un Hymen si charmant eur amour sera sage, et leur sagesse aimable. > Par M. CoCQUARD, Avocat an QUES QUESTION jugée au Parlement Paris, par Arrest du 21 Fevrier 17 sur un appel comme d'abus de Marie А 1 т. No. Daluimar, originaire de Paroisse de S. Martin de Nigel, D cèse de Chartres, épousa en 1718. Dlle Tauvay. Contrat de Mariage, mois de Mars. Acte de célébration de même année. Par le Contrat, signé quatre témoins, il s'est dit demeurant r de la Calende, Paroisse de S. Germain Vieux. Le Mariage a été célébré à S. B noît, Paroisse de la fille, après une p blication de Bancs faite à S. Benoît,et un autre, en la Paroisse de S. Germain Vieux. On a prétendu au contraire, qu Daluimar étoit domicilié sur la Parois de S. Martin de Nigel, au Païs Chartrain lors de son Mariage, et que dès qu'il n paroissoit point de consentement d Curé de cette Paroisse, le Mariage étoi abusif. M. Joli de Fleury, Avocat General portant la parole en cette cause, a distin gué deux objets: la question de Droit e la question de Fait Su |