Piller, brusler autour de Chastre, Battre son hoste comme plastre Ce sont ses péchez véniels. Que seront ses péchez mortels ? Enfin ayant sveu que les nostres Qui viuoient comme des Apostres, Venoient avec elle compter, Elle voulut bien se haster; Et la crainte de rendre compte Luy fit faire retraitte prompte.
Ce mesme iour, les Desputez Du Parlement s'estant bottez Allèrent par mer et par terre Chercher la Reine d'Angleterre, Pour mesler ensemble leurs pleurs Et pour compatir aux douleurs De cette Princesse affligée Que les Anglois ont outragée, Décollant le Roy son espoux.
Bons Dieux, ces peuples sont-ils fous Ensorcelez, melancholiques, Ypocondres ou frénétiques ? Ont-ils le Diable dans les reins D'occire ainsi leurs souuerains, Comme ils viennent de faire à Londre? L'enfer les puisse-t-il confondre ! Mais consolez vous, grand Roy mort, Et prenez quelque reconfort. Vostre Maiesté n'est pas seulle; La Reyne Stuart, vostre ayeulle, Eut aussi le sifflet coupé. L'on dit que sans auoir soupé, Ce peuple en qui malice abonde, L'enuoya dormir hors du monde. Elle est encore à s'éueiller.
Pour vous qu'il a fait sommeiller , Noble Prince, illustre victime De subiets enhardis au crime, Et qu'on a veu ioüer deux fois A coupe-teste auec leurs Rois, Daignez nous dire la lignée Qu'à vostre femme si bien née Et fille de Henry le Grand, Vous laissastes lors quand et quand. N'est-ce pas six, dont la plus grande Se tient à la Haye en Hollande, Le Prince de Galles laisné, Qui dans l'Écosse est couronné, Le Duc d’York et sa cadette, Qui dans Paris font leur retraitte, Deux autres qui chez les Anglois Soûpirent depuis plusieurs mois.
Le Mardy, pour leur asseurance Nos Députez à l'audience Receurent des passe-par-tous.
Mercredy vingt et quatre, tous Messieurs assemblez appelèrent Les noms de ceux qu'ils députèrent. Le premier président Molé, Avec lequel fut appelé Monsieur le Président de Mesme, Viole de la Chambre mesme;
![[ocr errors][ocr errors]](https://books.google.co.jp/books/content?id=EfA-AAAAcAAJ&hl=ja&output=html_text&pg=PA130&img=1&zoom=3&q=sieur&cds=1&sig=ACfU3U3hG0VpnLWd3Y9_BOw-fhNU8KqiNg&edge=0&edge=stretch&ci=163,691,83,131)
Menardeau, Catinat, le Coq, Cumont, Palluau des Enquestes, Avec le Féure des Requestes. Dans le cours Monsieur de Saintot, Vint au deuant d'eux au grand trot, Auec ordre de les conduire, Sans qu'il fust permis de leur nuire,
Iusques au Chasteau de Ruel; Ordre qui pourtant ne fut tel Qu'estrangère caualerie N'eust l'audace et l'effronterie De roder en monstrant les dens" Près du char de nos Présidens". Enfin nostre ambassade arriue; Et l'on la soula comme griue A Ruel, d'où le lendemain Elle partit pour Sainct Germain. Ce mesme iour, sur l'asseurance Que les Royaux en abondance Par le pont de Gournay filoient, Et que Bry siéger ils aloient, (Lors pour le succez de nos armes Nos chefs oyoient vespres aux Carmes), Où sçachans que les ennemis Deuant Bry le siège auoient mis, Ils sortirent de nostre ville Ayant à leur suite onze mille, Tant caualiers que fantassins. Si vous demandez leurs desseins," Les voicy : L'armée ennemie ** Estant ce iour là dans la Brie, Ils alloient d'un autre costé; ; Et pour dire la vérité, Nos chefs dans ces derniers bagarres
Rencontra quelque fois le vostre, Où l'on fit de petits combats, Ce fut qu'on ne s'entendit pas. Ce fut par malheur ou béueue; Ce fut par rencontre impréuue, Par quelques soldats trop vaillans, Par des espions vn peu lens. Parfois dans quelque caracole, Souuent contre vostre parole Et tousiours contre nos desseins, Nous en sommes venus aux mains; Mais pour cette fois nostre armée Ne fut iamais plus animée; .. Et vous fistes bien d'estre ailleurs Pour esuiter de grands malheurs. Or tresue de la raillerie ! : Tandis que vous fustes en Brie, Nos généraux tenans les champs Ce jour et les autres suiuans, Donnèrent temps à tout le monde D'aller et de courre à la ronde, Chercher infinité de grains Dont nos greniers furent si pleins Que i’en sçay plusieurs qui créuèrent Des quantitez qui s'y trouuèrent.
Les iours suiuans , furent vendus, Selon plusieurs arrêts rendus ',. Les meubles de Son Éminence, . Qui bien que pleine d'innocence, Et qu'elle eust protesté d'abus, Il n'en resta pourtant rien plus.
Le Vendredy, l'on a nouuelle,..
Qui pour nous n'est bonne ny belle, Arrêt de la Cour de parlement portant que les meubles estant en la maison du cardinal Mazarin seront vendus, etc. [246].
![[ocr errors][ocr errors]](https://books.google.co.jp/books/content?id=EfA-AAAAcAAJ&hl=ja&output=html_text&pg=PA132&img=1&zoom=3&q=sieur&cds=1&sig=ACfU3U1MVdWQ4gXmqg8mmPgka3FbyJr_Aw&edge=0&edge=stretch&ci=128,899,80,238)
Siege de Bric conte-Robert.
Que le sieur comte de Grancey, Sans que nous l'eussions offensé, Avoit mis vn siége funeste Deuant Bry, le seul qui nous reste , Et qu'à l'abord le gouuerneur Nommé Bourgogne, homme d'honneur, Auoit fait iusqu'à l'impossible, Percé l'ennemy comme vn crible, Et bien rabattu son caquet A coup de canon et mousquet; Mais qu'en fin vne large bresche, Le manque de poudre et de mesche, Et le désespoir du secours, (Qui ne pouuoit pas avoir cours A cause des mauuais passages, Des défilez et marescages Que nous ne pouuions pas gauchir, Et que nous pouuions moins franchir, Praslin tenant les auenues.) ? Faisant sauter Bourgogne aux nués, Il auoit fait vn bon traitté; Car tel il luy fut protesté. Mais, las! ceux qui tenoient le siège : Se seruirent du priuilège Qui permet à tous les Normans De ne tenir point leurs sermens, Puisque contre la foy promise
! Mais qu’yne bresche large et grande
Que fist la mazarine bande. ? Le maréchal du Plessis-Praslin, qui avait le commandement de la rive droite de la Seine sous le prince de Condé.
Mais cette mazarine bande Monstra bien qu'elle estoit normande, Et qu'elle fait profession De n'auoir de religion,
« 前へ次へ » |