Chez A PARIS, La Veuve CAILLEAU, rue Saint La Veuve PISSOT, Quai de Conty, M. DCC. LI. Avec Approbation & Privilege du Roi L 'ADRESSE du Mercure eft à M. MÊRIEN Commis au Mercure, rue de l'Echelle Saint Honoré, à l'Hôtel de la Roche-fur-Yon, pour remettre à M. l'Abbé Raynal. Nous prions très-inftamment ceux qui nous adresseront des Paquets par la Pofte, d'en affranchir le port, pour nous épargner le déplaifir de les rebuter, & à eux celui de ne pas voir paroître leurs Ouvrages. Les Libraires des Provinces ou des Pays Etrangers, qui fouhaiteront avoir le Mercure de France de la premiere main, plus promptement, n'auront qu'a & écrire à l'adreffe ci-deffus indiquée. On l'envoye auffi par la Pofte, aux personnes de Province qui le defirent, les frais de la pofte ne font pas confidérables. On avertit auffi que ceux qui voudront qu'on le porte chez eux à Paris chaque mois, n'ont qu'à faire fçavoir leurs intentions, leur nom & leur demeure audit fieur Merien, Commis au Mercure; on leur portera le Mercure très-exactement, moyennant 21 livres par an, qu'ils payeront, fçavoir, 10 liv, 10 f. en recevant le second volume de Juin, & 10 l. 10 s. en récevant le second volume de Décembre. On les supplie instamment de donner leurs ordres pour que ces payemens foient faits dans leurs tems. envoye On prie auffi les perfonnes de Province, à qui on le Mercure par la Pefte, d'être exactes à faire payer au Bureau du Mercure à la fin de chaque femeftre, fans cela on feroit hors d'état de foutenir les avances confidérables qu'exige l'impreffion de ces ouvrage. On adreffe la même priere aux Libraires de Province. Les perfonnes qui voudront d'autres Mercures que ceux du mois courant, les trouveront chez la veuve Pilot, Quai de Conti. PRIX XXX. SOLS. DE L'AGE D'OR. LA Toilette eft un don des Dieux D's l'âge d'or mis en ufage; En ces tems de félicité, Où regnoient l'innocence & la frugalité, mille, Pour la commune utilité, Partageoit les travaux avec égalité ; Dans les emplois divers, commis à chaque fille; Celles qui gardoient la maison, Actives à leur miniftére, Alloient, dès que l'Aurore éclairoit l'horifon, Etoient le feul miroir, en ces fiécles nouveaux, Aux rivages des claires eaux. Les reflources étoient pareilles, Pour les filles aux champs conduisant les trou peaux, Que l'on commettoit à leurs veilles Partout où le cristal d'une onde pure & nette Le fol feul, tout inculte, en formoit les apprêts; Des gazons émaillés offroient par leur parure, La fleur claire, la fleur obscure, Soit pour s'unir au teint, foit pour y contraster; Le goût en décidoit... oui le goût, je fuppose Qu'on pratiquoit dèflors l'art de le confulter; Je fais plus, j'ofe l'attefter; Les tems, fur ce point-là, ne font rien à la chofe; Chercher à plaire eft une clause, Annexée à l'humanité, Comme à l'eau la fluidité, Et le vermillon à la rose; Les loix que la Nature impofe fur les cœurs; A la couleur plus ou moins vive, Et qui femoit enfin les ris fur le visage; C'est ce que dans ces beaux jours qui luifoient fur nos peres, Aux prez, s'il étoit des bergeres, |