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EXTRAIT DU RÈGLEMENT.

D113
172

1857

v. I

MAIN

ART. 14. Le Conseil désigne les ouvrages à publier, et choisit les personnes les plus capables d'en préparer et d'en suivre la publication.

Il nomme, pour chaque ouvrage à publier, un Commissaire responsable, chargé d'en surveiller l'exécution.

Le nom de l'Éditeur sera placé à la tête de chaque volume.

Aucun volume ne pourra paraître sous le nom de la Société sans l'autorisation du Conseil, et s'il n'est accompagné d'une déclaration du Commissaire responsable, portant que le travail lui a paru mériter d'être publié.

Le Commissaire responsable soussigné déclare que l'Édition de la CHRONIQUE D'ENGUERRAN DE MONstrelet, préparée par M. DOUET-D'ARCQ, lui a paru digne d'être publiée par la SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE de France.

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PRÉFACE.

Dans cette suite de nos anciennes chroniques françaises, qui s'ouvre à Villehardouin et s'arrête à Philippe de Commines, Monstrelet tiendra toujours une place importante. Si inférieur pour la composition à Froissart, dont il a voulu être et dont il est par le fait le continuateur, il rachète à quelques égards cette infériorité par des mérites qui lui sont propres. Il est exact et consciencieux. De plus, il a eu soin de recueillir et nous a conservé dans sa chronique une foule de pièces très-instructives, en sorte que, somme toute, son récit, malgré l'ennui que nous cause sa forme, est encore pour le fond le guide le plus sûr pour pénétrer dans le détail si complexe des faits qui ont signalé la première moitié du xvo siècle.

L'académicien Dacier, qui avait fait une étude particulière de nos anciennes chroniques, nous a laissé comme fruit de ses travaux en ce genre deux mémoires, l'un sur Froissart et l'autre sur Monstrelet. Dans son mémoire sur Monstrelet il a réuni tout ce qu'il avait pu recueillir sur ce chroniqueur. Malheureusement cela se réduit à bien peu de chose. En effet, il se borne à nous dire que Monstrelet fut pourvu de l'office de lieu

1

le

tenant du gavenier de Cambrai en 1436; que, 20 juin de la même année, il prêta serment en qualité de bailli du chapitre de l'église de Cambrai, charge qu'il exerça jusqu'en 1440; que le 9 novembre 1444 il prêta serment comme prévôt de la ville de Cambrai, et que le 12 mars suivant il fut nommé bailli de Walincourt. Il ajoute qu'il conserva ces deux dernières charges jusqu'à sa mort, arrivée vers la mi-juillet 1453. Sur quoi nous relèverous ici en passant une petite erreur. Jean le Carpentier, dans son Histoire du Cambrésis, nous donne une liste des prévôts de Cambrai, que tout doit nous faire supposer exacte, et dans laquelle Monstrelet figure sous l'année 1444, entre Jacques le Fuzelier, prévôt en 1441, et Pierre de Wingles, qui le fut dès l'an 1446. Donc Monstrelet ne conserva pas la charge de prévôt de Cambrai jusqu'à sa mort, comme nous le dit Dacier. Il est encore à remarquer que Carpentier, qui donne une liste assez longue des gaveniers et de leurs lieutenants, ne dit pas un mot de Monstrelet.

Monstrelet, aujourd'hui Montrelet, est un village de Picardie situé à peu près à quatre lieues de Doullens. D'après Carpentier, la terre de Montrelet aurait eu pour seigneur, dès l'an 1125, un Enguerrand de Monstrelet, d'où serait, selon lui, descendu notre chroniqueur. Comme le livre de Carpentier n'est pas dans toutes les mains, et que d'ailleurs le passage où il parle de Mon

1. On appelait gavenier celui qui percevait la gave, sorte de redevance que les églises de Flandre payaient au comte pour sa protection.

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