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Par mille doux bienfaits, cherche à nous pre

venir.

Les hommes ont armé leur fureur meurtriere,
De la Religion sappé les fondemens,

Ils devoient tous périr en même-temps;
Mais la bonté de Dieu, sauve des habitans

Pour instruire la Terre entiere, De la punition de ses déréglemens. Le Déluge causa d'utiles changemens. La Race qui devoit bien-tôt voir la lumiere, Sur des exemples innocens, Auroit dû de son cœur, regler les mouvemens. Mais l'homme oublie encor qu'il est cendre et poussiere,

:

La Révolte, l'Orgueil, produisent des Titans, Qui dans leurs noirs forfaits, dans leurs empor temens,

Surpassent les horreurs de la Race premiere.
Dieu, loin de retirer ses bienfaits éclatans,
Et par des châtimens sévéres,

Contre ces cœurs ingrats, armer les Elemens.*
O! prodige de grace! 6 Tendresse! ô Mysteres!
Ge qu'il avoit promis à la foy de leurs Peres,
Fidele en sa parole, il l'accorde aux Enfans.-
Quand son peuple devient volage,

Amateur insensé des superstitions,
Il l'abandonne à l'esclavage,
Il le rend le mépris des autres Nations دو

Liij, Maies

Mais aux yeux du Sauveur, qui montre sa Puis

sance,

Tous les cœurs ne sont pas criminels, odieux: Dans les Flancs d'une Vierge, il vient prendre. naissance,

La lumière qui doit briller à tous les yeux
Se découvre déja sous les traits de l'enfance
Dans l'Etable de Betléhem..

Il fait de notre bien, son plus doux exercice;
Mais, ô comble d'horreur! l'ingrat Iduméen,
Prépare au Saint des Saints, le plus honteux sup.
plice!

Le Sang d'un Dieu coule pour nous.
Quelle victime, et plus noble et plus rare!.
Tremblez, cœurs endurcis, et redoutez les coups,
Que sa justice vous prépare.
Dieu veut mourir pour le salut de tous.

Votre incrédulité, rend sa mort inutile,
Avez-vous mérité sa clémence facile,

Vous qui n'êtes qu'objets de haine er de cous

roux ?

Vous courez vous plonger en d'éternels abîmes, Il veut vous en tirer à force de bienfaits.

Peuple sans foy, lui seul peut compter tous vos crimes,

Vous n'avez pas compté les biens qu'il vous a faits.

Ce Dieu vous abandonne en sa juste colere,

Mais, (ce qu'il a promis à notre premier Pere)

Le

<

Le salut va passer à cent Peuples divers.
La Vérité détruira le mensonge,
Dieu dissipe la nuit où le crime les plonge,
L'Evangile et la Grace éclairent l'Univers.

Amerique, vastes contrées ;

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Peuples que Dieu fit naître aux portes du So leil,

Vous, Nations hyperborées,

Qui languites long-temps dans un profond sommeil,

De toutes vos erreurs, vous serez délivréés,.. Vous ouvrirez les yeux, apprenant qu'autrefois Dieu daigna se faire Homme, aux plaines Idu mées,

Vous ne rougirez point, le voyant sur la Croix,
Et vous reconnoîtrez à cette digne Image

Le Dieu que l'on doit adorer.
Vous chercherez à l'honorer

1

Par un culte assidu, par un pieux hommage:
Ce Vainqueur de la mort, entend du haur des
Cieux,

Une voix plaintive et sincere ;
Ouy, l'incrédulité peut seule lui déplaire,

L'Impie est seul exécrable à ses yeux.
Qui ne connoîtra pas son Sauveur et son Pere,
Ne méritera pas d'en être connu mieux.
Quels objets éclatans, viennent frapper ma vûë?
Je vois le CHRIST puissant et glorieux,
Auprès de lui, dans une nuë,

I iiij Sa

Sa Croix se découvre à mes yeux ; Sous ses pieds triomphans, la mort est abbatuë, Des Portes de l'Enfer, il sort victorieux, Son regne est annoncé par la foy des Oracles; Son Trône est cimenté par le Sang des Martyrs; Tous les pas de ses Saints, sont autant de Miracles;

Il leur promer des biens plus grands que leurs désirs..

Ses Exemples sont saints, sa Morale est divine;
Il console en secret les cœurs qu'il illumine,
Par d'inexprimables plaisirs;

Sa Sagesse éternelle a fondé sa doctrine,
Nul n'est heureux, ni sage que par lui.
• Vous voyez pourtant, Uranie,
Qu'on tâche d'obscurcir la sainte verité,

Mais quel pouvoir, quel effort, quel génie
Détruira ja mais sa beauté?

Le Tres-haut a parlé; sa Lumiere immortelle
Eclaire, frappe, allume au fond de notre cœur

Pour le vrai Culte, une ardeur naturelle.. La foy, l'humilité, la bonté, la douceur, Habiteront sa demeure éternelle.

Devant son Trône, en tout temps, en tous lieux,

Le cœur du Juste est précieux. Į nous a déclaré qu'une ame charitable, Trouve toujours grace à ses yeux, Mais il hait l'orgueilleux, le cœur impitoyable,

:

Et le superbe ambitieux.

Pour le prix de son sang, est-ce trop qu'on l'implore?

:

Ce Dieu que la vertu, que la foy seule honore:
Il régit l'Univers, et ses soins assidus,
Daignent le conserver malgré nos injustices.
Adorons ses bontez, offrons-lui des vertus;
C'est le plus éloquent de tous les Sacrifices. -

MORTS, NAISSANCES et Mariages.

LE

9. de Fevrier 1732. mourut à Paris en son Hôtel, M. Jean de Vins d'A-goult de Montauban, Chevalier, Marquis de Vins et de Savigny, Baron de Forqualqueret, de S. Savournin, de Roussillon, de Castelnau, &c. Lieutenant General des Armées du Roy, Gouverneur pour S. M. des Pays, Ville et Citadelle de Broiage, cy-devant Capitaine-Lieutenant de la seconde Compagnie des Mousquetaires de la Garde du Roy, un des plus anciens Officiers de guerre du Royaume et le dernier de sa Maison. Il étoit second fils de Melchier, Marquis de Vins, et dé Dame Laurence de Paulien de Veyrac. II avoit été reçû Chevalier de Malte; il étoit Ive prêct

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