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Mr. Ker, in 8. imprimées à Londres en M DCC XIII. pleines de plaintes contre Mr. Bentley, fur des matieres grammaticales & perfonelles. Il est étonnant que ce grand Critique fe foit attiré la colere & les plaintes de ceux, qui enfeignent la Langue Latine; lui qui pouvoit être leur protecteur, & qui auroit dû, comme il femble, les encourager, plûtôt que les degoûter & les irriter même contre lui. Mais à l'égard de ces fortes de querelles, nous avons toujours laiffé le perfonel à part, & même paffé fous filence des livres, où il étoit trop mêlé, avec les chofes. Celui de Mr. Johnfon nous a obligé de faire une exception, en faveur d'Horace & de la Langue Latine; qui lui ont de l'obligation, quoi qu'il n'ait nullement épargné le nouvel Interprete de ce Poëte.

* Auteur du Livre intitulé Latinè loquendi Norma, dont on a parlé dans la Bibl. Choifie, Tom. XXV. p. 156.

ARTICLE III.

Illuftriff. Viri EZECHIELIS SPANHEMII Differtationum, de Præftantia & Ufu Numifmatum Antiquo

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rum, Volumen alterum, in quod relatum eft quidquid pertinet ad illuftrationem rerum Romanarum. Opus postumum, ex Auctoris Apographo editum, ac Numifmatum iconibus illuftratum ab ISAACO VERBURGIO. M DCC XVII. in fol. à Amfterdam chez les Freres Wetftein. pagg. 744 avec les Préfaces & les Index.

Nous avons parlé, dans la Bibliotheque Choifie, Tom. XI. p. 1. du premier Volume de cet Ouvrage, que feu Mr. le Baron de Spanheim nous avoit fait l'honneur de nous envoyer. Depuis, cet excellent homme étant venu à mourir comme il étoit occupé à la compofition de celui-ci; nous fimes l'Eloge de l'Auteur, dans le Tome XXII. p. 174. de la même Bibliotheque. Autrement il faudroit que nous diffions ici quelque chofe de fa vie, dont Mr. Verburg nous donne ce qu'il en a pu favoir & que nous parlaffions de la méthode de cet Ouvrage.

LE premier volume contenoit IX. Differtations, celui-ci commence par la X. qui eft de l'utilité des Médailles, qu'on nomme Confulaires, & qui

eft

eft divifée, & fous-divifée, comme les autres, en plufieurs articles qu'on parcourra, en peu de mots.

X. ON connoît par-là les Familles Romaines, dont l'Ancienne Hiftoire ne nous instruit pas affez; à caufe de la perte, que nous avons faite de la plûpart des Livres, où il en pouvoit être parlé. Fulvius Urfinus fut le premier, qui entreprit de recueuillir ce que l'on trouve de ces Familles, dans les Médailles, & il y réuffit, autant qu'il étoit poffible dans un tems; où l'étude des Médailles n'avoit pas encore été cultivée, comme elle l'a été depuis, & auquel on n'en avoit pas le nombre, que l'on en a à préfent. Charles Patin augmenta enfuite ce recueuil, & Jean Foi-Vaillant l'a rendu encore plus complet. Je m'étonne que Mr. de Spanheim ne parle pas de ce dernier plus diftin&tement, lui qui louë ailleurs cet Antiquaire, & qui ne manque point de rendre à châcun la juftice qui lui eft due. Peut-être eft-ce à caufe des fautes, que cet Antiquaire a commises dans fon recueuil, que nôtre Auteur reprend fouvent.

I. I. NOTRE Auteur remarque fort bien que les images, que l'on voit à préfent, dans le bronze des ancienTome VII. P.1.

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nes Monojes, pouvent fuppléer à ces anciennes images, qu'on avoit accoûttumé de porter aux funerailles de ceux qui étoient de quelque Famille illuftre, & où il y avoit eu des Magiftrats. En cette occafion, on confond le mot de Familia, avec celui de Gens, qui étoit autrefois d'une plus grande étendue; car le mot Familia marquoit proprement les branches d'une Maison, dout plufieurs étoient contenues fous le mot de Gens, & fe diftinguoient par des furnoms particuliers, que les Romains nommoient cognomina & agnomina. Il y avoit eu autrefois pluLieurs Ouvrages, qui contenoient la Genéalogie de diverfes Familles illuftres, comme Mr. de Spanheim le fait voir. Tout cela s'eft perdu & il n'y a que les Médailles, qui puiffent fuppléer cette perte, & fur lesquelles on a tâché de rétablir ces Genéalogies, autant qu'il a été poffible. Cela s'eft pu faire, en quelque maniere, à l'égard des grandes Maifons, qui ont fleuri fous la République, pendant que les Romains ne s'allioient qu'entre eux; mais fous les Empereurs, les alliances qu'il y a eu entre les Familles Romaines & les étrangeres, & la jonction de plufieurs noms, qu'elles prenoient,

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pour faire croire qu'elles étoient defcendues de diverfes anciennes Maifons, a caufé une fi grande confufion, en tout cela, qu'il n'eft plus poffible de s'en démêler. La confufion s'augmenta encore plus, fous les Empereurs Chrétiens; quoi qu'il y eût encore plufieurs Maisons, qui prétendoient être forties des plus anciennes de Rome, comme on le fait voir.

Plufieurs habiles gens ont tâché de ranger les anciennes Génealogies, autant qu'ils ont pu, fur l'Hiftoire & fur les Médailles, comme Volaterranus, Sigonius, Auguftinus, Panvinius, Urfinus, Pighius, Schottus, Streinius, Glandorpius, Ligorius Reinefius Reufnerus. Adam Rupert avoit auffi entrepris la même chofe, mais il est mort, avant que d'avoir rien pu produire; & le Public attend encore un Ouvrage complet, fur cette matiere.

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2. Čela regarde les Familles connues, mais il y en a plufieurs d'inconnues; que l'on a déterrées, par les Médailles. Mr. de Spanheim en rapporte plufieurs exemples & fait de curieufes remarques fur quelques unes de ces Familles; que nous ne pourrions pas marquer, fans une longueur exceffive. Je dirai feulement, qu'il mon

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