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Le tome 1er contient les Amours, en deux livres; le premier commenté par A. de Muret, le second par R. Belleau. Tome 2. Les Odes, en deux livres. Le portrait de Ronsard. — Tome 3. Les Poëtes, en trois livres. Tome 4. Les Hymnes, en quatre livres. Tome 5. Les Élégies, en quatre livres, plus les mascarades, combats, et cartels, faits à Paris et au carnaval de Fontainebleau. - Tome 6. Discours des misères de ce temps, élégies, remontrances, paraphrases, etc.

Enfin, un sixième et septième livre des poëmes de Ronsard, imprimé à Paris, par J. Dallier. 1569.

Voici la marque de Gabriel Buon, qui se trouve sur le titre des volumes :

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64. ROULLIARD. Les Gymnopodes, ou de la nudité des pieds, disputée de part et d'autre; par Sébastian Roulliard. Paris, 1624, in-4, v. f. (Anc. rel.). . .

9. 1)

On a ajouté à cet exemplaire, en grand papier, un beau portrait de S. Roulliard.

65. SCARRON. Les nouvelles oeuvres tragi-comiques de monsieur Scarron, tirées des plus fameux auteurs espagnols; où sont agréablement décrites diverses aventures amoureuses, dans

lesquelles se découvrent les ruses, pratiques et commerces d'amour des courtisans de ce temps. Paris; par la Compagnie des Libraires, s. d., in-12, front. gr. mar. bl. fil. tr. dor (Duru.) ..

15—»

66. SYNONYMES, 'c'est-à-dire plvsievrs propos propres tant en escrivant qu'en parlant, tirez quasi tous à un mesme sens, pour monstrer la richesse de la langue françoise, recveilliz eu françois et aleman, par Gerard de Vivre, professeur publié a maistre d'escole de ceste ville de Coloigne, en langue françoise. Gedruckt zu Cöln bei Henrich von Aïch für Mariengarden,, anno 1569. in-8. v. m. 35

Ce recueil, peut-être le premier où l'on se soit occupé des synonymes françois, ne vaut, en tant qu'il s'agit de la très-délicate, épineuse et confuse matière de la synonymie, ni plus ni moins que les autres ouvrages qui ont systématisé la conformité apparente des mots et des idées; mais il est fort curieux en ce que, d'une part, il fait comprendre très-clairement les formes et le mécanisme du langage à la fin du seizième siècle, les rapports des mots entre eux, qu'il cite les gallicismes et les proverbes les plus usités, et que de l'autre part il permet, par la lecture de l'allemand placé en regard, de comparer la richesse ou la sobriété de deux langues différentes à la même époque.

De plus, cet exemplaire est d'une conservation rare, ce qui est un mérite réel dans ces sortes de vade mecum ou de guide de langage, que le temps, aidé de la main des élèves et de la négligence des touristes, ne nous livre d'ordinaire qu'en lambeaux. P. DE M.

67. SURIUS. Le pieux Pèlerin ou voyage de Jérusalem divisé en trois livres, contenans la description topographique de plusieurs royaumes, païs, villes, nations estrangères, notamment des quatorze religions orientales, leurs mœurs et humeurs tant en matière de religion, que de civile conversation, etc. Joinct un discours de l'Alcoran et un traicté de la cité de Jérusalem, et de tous les saincts lieux de la Palestine. Le tout remarqué et recueilli par le R. P. Bern. Surius, recollect., président du Sainct Sépulcre, et commissaire de la Terre Saincte es années 1644-47. Brusselles, 1666, in-4, tit. gr. port. v. éc. fil. . . . 35-»

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Ce curieux et intéressant voyage à la Terre sainte est orné de 8 figures,

une carte géographique, plus le portrait de Surius, placé en face du titre gravé,

68. TERTULLIEN. Apologétique, ou Défense des Chrestiens contre les accusations des Gentils. Ouvrage de Tertullien mis en françois par Louis Giry. Paris, 1641, pet. in-12, tit. gr. v. f. fil. tr. dor. (Héring et Muller.).

