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l'Université de Paris, c'estassavoir maistre Jehan Petit, qui depuis proposa pour lui à Paris, et deux autres, lesquels dirent publiquement devant les princes et conseil royaulx estans audit lieu d'Amiens, que chose licite avoit esté au duc de Bourgongne de faire ce qu'il avoit fait au duc d'Orléans, disans oultre, que s'il ne l'eust fait, il eust très grandement péchié, et estoient pretz et appareillez de ce soustenir contre tous disans le contraire. Toutesfoiz, après ce que les parties eurent par plusieurs jours débatue ladicte matière, et qu'ilz ne peurent venir à conclusion telle que ceulx qui estoient venus de par le Roy le désiroient, c'estassavoir de paix, et que le conseil fut finé, se départirent, après qu'ilz eurent signifié audit duc de Bourgongne de par le roy de France, que pas n'alast devers lui à Paris, s'il n'y estoit mandé. Et puis s'en retournèrent audit lieu de Paris. Néantmoins ledit duc de Bourgongne ne leur voult pas accorder de non y aler, mais leur dist tout pleinement que son entencion estoit de, au plus brief qu'il pourroit, aler faire ses excusacions audit lieu de Paris devers le Roy. Et lendemain du département des seigneurs dessusdiz, ledit duc de Bourgongne et ses deux frères avec, et ceulx qui l'avoient amené, s'en retournèrent en la ville d'Arras, réservé le conte Waleran de Saint-Pol, qui après le département dudit duc demoura bien six jours audit lieu d'Amiens. Et quant le roy Loys, le duc de Berry et les autres seigneurs du conseil du Roy furent retournez à Paris, comme dit est, et qu'ilz eurent faicte leur relacion en la présence du Roy et plusieurs princes du grant conseil, et remonstré bien et au long les responses que ledit duc de Bourgongne

avoit faictes, et comment il lui sembloit que le Roy estoit grandement tenu de le remercier en plusieurs manières pour la mort et homicide qu'il avoit fait faire en la personne du duc d'Orléans, ne le prindrent point bien en gré, et leur sembla estre grant merveille et grande présumpcion faicte par ledit duc de Bourgongne. Si en fut parlé en diverses manières, et par espécial de ceulx qui tenoient la partie du duc d'Orléans. Et leur sembloit que moult hastivement le Roy devoit assembler toute sa puissance pour le subjuguer en faire justice selon le cas. Les autres, tenans la partie dudit duc de Bourgongne, estoient de contraire opinion, et leur sembloit que en ce il avoit ung grant service fait au Roy et à sa généracion. Et par espécial, la plus forte et plus grande partie des Parisiens estoit pour ledit duc de Bourgongne, et l'amoient moult. Et la cause pour quoy ilz estoient si affectez à lui, estoit pour ce qu'ilz espéroient que par son moien et pourchas, les tailles et subsides qui couroient ou royaume de France seroient mises jus, et que ledit duc d'Orléans, tout son vivant, avoit esté cause de les entretenir, pour ce qu'il en avoit grans prouffis à sa part.

En après, icellui duc de Bourgongne s'en ala en son pays de Flandres', où il manda très grant nombre de gens d'armes et de grans seigneurs pour aler avec lui à Paris, devers le Roy, jà soit ce que le roy Loys et le duc de Berry lui avoient dit et défendu de par le Roy qu'il n'y alast point jusques à ce qu'il lui seroit mandé. Pour tant, ne s'en volt point déporter, ains par plusieurs journées se tira en la ville de Saint-Denis en

1. Il en partit au mois de mars, d'après la chronique Cord. 16.

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us ensemble, très bien arampaignie de gens', entra dedens tencion de justifier son fait et sa Roy, comme envers tous ni aroit que demander. A Tence • tres grant joye par les Parisiens. sets enfans, en plusieurs quarree crioient: Noël! Ce qui gadie à a royne de France et a pinseurs

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Ce pendant que ledit duc estoit à Paris, lui et les siens estoient tous les jours très bien armez. Dont les autres princes et tout le conseil royal estoient moult esmerveillez, et n'osoient bonnement dire ne faire chose qui leur fut désagréable, pour ce principalement que ledit peuple estoit ainsi affecté à lui, et qu'il se tenoit fort garny de gens d'armes, et estoit tousjours fort acompaigné en son hostel. Car il fist loger au plus près de lui tous ceulx qu'il avoit amenez, ou au moins la plus grant partie. Et mesmement, en ces propres jours fist faire et édifier à puissance d'ouvriers une forte chambre de pierre bien taillée en manière d'une tour, dedens laquelle il se couchoit par nuit. Et estoit ladicte chambre fort avantageuse pour le garder.

De laquelle justification dudit duc de Bourgongne, la teneur s'ensuit cy-après, laquelle sera déclairée mot après autre.

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l'Université de Paris, c'estassavoir maistre Jehan Petit, qui depuis proposa pour lui à Paris, et deux autres, lesquels dirent publiquement devant les princes et conseil royaulx estans audit lieu d'Amiens, que chose licite avoit esté au duc de Bourgongne de faire ce qu'il avoit fait au duc d'Orléans, disans oultre, que s'il ne l'eust fait, il eust très grandement péchié, et estoient pretz et appareillez de ce soustenir contre tous disans le contraire. Toutesfoiz, après ce que les parties eurent par plusieurs jours débatue ladicte matière, et qu'ilz ne peurent venir à conclusion telle que ceulx qui estoient venus de par le Roy le désiroient, c'estassavoir de paix, et que le conseil fut finé, se départirent, après qu'ilz eurent signifié audit duc de Bourgongne de par le roy de France, que pas n'alast devers lui à Paris, s'il n'y estoit mandé. Et puis s'en retournèrent audit lieu de Paris. Néantmoins ledit duc de Bourgongne ne leur voult pas accorder de non y aler, mais leur dist tout pleinement que son entencion estoit de, au plus brief qu'il pourroit, aler faire ses excusacions audit lieu de Paris devers le Roy. Et lendemain du département des seigneurs dessusdiz, ledit duc de Bourgongne et ses deux frères avec, et ceulx qui l'avoient amené, s'en retournèrent en la ville d'Arras, réservé le conte Waleran de Saint-Pol, qui après le département dudit duc demoura bien six jours audit lieu d'Amiens. Et quant le roy Loys, le duc de Berry et les autres seigneurs du conseil du Roy furent retournez à Paris, comme dit est, et qu'ilz eurent faicte leur relacion en la présence du Roy et plusieurs princes du grant conseil, et remonstré bien et au long les responses que ledit duc de Bourgongne

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