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publiques, dans les collections particulières, chez les libraires, et jusque dans les expositions de livres à vendre qui ont lieu presque journellement à Paris. Cependant je n'ai pas négligé non plus les traités de bibliographie qui ont paru, de toutes parts, depuis le mien; et je me fais un plaisir de reconnaître que plusieurs de ces productions spéciales m'ont été d'un grand secours. Dans ce nombre je mettrai en première ligne les deux beaux catalogues où M. Van Praet, membre de l'Académie des inscriptions et belleslettres, a donné la description rigoureusement exacte de tous les livres imprimés sur vélin, au sujet desquels il a pu se procurer des renseignemens. Mais indépendamment dela faculté que j'ai eue de faire usage de cet excellent ouvrage, je dois au célèbre bibliothécaire qui en est l'auteur d'avoir facilité mes recherches, non seulement en me communiquant, avec la plus aimable complaisance, les richesses inappréciables que pendant le cours d'un demi-siècle il a eu le bonheur de placer lui-même dans cette Bibliothèque royale, objet de ses plus chères affections, et dont il peut, à juste titre, être regardé comme un des fondateurs; mais encore en me confiant avec un généreux abandon des notes descriptives recueillies jadis par lui sur les livres précieux du duc de la Vallière, lesquelles ont particulièrement rapport à la classe des vieux livres français, si fort en vogue aujourd'hui. Je nommerai ensuite M. Ebert, bibliothécaire royal à Dresde, et auteur d'un Dictionnaire bibliogr. en allemand, dans lequel, à côté d'un grand nombre d'articles tirés de mon propre ouvrage, ainsi que l'auteur l'a lui-même franchement reconnu, il se trouve des notices curieuses sur des objets, ou qui avaient tout-à-fait échappé à mes recherches, ou que je n'avais pas suffisamment décrits. Quand ces renseignemens rentraient dans mon plan, j'en ai profité, ainsi que de beaucoup d'autres indications moins importantes, qui, bien que vagues et incomplètes, m'ont cependant mis sur la voie des améliorations, et ont été pour moi une occasion de donner sur les mêmes objets des détails plus positifs et plus étendus, que j'offre à mon tour au bibliographe de Dresde. Cet échange que font ainsi du fruit de leurs recherches un Allemand et un Français, est hono

rable pour tous les deux, et doit contribuer à répandre les connaissances bibliographiques.

Le célèbre et fécond bibliographe anglais, M. Dibdin, m'a fourni aussi des détails curieux que j'aurais cherchés en vain dans d'autres ouvrages que les siens, mais que j'ai dû n'admettre qu'avec une certaine réserve, à cause des inexactitudes qui s'y sont malheureusement trop souvent glissées. J'en ai usé de même à l'égard du Manuel anglais de Lowndes, qui n'est pas non plus très exact. Les travaux de M. Melzi (1) et de M. Gamba sur la bibliographie italienne m'offraient plus de sécurité, et je me suis trouvé heureux de pouvoir faire usage des documens curieux qu'ils renferment; je n'ai pas non plus négligé ceux que le libraire espagnol Salvá a consignés dans un catalogue spécial, très bien fait, publié par lui en 1826 et 1829. Il serait trop long d'énumérer ici les autres sources moins abondantes où j'ai successivement puisé; mais j'ai eu soin de les indiquer à la suite des articles qui en proviennent, en tout ou en partie.

Ces nouvelles recherches, fruit d'un travail long, consciencieux, et, je puis le dire, tout-à-fait désintéressé, recevront-elles de la nouvelle génération le même accueil que mes anciens et mes maîtres ont bien voulu faire autrefois à mes premiers travaux? Je n'ose pas m'en flatter; mais, quoi qu'il en advienne, je conserverai toujours l'intime conviction de n'avoir rien négligé pour ne pas rester trop au dessous dema tâche, tant dans le choix des matériaux que dans l'emploi que jen ai fait, et surtout dans la correction d'une impression d'autant plus hérisée de difficultés, que j'ai cherché à conserver autant que possible l'orthographe bonne ou mauvaise des livres anciens dont je donne les titres, écrits pour la plupart dans des langues étrangères, peu familières aux typographes qui ont im

(1) Voyez l'article Ferrario, au bas de la page 18 de mon 2o volume. Même page, au lieu de ces mots : ouvrage le plus étendu que l'on ait sur les costumes, lisez sur le costume ancien et moderne, et donnez au mot costume l'accéption étendue que lui donnent les Italiens.

primé mon livre, et que je ne possède moi-même qu'imparfaitement. Pour suppléer à mon insuffisance j'ai eu encore une fois recours à l'inépuisable complaisance d'un ami qui a bien voulu me seconder dans la lecture de toutes les épreuves de ces trois volumes: la coopération de M. Parison à cette partie de mon travail est sans contredit la meilleure garantie que je puisse offrir au lecteur.

