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écrit un trait tout singulier qui revient à S. Front de Perigueux. C'est en parlant de S. Fronton de Nitrie, qui mourut sous l'Empereur Gratien, Il marque qu'un • Auteur appellé Lezana, en fait un Carme ce que font aussi Coria et d'autres de cet Ordre; que l'un de ces Ecrivains assure sérieusement que ce S. Fronton a été Disciple de S. Jean-Baptiste, et troisiéme General des Carmes; et qu'après avoir bâti la premiere de toutes les Eglises de la Vierge, il a été fait Evêque de Perigueux, puis est allé demeurer au Desert de Nitrie, et est mort âgé de cent trente et un an l'an de Notre-Seigneur 153. S'il y avoit des Carmes à Perigueux, ils prendroient sans doute part à ce petit trait d'Histoire, qui paroît les affilier en quelque sorte au Clergé de ce Diocèse. Mais en voilà assez sur cette matiere, et peut-être plus que le Curieux de Soissons n'en demande. Je suis, &c.

Ce 12. Decembre 1731!

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LE SEREIN ET LA LINOTE.

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FABLE.

N Serein jeune, beau, chantoit dans un bocage;

Les Rossignols étoient jaloux

De la douceur de son ramage.

Malgré leur dépit et leur rage,

Pour l'entendre, ils se taisoient tous.

Il apperçur une Linote

,

Dont l'air étoit vif, tendre et doux,

Dans ce Bois, lui dit-il, belle, que faites

vous?

Je ne fais rien; si je sçavois la notte,
Que je chanterois tendrement!

Lui répondit, en soupirant, la belle;
Avec un désir si charmant,

Repliqua le Sercin, brûlant d'amour pour elle
Que vous apprendrez promptement!
Si j'osois vous prier que sous ce verd feüillage
Je vous donnasse des leçons,

Bien - tốt vous charmeriez par vos tendres
chansons

Tous les Oiseaux du voisinage,
Ah! dit-elle, d'un ton flateur,

Stra-ce assez de ma reconnoissance

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1

Pour vous payer d'une telle faveur ?

C'est-là, je crois, la récompense
Que vous devez attendre de mon cœur.
Le Serein généreux et tendre,
Par ses soupirs lui fit comprendre,
Qu'il souhaittoit lui plaire seulement,
Qu'il ne vouloit d'autre païment
Que le doux plaisir de l'entendre
Chanter mélodieusement.

L'accord fut fait dans le moment.

En peu de temps elle sçut la Musique,
L'Amour est un Maître charmant;
Quand à montrer, ce Dieu s'applique,
Que l'on apprend facilement !

D'abord que le Serein vit l'aimable Linotte,
Se servir avec sentiment

Des charmes touchans de la notte,
Vous chantez aussi-bien que moi,
Lui dit-il, recevez ma foy,

C'est le prix que je veux, d'avoir sçû vous ins truire;

La Linotte se prit à rire.

Cet aveu, lui dit-elle, est tout-à-fait nouveau,
Je vous croyois plus de cerveau;

Grand - mercy de votre Musique.
Adieu. Mon tendre cœur s'explique,
En faveur d'un jeune Moineau.

Aux Champs, dans les Cours, dans les
Villes,

Tandis

}

Tandis que nous sommes utiles,
Nous sommes toujours bien reçus;
Mais d'abord que notre présence,

Semble exiger de la reconnoissance,

On nous fuit, nous ne plaisons plus

M. L'AFFICHARD.

LETTRE de M. L. B. écrite à M***, au sujet de l'Ordonnance de Bacchus, inserée dan's le Mercure de Septembre 1731.

I

L en faut convenir, Monsieur; l'Or donnance Bacchique de M"d'Auxerre est tout-à-fait plaisante; pour moi je l'ai fort goûtée. Cette Piece, quoiqu'en récrimination de la Lettre du mois de Janvier 1731, publiée dans le Mercure de Février suivant, ne laisse pas de donner un petit coup aux Vins de foigny, et de faire en même-temps un parfait éloge de ceux d'Auxerre. Il faut croire que Bacchus étoit en débauche le soir qu'il fit cette Piece. Quoiqu'il en soit, ce Dieu s'est visiblement laissé surprendre, et je crois que vous en conviendrez.

J'ai sollicité mon ami qui a écrit la Lettre du mois de Février dernier de présenter une Requête civile à cette Divinité Diij ten

:

tendante à faire connoître qu'on a abusé de sa complaisance et de sa situation, et à ce qu'il lui plût, par les raisons déduites en la Requête, d'annuler ladite Or-. donnance; ce faisant, déclarer les Vins d'Auxerre au moins égaux à ceux de Joigny, &c.

Cet ami m'a fait réponse, que si l'Université où veulent, envoyer Ma d'Auxerre, est l'Aréopage de Bacchus, il n'y sera jamais qu'un Ecolier, en comparaison d'eux. Cecy me paroît clair, et dit sans allusion, d'une Ecole à l'autre. Je crois, au reste, que vous seriez bien-aise d'avoir le défaut qu'on reproche dans l'Ordonnance, à l'Auteur de cette Lettre de Février 1731. et que vous ne seriez pas fâché de n'avoir, comme lui, que 27 ans, quand même vous devriez per dre une partie des connoissances que vous vous avez acquises avec les années supéșieures à cet âge.

Permettez-moi donc de répondre ici quelque chose pour lui. Je ne m'amuse rai pas à éplucher scrupuleusement cette Ordonnance; il me suffira de soûtenir, ainsi qu'on l'a déja fait voir, que le ter rain des côtes de Joigny est propre par

excellence pour la Vigne. Le public en auroit

C

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