69. TRAITÉ de l'estat honneste des Chrestiens en leur accoustrement; par Jean de Laon, 1580, in-8, mar. vert rus. tr. dor. (Janséniste, Duru.).

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Charmant exemplaire de ce livre, bien imprimé.

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24-»

70. TRAITÉ des danses, auquel est amplement resolue la question, a savoir s'il est permis aux Chrestiens de danser; nouvellement mis en lumière (par L. Daneau), imprimé par François Estienne, 1579, pet. in-8, v. f. (Anc. rel.).. 18-» Bel exemplaire d'un livre rare et curieux.'

71. TRAITÉ historique et critique sur l'origine et la généalogie de la maison de Lorraine, avec les chartes servant de preuves aux faits avancés dans le corps de l'ouvrage; et l'explication des sceaux, des monnoies et des médailles des ducs de Lorraine (par Baleicourt). Berlin, 1740, 2 part. en 1 vol. in-8, fig. v. m...

14-»

Le véritable auteur de cet ouvrage est Ch.-Louis Hugo, évêque de Ptolémaide et abbé d'Estival, qui le fit imprimer à Nancy sous le faux titre de Berlin, et sous le nom emprunté de Baleicourt, qui se trouve dans le privilége. — C'est un ouvrage d'Archéologie très-curieux.

72. XAUPI. Recherches historiques sur la noblesse des citoyens honorés de Perpignan et de Barcelone, connus sous le nom de citoyens nobles; pour servir de suite au Traité de la noblesse de la Roque; par l'abbé Xaupi. Paris, 1763, in-12,

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73. BIBLIA LATINA. 1 vol. petit in-4, sur vélin, manuscrit du XIIIe siècle.

.

800-»

Cette Bible, écrite sur du vélin de la plus grande finesse, est enrichie de cent sept petites miniatures ou lettres ornées, d'une exécution très-remar

quable. Le volume, composé de 561 feuillets, comprend, outre le texte bien complet de l'Ancien et du Nouveau Testament, une interprétation latine de tous les noms propres qui se trouvent dans les saintes Écritures. Cette partie, qui est intitulée INTERPRÉTATIONES, n'a pas moins de 46 feuillets. Il est écrit sur deux colonnes en caractères très-fins, très-également tracés. La multiplicité des abréviations, les titres courans des feuillets en caractères dits unciales, les ornemens des lettres, tout indique que cette Bible a été écrite au milieu du xe siècle, au plus tard sous le règne de saint Louis.

Le calligraphe habile qui l'a exécutée a eu soin, non-seulement de faire connoître son nom, mais encore il a tâché d'attirer sur lui les bénédictions du ciel, pour le récompenser d'avoir mené à bonne fin une si grande œuvre, ce qui prouve que l'achèvement d'un pareil livre étoit considéré à bon droit comme un ouvrage de longue haleine. La première des deux suscriptions dans lesquelles le calligraphe se fait connoître, est au verso du feuillet 514, à la fin de l'Apocalypse: « Sit nomen Domini benedictum ex hoc nunc et usque in seculum. Benedictus Dominus Deus qui scribendo ARNULPHUM DE CAMPHAING usque huc perduxit. Amen. »

La seconde suscription est au verso du dernier feuillet, à la fin des Interpretationes: « ARNULPHUS DE CAMPHAING Sic liber est scriptus; qui scripsit sit benedictus scripsit hanc Bibliam. Ad gaudia eterna perducit eum Trinitas Sancta. Amen. »

Le texte des saintes Écritures ne diffère pas de celui de la Vulgate ordinaire, seulement en tête de chacune des parties principales de l'Ancien Testament on trouve presque toujours un ou même deux prologues, parmi lesquels il y en a quelques-uns de saint Jérôme. Cependant il faut observer que les prologues du Nouveau Testament ne sont pas ceux que ce père a composés sur cette partie de l'Écriture.

