Cette très jolie eau-forte, gravée avec le plus grand soin par un de nos meilleurs graveurs, auteur du très beau portrait de M. TASCHEREAU (pour la Bibliothèque Nationale) et celui de M. MAHÉRAULT (Euvre de Moreau le Jeune), etc., et confiée comme tirage à un de nos meilleurs imprimeurs, MM. LALLEMENT et AssELIN, est destinée à se mettre en tête comme frontispice à tous les ouvrages de ce célèbre écrivain.

Ce portrait fut photographié en 1864 par Etienne Carjat, et réduit par Pierre Petit à 128 millimètres de hauteur sur 83 millimètres de largeur, cadre que nous avons adopté et qui est le cadre du texte des volumes in-12. (Cythères parisiennes, Cafés de Paris, etc.)

Nous avons limité le tirage au nombre suivant:

I'r ÉTAT.

75 épr. EAU-FORTE sur pap. imp. du Japon, 1er choix, à 8 fr. sur papier de Hollande, à.

75

5 fr.

2o ÉTAT.

125 épr. AVANT LA LETTRE, terminées, sur pap. imp. du
Japon fort.

5 fr.

4 fr.

3 fr. 50

125 épг. AVANT LA LETTRE, terminées, sur Chine.. 125 sur Hollande.. Dans ce deuxième état, le nom seul de LE RAT au bas du trait carré, à droite, à la pointe.

NOTA.

A la demande de quelques amateurs, nous avons fait tirer 25 épreuves du 1er état et du 2o état sur très beau papier ancien; les deux états..

14 fr.

Séparément, le 1er état, eau-forte, 9 fr.; le 2o état, avant lettre. 6 fr. 500 épreuves, avec le nom de l'auteur et du graveur, sur papier de Hollande, à.

30 ÉTAT

{

25 épreuves, avec le nom de l'auteur et du graveur,
sur papier impérial du Japon, à.

2 fr.

3 fr.

Nous sommes certains et nous ne doutons pas du succès avec lequel les amateurs accueilleront cette jolie publication, chef-d'œuvre de gravure moderne. Ce portrait est le seul de DELVAU à mi-corps qui ait été gravé de ce format, et le seul authentique de son vivant, au moment de la publication des Cythères parisiennés.

Le Propriétaire-Gérant, J. MARTIN.

Paris. - Impr. Pillet et Dumoulin, rue des Grands-Augustins, 5

BULLETIN

DU

Bouquiniste

FONDÉ PAR AUGUSTE AUBRY

Avec la collaboration de Bibliophiles et d'Erudits

er

Paraissant le 1 et le 15 de chaque mois.

RECHERCHES BIO-BIBLIOGRAPHIQUES

POUR SERVIR

A L'HISTOIRE DES SCIENCES NATURELLES EN BOURGOGNE
ET PARTICULIÈREMENT DANS LE DÉPARTEMENT DE SAONE-ET-LOIRE
DEPUIS LE XVI SIÈCLE JUSQU'A NOS JOURS

PAR

le Dr ABEL JEANDET

De Verdun

Forte brochure in-4 extraite des Bulletins des sciences naturelles de Saône-etLoire, 1881.

Il y a une bonne vingtaine d'années, nous avons eu, ici-même, (no du 15 avril 1861), le plaisir de signaler les premiers pas de M. Abel Jeandet dans la partie peu défrichée du xvi° siècle. Du coup, il y entrait en maître. C'était à propos de sa belle publication sur Pontus de Tyard, si justement couronnée par l'Académie de Mâcon.

Depuis cette époque, à travers ses occupations multiples, le persévérant chercheur est loin d'avoir abandonné cette ligne d'études. Nous en tenons pour preuve, claire et surabondante, le nouveau travail que nous annonçons aujourd'hui, et dans lequel le lauréat de l'Institut, prié par la Société chalonnaise, et aidé de sa richissime bibliothèque bourguignonne, a entrepris de faire connaître, de la manière la plus précise, toutes les notabilités qui ont écrit sur les sciences médicales et naturelles, à partir de la Renaissance.

Voilà, certes, la substance d'un grand chapitre d'histoire littéraire auteurs exhumés et remis en lumière; individualités établies et mieux connues; ouvrages restitués, titres rectifiés, millésimes définitifs, etc., etc. Il faut se reporter au texte si nourri, aux notes si pleines. Mais tout ce savoir ne serait rien encore; c'est le souffle rendu à cette sèrie de personnages, tous hommes de haute pensée, de trempe solide, de forte sève. Sur sa trame serrée et érudite, notre bénédictin au style chaud a versé les rayons de la vie.

Il ne nous vient pas à l'esprit d'essayer la nomenclature de ces nombreux spécialistes, traitant de médecine, d'histoire naturelle et, sans avoir l'air d'y toucher, de philosophie. Ce chapitre est une mine. Il y a là tout un siècle évoqué, qui étudie, disserte, enseigne et prouve. Galerie attrayante, tant par la nouveauté des figures révélées que par l'animation et l'exactitude du dessin.

Sauf quelques rares emprunts à des sources certaines, cette bibliographie est entièrement écrite de visu; le dépisteur avait le doigt sur le titre du livre, et le feuilletait pour l'analyser. C'est donc, autant que d'homme se peut, labeur de plume impeccable.

Il est peu d'organes où notre article puisse être aussi bien à sa place que dans ce Bulletin, le Chapitre bio-bibliogaphique de M. Jeandet portant exclusivement sur des bouquins plus ou moins rares, quand ce n'est pas sur des bouquins presque inconnus. A ce sujet, nous notons un point, et nous y insistons : c'est l'exactitude unique et la clairvoyance des recherches, sans parler de la difficulté de dépister ces livres, et surtout de la patience invincible qu'a exigée leur lecture polyglotte. Quel dépouillement méritoire! Pour accomplir une pareille tâche, il faut avoir à forte dose le feu sacré du vrai bibliophile.

Nous disions déjà, deux ans ans plus tôt, en présentant la Lettre de notre Verdunois sur les Richesses historisques de la Bourgogne: «Avec la Bourgogne pour sujet et M. Abel Jeandet pour écrivain, vous êtes forcément en face d'une des œuvres les plus consciencieuses, les plus savantes et les plus précises... car notre auteur bourguignon, qui pousse l'amour de l'exactitude jusqu'au fanatisme, et qui chercherait une date pendant vingt ans plutôt que de la donner incertaine, est l'érudit fin, l'esprit aiguisé par excellence. Il n'a d'égal à sa science et à sa verve que son patriotisme... >>

Nous n'avons rien à changer à cette opinion d'alors, si ce n'est que, après lecture du Chapitre en question, le bibliographe nous semble y avoir creusé sa matière plus profondément que jamais.

En parlant de la brochure de M. Jeandet, nous avons toujours dit: «Chapitre. » Nous ne pouvions dire autrement. En effet, ce n'est que le chapitre premier de l'ouvrage qui se prépare celui qui contient les médecins écrivains du xvIe siècle. Néanmoins ce Chapitre forme à lui seul un tout; il a même sa conclusion. Tel qu'il est, et indépendamment de ceux qui viendront le continuer, il constitue une superbe étape dans la route que l'auteur a entamée, et qui aboutira à une euvre type, à un insigne modèle d'investigations. F. FERTIAULT.