mais bourrelée dans le Lymosin particulièrement d'vne façon si estrange et par vne prescription si horrible, qu'il n'y a point d'exemples de réuolution que l'on ne doiue appréhender d'vn peuple si cruellement Foule '. Le Frondeur désintéressé [1452] *. (15 novembre 1650). Quel estrange bouleuersement! Tout d'vn coup la Fronde nous l'oste. Ne soyons plus, amis Frondeurs, 'La Fronde a fait beaucoup de calembours. Ce n'est ici ni le meilleur, ni le plus mauvais. Foulé, maître des requêtes, était intendant du Limousin. On l'accusait de tyrannie et de cruauté dans la levée des tailles. Il y a, sous la date du 18 mars 1650, un Arrêt de la Cour du parlement de Bordeaux portant cassation de ses iugements, condamnations et ordonnances, etc. [177]; en 1652 il fut mis en prison par ordre du parlement de Bordeaux: Relation de ce qui s'est fait et passé en l'emprisonnement du sieur Foulé, Maistre des Requestes, etc. [3106]. Ce pamphlet est d'Isaac de Laffemas. Il a été l'objet d'une violente polémique. Davenne a publié une Réponse au Frondeur désintéressé, etc. [3376] et la Satyre ou Feu à l'épreuue de l'eau, etc. [3592]. Du Châtelet est auteur de l'Apologie pour Malefas, etc. qui suit [124]. Le Faux Frondeur conuerti, etc. [1375]; la Réponse des vrais Frondeurs, etc. [3424] et la Défense pour le Frondeur désintéressé, etc. [989] sont anonymes. Laffemas a répondu au Faux Frondeur conuerti dans une seconde partie du Frondeur désintéressé qui ne vaut pas la première. Renonçons à nos garanties; N'est ce pas vn enchantement Les pauures qui meurent de faim, Vendent ce qui leur est resté, Grand Roy, des Roys le plus humain, Le remède est en vostre main. Il est digne de vos pensées. Réconciliez ces esprits Frondeurs autrefois si puissans, Ie vous voy desià languissans. Vostre Fronde à demy destruite Vous fait cognoistre que le fruit Que vostre grand zèle a produit, A bien trompé vostre conduite. Il est permis de souhaiter Vn règne doux à supporter; Mais tel qu'il est, il le faut prendre ; Et s'il faut vn tempérament A l'absolu gouuernement, C'est de Dieu qu'il le faut attendre. Que s'il arriue quelquefois Il est bien vray que les impos Qui nous consommoient iusqu'aux os, Les Tailles et la Subsistance, L'Emprunt des maisons, les Toisez, Les Estapes et les Aisez, Ont déuoré nostre substance. Mais le remède à nos trauaux Ces gens que nous auons armez, Pires que des loups affamez, Ont enchéri sur les pillages De ces sergens irréguliers, Mangeurs de peuple, Fuziliers, Qui désertoient tous les villages. Calculons les frais des conuois Que nous ont fait durant trois mois Les soldats des Portes Cochères; Nous trouuerons que les Flamans, Les Lorrains ni les Allemans N'ont point eu de troupes si chères. Souuenez vous, amis Frondeurs, Que ces mutins et ces grondeurs Qui vouloient forcer vos suffrages, Lorsqu'on trauailloit à la paix, Vous assiégeoient dans le Palais Et vous estouffoient aux passages. Que ce douloureux souuenir Vous détache pour l'aduenir |