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que la response me devoit estre envoiée, par l'espace d'un mois après. Et en après, afin qu'il soit apparant et chose notable à chascun de ma grace et bonne voulenté et de mes lectres à vous envoiées, et aussi à qui la faulte et coulpe de ceste matière peut toucher, j'ay fait après insérer mes derrenières lectres à vous envoiées, desquelles la teneur s'ensuit : «< Ou nom de la saincte Trinité. » Et la tierce lectre de l'escuier [porte]: Par telle condicion que se vous ne me délivrez à ceste foiz, je n'entens plus à rescripre sur ceste matière en Angleterre, quant à présent. Car je vous sçais si mal courtois et si mal gracieux, quant tant de foiz avez oy ma requeste et ma bonne voulenté, tant par lectres que Aly le poursuivant, à présent appellé Longueville le hérault, vous a présentées par Graville, par moy, ou royaume d'Angleterre, en l'an mil quatre cent et ung, comme de mes autres lectres à vous présentées par Graville le poursuivant, faisant mencion de mes premières lectres générales, faites en l'ostel de monseigneur de Gaucourt à Paris; et comme par unes autres lectres à vous envoiées de par moy par Berry, roy d'armes, lesquelles a reçeues très-puissant seigneur, monseigneur de Sombreseil, capitaine de Calais, et aussi par mes autres lectres escriptes à Paris, le douziesme jour de juing l'an mil quatre cens et trois, lesquelles sont cy-dessus transcriptes; et furent icelles présentées par Longueville le hérault, à trèspuissant prince monseigneur de Sombreseil, capitaine de Calais. A toutes lesquelles lectres je n'ay trouvé nul chevalier qui m'ait envoié son seelle selon le contenu d'icelles. Et pour tant, communement pourray bien dire que nulle amitié, ne bonne compaignie, je n'ay

trouvé en tant de noble chevalerie comme il a ou royaume d'Angleterre, veu que je suis venu de si loingtain pays en approuchant vostre pays, poursuivant en ceste peine par deux ans ou environ. Et m'en fauldra aler ou royaume dont je suis, sans avoir acointance de vous, comme j'ay eu et ay très-grant désir, ainsi qu'il vous peut apparoir et appert par mes dictes lectres générales. Et se ainsi me pars de vous sans nul effect, je vous auray peu à remercier, considéré la poine où je suis et ay esté moult longuement. Et veu vostre response, quinze jours après la date de ces présentes, j'ay entencion, au plaisir de Dieu, de Nostre-Dame, de monseigneur saint Michel et de monseigneur saint George, de m'en retourner à la court de mon très-redoubté seigneur le roy d'Arragon. Et se dedens iceulx quinze jours me voulez aucune chose escripre, vous me trouverez en l'ostel monseigneur le Prévost de Paris. Autre chose ne vous scay que escripre, fors que je vous prie qu'il vous souviengne de moy et de la peine où je suis. Et pour adjouster plus grant foy et fermeté à ces présentes lectres, je les ay signées de mon seing manuel et seellées du seel de mes armes. Si les ay fait escripre doubles, et parties par A, B, C; desquelles lectres j'ai retenu l'une par devers moy. Escript à Paris, le douziesme jour de may, l'an mil quatre cens et trois. >>

Depuis lesquelles lectres, Perrin de Loherenc, sergent d'armes du roy d'Angleterre, soy disant procureur en ceste partie dudit chevalier anglois, envoia unes lectres par manière de response à l'escuier d'Arragon, dont la teneur s'ensuit :