Le côté vraiment remarquable de cette Bible, ce sont les petites miniatures et les lettres ornées placées en tête de chacun des livres de l'Ancien ou du Nouveau Testament. Les sujets traités dans ces miniatures ont rapport généralement à l'un des faits saillans du livre dont elles indiquent le commencement. Ce qui leur donne beaucoup de prix, c'est que plusieurs de ces peintures nous font connoître non-seulement les costumes, mais encore les usages de la vie privée au XIe siècle. Je vais signaler celles de ces miniatures qui m'ont paru dignes de remarque:

Au folio 4 vo, commence le texte de l'Ancien Testament. La marge est couverte par une tour gothique à sept étages dont chacun est rempli par une scène de la création. Le bas du feuillet, divisé en six compartimens, représente Adam et Ève chassés du paradis terrestre.

Folio 25 ro, en tête du livre de l'Exode, lettre tournure très-ornée, dont les dessins sont de bon goût. Dans le corps de la lettre H on voit

plusieurs figures qui doivent représenter les fils d'Israël : Hæc sunt nomina filiorum Israel, etc., Exode, v. 1. Au bas de la page, une petite miniature, dont le sujet est un chasseur frappant d'une pique l'animal forcé par les chiens.

Folio 52 ro. Au commencement du livre des Nombres, Dieu parle à Moïse, suivant ces paroles du verset 1 : Locutus est domnus ad Moysen.

Folio 58 r. Au livre des Nombres, une charmante vignette sépare les deux colonnes et comprend la lettre H dans l'intérieur de laquelle on voit Moïse s'adressant à plusieurs personnes: Hæc sunt verba quæ locutus est Moyses ad omnem Israel.

Folio 103 vo. Au livre de Ruth, un I assez large, dont la base est terminée par des chimères, sépare les deux colonnes. Dans le plein de cette lettre, on voit quatre hommes placés les uns au-dessous des autres, ce qui s'explique par le premier verset du livre de Ruth: In diebus unius judicis, quando judices præerant facta est fames in terra.

Folio 196 ro. Au commencement du premier livre des Rois, une assez jolie vignette sépare les deux colonnes et se mêle à la lettre F; dans le haut de cette lettre on voit un homme courbé devant un autre qui se prépare à le frapper d'un glaive; un troisième personnage semble implorer la grâce du patient. Cette scène s'applique, je crois, aux versets 32, 33, du chapitre xv du premier livre des Rois : Alors Samuel dit : « Amenez-moi Agag, roi d'Amalec, » et on lui présenta Agag, qui étoit fort gras et tout tremblant; et Agag dit : « Faut-il qu'une mort amère me sépare de tout ce que j'aime ! ctc. » Folio 159 v. Au bas de la page, un chasseur armé d'une longue pique l'enfonce dans le corps d'un sanglier,

Folio 187 vo. En tête du premier livre d'Esdras, une miniature des plus curieuses couvre toute la longueur de la marge gauche de ce feuillet. On sait que les deux livres d'Esdras sont consacrés principalement au récit de la réédification, par les Israélites, de la ville et du temple de Jérusalem. Afin de rappeler le sujet principal de ces deux livres, la miniature, divisée en trois compartimens, représente la construction d'une citadelle gothique. Dans le compartiment supérieur, un roi assis sur son trône semble présider aux travaux ; dans celui du milieu, un ouvrier, avant de monter à l'échelle, prend avec sa truelle du plâtre qu'un manœuvre lui apporte sur son dos, dans une auge; l'échelle est appuyée contre l'une des deux petites tours du bâtiment en construction; elle repose sur un échafaud. Dans le troisième compartiment, on voit les échelles qui, placées en sens inverse, conduisent à l'échafaud, ainsi qu'une machine à roues destinée sans doute à enlever des pierres. Trois manœuvres gravissent les deux échelles, portant, l'un sur son épaule, les autres dans une auge, les matériaux nécessaires à la construction de l'édifice. Au bas de cette miniature, un homme deux fois plus grand que les autres,

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