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Il entame ensuite l'affaire des nouveaux règlemens, c'est-à-dire de la grande restauration, avec M. Colbert, Qui le renvoie la discuter avec M. du Metz, son premier commis,

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Que M. Le Brun instruit à fond de tout ce qui concerne l'Académie, 76 Et, de son avis, dresse avec M. Testelin un plan raisonné de la restauration désirée, à l'usage de M. Colbert lui-même,

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Où la partie utile est ménagée avec circonspection, Mais l'honorifique avec moins de ménagement. 79 Ce plan, bien examiné et bien discuté, est agréé dans toutes ses parties, à la réserve d'une seule. Le sieur Bosse entreprend d'ériger une académie particulière, par opposition à l'Académie royale. Cet attroupement est dissipé tout d'abord de l'ordre de M. le chancelier, par le ministère de l'exempt de ses gardes. Ses auteurs, poussés en secret par Bosse, osent présenter une requête pour en soutenir les prétendus droits. Cette requête communiquée à l'Académie, elle bannit de ses écoles et pour toujours les principaux instrumens de ce soulèvement. Elle obtient en même temps un arrêt du conseil qui sévit contre cette entreprise en général et contre le sieur Bosse en particulier. Cet arrêt eût peut-être été conçu plus convenablement, si M. Ratabon, par des motifs personnels, n'eût voulu en dresser le préambule. 85

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Le roi accorde à l'Académie une pension de

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4,000 livres, Applicable et répartie aux divers objets du service de cet établissement. L'état de cette répartition tient lieu de règlement à l'Académie en 1663. M. Colbert annonce cette nouvelle grâce du roi à M. Le Brun, en particulier, et en évitant M. Ratabon, et le charge d'en faire part à l'Académie;

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En sorte que ce dernier ne l'apprend qu'en pleine assemblée.

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Il y soutient ce désagrément d'une manière bien conforme à son caractère.

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Les élèves naguère bannis de l'Académie, profitant de cette occurrence heureuse, implorent et obtiennent leur grâce.

Maladie et mort de M. Ratabon

Et son portrait.

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M. Le Brun, exerçant le directorat, s'applique avec beaucoup de sagesse à la rédaction des nouveaux règlemens. 94 Retranchemens sur les honoraires de quelques officiers, pour subvenir à d'autres besoins, consentis de fort bonne grâce. Démarches de M. Le Brun, pleines de générosité, pour se réconcilier M. Errard et le réacquérir à l'Académie,

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Laquelle recueille des fruits très avantageux de

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cette réconciliation, surtout pour l'affaire des nouveaux règlemens, Sur laquelle, de l'avis de M. du Metz, l'on consulte un habile procureur en parlement,

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Qui, par un conseil très judicieux,

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Redresse et fixe la compagnie sur tout le plan de ce travail. Autre démarche non moins généreuse de M. Le Brun, pour acquérir à l'Académie MM. Mignard, Dufresnoy, etc.,

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Mais qui frustrent son espérance, et, après s'être engagés, répondent à son honnêteté par un refus très incivil,

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Lequel donne occasion à l'arrêt du conseil qui veut que tout peintre ou sculpteur du roi soit membre de l'Académie, Donné sur la requête de (le nom a été gratté), avec

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la grande approbation de M. Colbert, 105 Qui, par une attention particulière, le fait antidater. Arrêt qui, indépendamment de cette occurrence, remplit les intentions du roi expliquées récem

ment, 106 Auquel les brevetaires du roi les plus méritans obéissent. MM. Mignard et Dufresnoy y résistent hautement,

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Et se rangent du côté des maîtres de la communauté, dont le premier s'établit le chef, 108 Et n'oublie rien pour déranger et faire tomber encore une fois l'école académique. Pour la fonder d'une manière inébranlable, l'Académie travaille à mettre la dernière main aux nouveaux règlemens, en quoi M. dụ Metz la sert puissamment.

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Le tout, mis en état, est présenté à M. Colbert, discuté par ce ministre, par lui rapporté au roi et approuvé par S. M.

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A l'instigation de M. Mignard, les jurés y forment opposition au greffe du parlement, 112 Et, pour engager l'Académie dans un procès en bonne forme, lui tendent le piége 113 D'ouvrir une école publique, avec l'exercice du modèle. Ils travaillent en même temps à y attirer tous les brevetaires non engagés encore avec l'Académie, 114 Intimidant et prévenant pour cet effet ceux de l'ordre le plus commun, qui formaient le grand nombre,

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Ce qui porte l'Académie à tendre les bras à tous les brevetaires indistinctement, 115 Et à lever même toutes les difficultés qui les pourroient empêcher d'y joindre, 116 Prenant en même temps ses précautions pour que ces facilités ne tirassent pas à conséquence pour l'avenir. La déchéance que produit cet assemblage de sujets mêlés est réparée en partie par la bonne discipline. Les nouveaux statuts et lettres patentes confirmatives sont envoyées aux trois cours souveraines, Auprès desquelles le secrétaire de l'Académie est chargé de diriger les diverses procédures à faire, etc. En même temps on procède à la première élection des officiers. En sollicitant le procureur général, on le trouve fortement prévenu contre l'Académie par un factum très artificieux, mais qu'elle détruit victorieusement.

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Requête au parlement et arrêt qui appointe les parties. Billet de recommandation de M. Colbert à M. le

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procureur général, 124 Et conclusions de ce magistrat pour l'enregistrement pur et simple, et sans s'arrêter à l'opposition des jurés, etc. 126 M. de Riantz, procureur du roi au Châtelet, se pourvoit contre les nouveaux statuts 126 Par une remontrance adressée au parlement, 127 Mais dont il se désiste très obligeamment. 130 Soins à prendre auprès de MM. les juges de l'opposition, Extrêmement prévenus par les maîtres, etc., et en faveur de l'ancienneté de leur prétendue possession,

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Et surtout auprès de M. Tambonneau, rapporteur, Et députation solemnelle pour solliciter le jugement définitif, Laquelle se rend à Auteuil, où l'affaire est rapportée de petits commissaires,

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Et où elle est ouïe sur quelques difficultés res

tantes,

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Et où, après une promesse de toujours bien composer l'Académie, Elle apprend l'arrêté du bureau, qui ensuite forma l'arrêt,

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Et qui remplit la compagnie de la plus sensible

joie,

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Et d'une vive reconnaissance envers M. Le

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Brun. Les deux autres enregistremens avoient été con

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