Je ne

terminerai pas cet avertissement sans dire un mot de la réimpression que les libraires de Bruxelles ont faite de la troisième édition du Manuel du Libraire, sous la date de 1821. En s'emparant ainside ma propriété, ces messieurs ont usé d'un droit que je ne puis légalement leur contester hors de France; mais en même temps ils ont fait une chose qui n'est loyale nulle part: c'est d'avoir mis en circulation une partie des exemplaires de leur contrefaçon avec des titres portant l'indication de Paris et mon adresse, et d'avoir donné ainsi à certains libraires anglais qui me sont bien connus, le moyen de les vendre pour l'édition originale. Or, comme je ne veux répondre que de mes propres fautes, je désavoue entièrement cette édition de Bruxelles, qui se distingue de la mienne au premier coup-d'œil, d'abord par les signatures qui sont placées de huit pages en huit pages, et en chiffres, au lieu d'être en lettres et de seize pages en seize pages seulement; ensuite par le nombre des pages de chacun des trois premiers volumes, qui est de 620, 610 et 638, au lieu de 616, 608 et 644. Cette différence provient de ce que dans l'édition contrefaite on a reporté à la fin de chaque volume les corrections et additions qui sont réunies à la fin du troisième dans l'édition de Paris.

ARTICLES SURVENUS DEPUIS L'IMPRESSION DE CE VOLUME.

Voir la page 503.

CANCIONERO, llamado Flor de enamorados, sacado de diuersos autores, agora nueuemente por muy lindo orden y estilo copilado. Por Juan de Linares. Barcelona, en casa Sebastian de Cormellas al Cell, 1608, pet. in-12. allongé, de 144 f. y compris la table et le feuillet de souscription.

Petit recueil rare qui nous paraît être le même que celui dont nous avons cité une édition de 1645, dans le Manuel, I, 328. L'article devrait être placé au mot LINARES.

ESCOBAR (Juan de). Romancero... (1,487).

Aux éditions indiquées ajoutez celle de

Madrid, Mar. Quinones, 1650, pet in-12. allongé. HOLBEIN (Jean). The Dance of death exhibited in elegant engravings on wood, with a dissertation on the several representations of that subject but more particularly on those ascribed to Macaber and Hans Holbein, by Francis Douce. London, Will. Pickering, 1833, in-8. 1 liv. 1 sh.

Edition bien imprimée et ornée de 49 jolies gravures en bois, non compris le frontispice. Il y en a des exemplaires en Gr. Pap. Au sujet des planches attribuées à Holbein, il faut consulter la page 182 du deuxième vol. de ces Recherches, et la note de l'article SIMOLACHRI, à la page 266 du troisième volume.

BIBLIOGRAPHIQUES.

ABB

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ABATE (Anthoine del). Voyez COURONE.

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ABBANO (Petrus de). Tractatus de venenis a magistro Petro de Abbano editus. Finitum Mantuæ Anno Domini м. CCCC. LXXIII, in-4. à 30 lig. par page, sans chiffr. récl. ni signat. [5054]

Edition en caract. romains: vend. 33 fr. Andry.

L'exemplaire décrit dans les Ædes althorp. II, p. 4, n'a que 25 f.; mais celui de la Biblioth. magliab. a 82 pp. et contient de plus Tractatus Arnaldi de Villanova de arte cognoscendi venena, et Tractatus de epidemia et peste domini Valasti de Tarenta. (Fossi, catalogus, I, p. 1.)

Une édition du traité de Venenis, Rome,

par J. Phil. de Lignamine, 1475, in-4. de 50 f., est décrite par le même Fossi, III, col. 2, et dans les Ædes althorp. II, p. 5.

ABBATTUTIS. Voy. BASILE (G.B.)

TOME I.

A

ABD

ABBOT (Henri). Antiquities of Rome, comprising twenty-four select views of its principal ruins; and panoramatic delineation of the new city, from the designs taken on the spot, in 1818, by H. Abbot. London, Baldwin, 1820, in-fol.

Publié en 6 cah. à 1 liv. I s. chacun.

ABBT (Thomas). Verdienste. Wien, Degen, 1804, gr. in-4. Pap. vél. coûtait 45 fr., et gr. in-8. Pap. vél. 22 fr.

Belle édition d'un excellent ouvrage dont nous possédons une traduction française par J.-B. Dubois, sous le titre de Traité du Mérite, Berlin, 1780, in-8.

Les œuvres diverses (Vermischte Schriften) de Abbt ont été impr. à Berlin,

1771-81, en 6 vol. in-8. et réimpr. à Vienne, 1804, en 4 vol. in-8. [11594.] ABDALLÆ Beidavæi historia sinensis, persice, e genuino ms. edita, latine quoque reddita ab Andr. Mullero; accedunt notæ marginales, in quibus pleraque explicantur, nunc una cum additamentis edita ab auctoris filio Quodvultdeo Abrahamo Mullero. Jena, 1689, in-4. On trouve ordinairement à la suite de cet opuscule différens petits écrits du traducteur, relatifs à l'histoire et à la littérature chinoise. Vend. 17 fr. LanA

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