« A très-noble escuier Michel d'Oris. Je vous signifie

que la response me devoit estre envoiée, par l'espace d'un mois après. Et en après, afin qu'il soit apparant et chose notable à chascun de ma grace et bonne voulenté et de mes lectres à vous envoiées, et aussi à qui la faulte et coulpe de ceste matière peut toucher, j'ay fait après insérer mes derrenières lectres à vous envoiées, desquelles la teneur s'ensuit : « Ou nom de la saincte Trinité. » Et la tierce lectre de l'escuier [porte]: Par telle condicion que se vous ne me délivrez à ceste foiz, je n'entens plus à rescripre sur ceste matière en Angleterre, quant à présent. Car je vous sçais si mal courtois et si mal gracieux, quant tant de foiz avez oy ma requeste et ma bonne voulenté, tant par lectres que Aly le poursuivant, à présent appellé Longueville le hérault, vous a présentées par Graville, par moy, ou royaume d'Angleterre, en l'an mil quatre cent et ung, comme de mes autres lectres à vous présentées par Graville le poursuivant, faisant mencion de mes premières lectres générales, faites en l'ostel de monseigneur de Gaucourt à Paris; et comme par unes autres lectres à vous envoiées de par moy par Berry, roy d'armes, lesquelles a reçeues très-puissant seigneur, monseigneur de Sombreseil, capitaine de Calais, et aussi par mes autres lectres escriptes à Paris, le douziesme jour de juing l'an mil quatre cens et trois, lesquelles sont cy-dessus transcriptes; et furent icelles présentées par Longueville le hérault, à trèspuissant prince monseigneur de Sombreseil, capitaine de Calais. A toutes lesquelles lectres je n'ay trouvé nul chevalier qui m'ait envoié son seelle selon le contenu d'icelles. Et pour tant, communement pourray bien dire que nulle amitié, ne bonne compaignie, je n'ay

trouvé en tant de noble chevalerie comme il a ou royaume d'Angleterre, veu que je suis venu de si loingtain pays en approuchant vostre pays, poursuivant en ceste peine par deux ans ou environ. Et m'en fauldra aler ou royaume dont je suis, sans avoir acointance de vous, comme j'ay eu et ay très-grant désir, ainsi qu'il vous peut apparoir et appert par mes dictes lectres générales. Et se ainsi me pars de vous sans nul effect, je vous auray peu à remercier, considéré la poine où je suis et ay esté moult longuement. Et veu vostre response, quinze jours après la date de ces présentes, j'ay entencion, au plaisir de Dieu, de Nostre-Dame, de monseigneur saint Michel et de monseigneur saint George, de m'en retourner à la court de mon très-redoubté seigneur le roy d'Arragon. Et se dedens iceulx quinze jours me voulez aucune chose escripre, vous me trouverez en l'ostel monseigneur le Prévost de Paris. Autre chose ne vous scay que escripre, fors que je vous prie qu'il vous souviengne de moy et de la peine où je suis. Et pour adjouster plus grant foy et fermeté à ces présentes lectres, je les ay signées de mon seing manuel et seellées du seel de mes armes. Si les ay fait escripre doubles, et parties par A, B, C; desquelles lectres j'ai retenu l'une par devers moy. Escript à Paris, le douziesme jour de may, l'au mil quatre cens et trois. »>

Depuis lesquelles lectres, Perrin de Loherenc, sergent d'armes du roy d'Angleterre, soy disant procureur en ceste partie dudit chevalier anglois, envoia unes lectres par manière de response à l'escuier d'Arragon, dont la teneur s'ensuit :

« A très-noble escuier Michel d'Oris. Je vous signifie

de par monseigneur Jehan de Prendegrest, que se voulez présentement paier en sa main les coustz et despens qu'il fist pour vous délivrer des armes contenues en vos lectres, lesquelles il maintient que par vostre défault sont encore non faictes, il vous en délivrera très-voulentiers, et autrement, sachez qu'il ne vous en délivrera en riens 1. Et aussi ne souffrera aucun autre chevalier ne escuier de pardeça, vous en délivrer, ne à ce donner response. Et pour ce, se vous lui voulez envoier cinq cens mars d'esterlins pour les despens dessusdis, lesquelz il dit avoir tant cousté, je tieng que vous n'atendrez point longuement à estre délivré desdictes armes. Si vous conseille par voie de gentillesse, que ou cas que lesdiz despens vous ne vouldriez prestement envoier par deçà, comme dit est, vous vous gardez d'aucune chose si légèrement parler de la chevalerie d'Angleterre comme en disant que vous n'y avez trouvé nul chevalier qui vous ait envoyé son seelle selon le contenu de vos dictes lectres, comme vous touchez en vostre dernière escripture. Car, pour certain, s'il convient que plus avant en soit parlé, je vous fais bien à savoir de par messire de Jehan de Prendegrest, chevalier, qu'il sera trouvé prest à maintenir le contraire, en défense de son honneur que vous touchez en ce trop asprement, si comme il semble à nos seigneurs qui de ce scevent la vérité. Car il en a fait ce que preudomme et gentil doit faire. Et de ces choses m'envoiez la response et

1. On trouve ici un assez bizarre mélange, mais du reste trèscommun à cette époque, des idées chevaleresques et des intérêts positifs. Ici, l'Anglais consent à faire fait de chevalier, mais sous caution préalable.

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