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ménagement à la ville, à la cour et à la justice même? Ce que j'eusse dû faire peut-être eût été de désigner ceux-ci un peu plus particulièrement, afin qu'il ne parût point que mes justes reproches portassent sur le corps entier des maîtres, en tout temps composé d'un grand nombre de fort honnêtes gens, ou même sur celui de leurs jurés. Si, dans quelques endroits, je me suis énoncé de façon à le faire penser ainsi, je déclare que ç'a été contre mon intention et contre mon sentiment intérieur. En me servant, dans le récit de ces longues vexations qu'on nous a fait essuyer, termes généraux de maîtres et de jurés, de maîtrise et de jurande, et autres semblables, je n'ai jamais eu en vue que cette cabale factieuse, turbulente, inique, qui se forma dans la communauté, presque dès sa naissance, et qui s'y est perpétuée jusqu'à nos jours, avec la pleine désapprobation et au grand déplaisir de ce qu'elle ne cessa d'avoir de membres équitables et vertueux. Ce n'est donc qu'aux esprits brouillons et malfaisants, agents et fauteurs de cette cabale, que se doit appliquer tout ce que mon zèle m'a pu faire dire dans le cours de ces Mémoires d'un peu vif et d'un peu tranchant, et par là d'un vrai peut-être trop peu ménagé. Cette même franchise, avec laquelle je me suis expliqué sur ce qu'il m'a paru y avoir de répréhensible dans leurs dé

148 HIST. DE L'ACAD. DE PEINT. portements, j'ose dire l'avoir apportée dans les mentions que j'ai faites de ce que j'ai cru voir de louable dans la conduite et dans les actions de M. Le Brun et des autres hommes recommandables qui, dans le cours de cette affaire, ont si singulièrement mérité des beaux-arts. Je proteste formellement que nul autre intérêt ne m'y a déterminé que celui de l'honneur, de la vertu et de ma parfaite et intime persuasion. La récompense la plus flatteuse que je puisse recueillir du soin que m'a coûté la rédaction de ce petit ouvrage, est que les exemples de prudence, de sagesse, de bonté et de générosité qui s'y trouvent répandus, fassent sur le cœur de mes collègues de tous les temps la même impression qu'ils ont faite sur le mien. Ils m'ont rendu meilleur que je ne l'étois avant d'avoir été dans l'heureuse nécessité de les démêler et de les contempler à fond, plus ami de la vérité, plus ferme dans le bien, plus occupé à conserver l'union d'un corps qui nous honore, et dont notre premier devoir est d'augmenter de plus en plus les progrès, afin de le faire honorer à toujours, et jusque dans les temps les plus reculés.

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TABLES,

NOTES ET APPENDICE.

TABLE ANALYTIQUE.

TOME I.

INTRODUCTION.

La peinture et la sculpture, si considérées chez les Grecs et les Romains,

1

Etoient en France dans un abaissement extrê

me,

1

D'où elles ne se pouvoient relever qu'au moyen de l'établissement de l'Académie,

2

Dont cet ouvrage contiendra l'histoire intérieure et secrète,

2

2

Laquelle on divisera en deux parties principales. 2 La première de ces parties expliquera ce qui a précédé et déterminé cet établissement; La seconde, ce qui s'est passé à l'occasion de sa formation et de sa restauration, etc.

PREMIÈRE PARTIE.

2

Les peintres et les sculpteurs qui parurenten France dans les premiers temps, en méritoient à peine le

nom.

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