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Chaque mortel un jour doit être Echet et

Mat;

Un mal commun, à tous n'a plus de Catastrophe.

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Là, nous ne verrons plus par un bizarre Sort, Nos biens d'un Partisan, enfler la Gibeciere,

Sans travail, sans soucy, paisiblement on Dort

Loin des vices humains, si-bien peints par

Mo

liere

Icy le noir chagrin, l'envie à l'œil

Hagard

Poursuivent constamment le jeune et le Vieillard.

De mille maux divers on reçoit

Apostrophe.

On voit à chaque instant un Laquais, un pied

Plat

Au mérite, aux talens donner Echec et

Mat

Et nos jours les plus beaux n'offrent que Catas

trophe.

M. de Morand.

RE'PONSE

RE'PONSE à une Lettre écrite de Tow louze, inserée dans le Mercure du mois d'Aoust 1731. page 1922. au sujet de la Philosophie Hermetique.

L

On ne répondra qu'à deux articles de la Lettre de l'Anonime de Toulouse. Premierement; que son Mercure ou Vif argent commun et Venal, quelque épuré qu'il soit, n'est point le premier Mercure actif des Philosophes, ni leur se mence, et qu'il ne peut en cet état produire par lui-même l'Or phisique, comme il l'assure; et cela, parce qu'il n'en contient point, et que nulle chose ne peut donner ce qu'elle n'a pas. Le Mercure devenu vierge et mondifié, ne se peut précipiter en forme de terre par aucun feu, dit Helmont, à cause de sa trop grande simplicité, pour laquelle on le compare à l'Element de l'eau. Il auroit dû voir dans le 10 chap. de Philalette, de son Entrée ouverte, qu'il faut introduire dans le Mercure un feu sulfureux, actif, capable de pourir l'or; et que par cette préparation le Mercure est hermafrodite, a cause de ce soufre, qui renferme en même-temps en lui un principe qui est

tout

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la

tout ensemble actif et passif, moyennant lequel il se coagule soi-même, étant aidé senlement d'une chaleur convenable ; c'est pourquoi dans le chap. suivant, il dit, que la vie du Mercure est dans le seul soufre Métallique, caché dans la Maison d' Aries. Et dans cet autre Passage du même Auteur, dans son Commentaire sur la Lettre de Riplée, au Roy Edoiard, où il dit: Sachez que le Mercure a en lui un soufre qui n'est pas actif; notre Art consiste à multiplier en lui un soufre vif et actif, le. quel vient des reins de notre corps hermafrodite, dont le pere est un Métal, et mere un Mineral. Voilà qui est bien clair? Si l'Anonime connoissoit la composition de ce corps, qui est le premier Rebis, et son usage; il n'auroit pas assûré que l'Artiste ne crez rien de nouveau, car la premiere opération est de composer le Chaos, le Rebis ou Corps hermafrodite, pour nétoyer le Mercure, et lui ajouter par la même opération, ce qui lui manque. Rebis, dit Bernard Trévisan à Thomas de Boulogne, est la premiere chose en cet œuvre; c'est pourquoi Phil. dans le Commentaire cité, dit-il, n'y a qu'une seu le liqueur convenable à notre œuvre, laquelle rest tirée d'aucune chose, que la nature aye formé, mais d'une substance composée par

L'art

J

Part du Philosophe. Notre Art donc, ajou te-t-il, est de joindre deux principes, (un dans lequel le soufre, et l'autre dans lequel le sel de nature abonde), qui pourtant ne sont pas parfaits, ni toutefois imparfaits entierement, et par consequent peuvent, par notre Art, être changez on exaltez, (ce que ne peut être et qui sera entierement parfait) et puis par le Mercure commun, extraire du composé, non le poids, mais la vertu fermentative, qui engendre dans le Mercure commun une race plus noble qu'elle même, qui est notre vraie hermafrodite. Or cette her mafrodite icy est un corps fluide, sous forme de Vif-argent; mais le premier, qui a animé ce second, est un corps sec et pulverisable; c'est l'enfant hermafrodite dont Phil. décrit la composition dans son 7 ch. de l'Entrée ouverte, lequel est seul capable de nettoyer le vif-argent de sa lépre, et en même temps de l'impreigner du soufre spirituel embrional et potentiel de l'or physique, contenu dans le premier Rebis ou Ghaos. Cela est conforme à la pratique de B. Trévísan et à celle d'Espagner, qui d'un commun accord ne se sont pas contentez de rendre le Mercure homogéne, mais ils ont cru qu'il falloit, par la même opération, lui ajouter ce qui lui manque, qui est le sou

fre

fre spirituel Metallique, et comme appuyé d'un double soûtien Métallique, ils eussent un Mercure double et animé, qu'ils n'ont pas cru seulement être l'unique clef nécessaire pour ouvrir le Palais du Roy; mais ils l'ont persuadé aux autres avec autant de force que de science, non seulement n'ayant point admis le Mercure simple, mais l'ayant totalement rejetté. Le premier se déclare ouvertement dans l'Epître à T. de B. à la pénultiéme page, et le 2d, dans les §. 47. et 54.

Voilà assez d'autoritez pour prouver à l'Auteur anonime que son Mercure n'a point les qualitez de celui des Phylosophes, que Phil. nomme dans le 1. ch. de son Entrée ouverte: Or bland crud, semence femine, dans laquelle l'or jette la sienne.

Nous voilà arrivé au second article à réfuter. L'Anonime prétend que son prétendu Mercure homogéne, mondifié de sa lépre ou tache originelle, étant joint à l'or, donnera la Médecine qui transmuë des Métaux imparfaits en or. Il permettra qu'on lui représente, que pour pareil le chose peut-être, il faudroit que son simple Mercure fut capable de dissoudre

radicalement l'or, ce qui ne peut être, puisque

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