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chés.

viennent à bout de remplir leurs desseins ca

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SECONDE ÉPOQUE.

Jonction de l'Académie avec la communauté des maîtres, sur le pied des 12 articles du 7 juin

1651.

La jonction ainsi convenue, l'Académie se met en règle sur la forme du gouvernement com

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mun, Eu admettant au nombre de ses douze anciens quatre membres de la maîtrise. La préséance dans les assemblées, nouvel objet de discussion pour les jurés, est éludée par l'Académie, mais peu habilement, 103 En ce que par là elle commence par mettre en compromis le rang d'honneur qui lui appartient si supérieurement.

104 Le secrétaire répare un peu cette faute par les fonctions dont il se met en possession comme de plein droit,

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104 Et la manière dont, en conséquence, il fait l'ouverture de l'assemblée générale et qu'il y propose deux délibérations. La première, sur l'élection à faire de deux trésoriers, qu'il a l'adresse de faire tomber sur deux membres de l'Académie, L'autre sur les fonds à faire pour l'entretien de l'école, à quoi est pourvu par une contribution

commune.

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Les academiciens pacifiques, trompés par la lueur d'unanimité de ces deux délibérations, sont bientôt tirés de leur erreur par les jurés, 107 Qui commencent par attaquer l'Académie en la personne de son chef. Il déclare par acte ne vouloir être le leur, Et se retire des assemblées; mais l'Académie trouve moyen de l'y ramener par une satisfaction convenable.

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En y revenant, il donne lieu aux jurés de dre pied sur le point de la préséance. 110 Deniers de la bourse commune détournés par les jurés. Dans la vue de passer de là à en prétendre et obtenir l'administration, demandent pour cet effet qu'au moins un des deux trésoriers soit tiré du corps de la maîtrise, Demande qui, au fond, ne pèche que par son motif, et que l'Académie renverra à la premiè

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re mutation de trésoriers. 113 Pour accélérer cette mutation, la cabale s'applique à dégoûter les trésoriers en place par des imputations odieuses. 113 Ceux-ci demandent à se démettre, mais sont contraints de demeurer par une espèce de vœu général, non seulement de toute l'Académie, mais aussi de l'élite de la maîtrise. 114 Autre incident. Les jurés forment la prétention que chaque agréé à l'Académie devra leur payer les mêmes droits que les aspirants à la maî

trise.

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Le tour adroit et spécieux qu'ils donnent à cette prétention impose à plusieurs académiciens, 116

Et les rend insensibles sur les raisons du petit nombre des sages zélateurs. 117 L'air de menace qu'y ajoutent les jurés leur fait emporter l'affaire, sauf un très léger tempéra

ment.

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Dans l'intention de faire cesser tous ces débats en unissant les parties d'une manière irrévocable, M. Hervé, à leur insu, presse l'affaire de la vérification de leurs titres respectifs. 119 De son côté le secrétaire songe à fortifier l'Académie contre la supériorité du nombre des votants de la maîtrise.

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Il propose pour cet effet d'accorder au mérite et aux services de MM. Bosse et Quadroulx la qualité d'académiciens honoraires, avec séance et voix délibérative. La proposition est agréée en plein par tous les membres de l'Académie, mais est morcelée par ceux de la maîtrise, quant à M. Quadroulx, en lui refusant la voix délibérative, ce qui le fait quitter.

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Conduite singulière du sieur Bosse à cette occasion, Et manège dont il use pour faire dresser à son gré ses lettres d'académicien,

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A quoi l'on se prête sans difficulté et sans soup

çon.

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En cette nouvelle qualité, il remplit parfaitement l'attente de ceux qui l'y avoient promu. 125 Les boute-feux de la jurande ne cessant de provoquer toutes sortes d'objets de dissension. 126 Ils renouvellent entre autres la querelle de la préséance. 127

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Sur ces entrefaites, M. Hervé consomme l'affaire des enregistrements. La jonction, ainsi complète du côté de la forme, n'en est pas mieux établie quant au fond. 128 Au contraire, les esprits brouillons portent leurs jurés à faire bande à part, à faire des réceptions clandestines, disposer des deniers en provenant, etc.,

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Et à s'emparer en même temps de l'arrêt de l'enregistrement, dont ils retirent furtivement l'expédition. Ces troubles éloignent de nouveau un grand nombre d'académiciens; leur retraite supprime les ressources de l'école et la conduit à une entière cessation. Grâce au zèle de quelques illustres académiciens, l'école se relève, et avec un tel éclat, que la jurande étonnée cherche à se rapprocher. Mais la façon dont elle s'y prend décèle l'esprit qui la fait agir, Et surtout les propositions qu'elle en fait à l'Académie et par écrit. Celle-ci n'y répond que par un silence dédaigneux, ce qui déroute les jurés, mais ne les réduit pas, Et leur fait au contraire prendre un détour pour l'entamer de nouveau, En recherchant les académiciens jadis du corps de la maîtrise, et en les portant, par des insinuations artificieuses, à s'entremettre du raccommodement. Ceux-ci, engagés à bonne intention, leur gagnent

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la troupe toujours prédominante d'anciens académiciens conciliants. 136 Nouvelles conférences, tout onctueuses et amiables, dont ces derniers sont les dupes, 137 Et qui les conduisent à transiger sur la préséance d'une façon déshonorante pour le corps académique. Cet accord, replâtre et très insuffisant par la foiblesse des négociateurs académiques, 139 En rejoignant ainsi les deux corps séparés, oblige à se pourvoir d'un logement plus spacieux, 139 Où, après une année de divorce, la maîtrise vient rejoindre l'Académie. Les exercices publics profitent de cette rejonction. 140 Pour les empêcher de déchoir de nouveau, faute de fonds, M. Vignon prête une somme d'argent assez considérable.

140 Les jurés et leur cabale reprennent bientôt leurs premiers errements. 141 Ils débutent par attaquer durement ceux des académiciens qui n'avoient pas satisfait à l'engagement, pris de bon gré, touchant la décoration de l'habitation académique,

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Et d'une manière aussi opiniâtre que choquante et odieuse. L'Académie statue sur l'accusation avec une sagesse et une prudence dignes d'elle, Ce qui ne fait qu'irriter encore plus les instigateurs de cette menée, qui, dans une assemblée secrète, font décider qu'on la repoussera en justice réglée. Le même principe de division, qu'ils cherchent à établir dans l'Académie, règne par leurs soins

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