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la forme provençale ajudar, qu'il étoit de l'Ile-de-France. A moins de la découverte d'une œuvre nouvelle qui contienne ou permette de trouver quelque chose de précis, il est impossible de ne pas rester sur son compte dans l'ignorance; mais cela ne doit pas empêcher d'étre juste pour son ta lent, et d'en renouveler la mémoire en le faisant entrer dans la troupe de nos poètes.

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vous, douce debonaire,
Ai mon cuer donné,
Jà n'en partiré.

Vo vair euil m'i font atraire

A vous, dame debonaire :

Ne jà ne m'en quier retraire,
Ains vous serviré,
Tant comme] vivré.

A vous, dame débonaire,
Ai mon cuer donné;
Jà n'en partiré.

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II.

mours, aux vrais cuers commune,
M'a à amer adonné

Noble dame, en qui Fortune,
Nature et Grâce ont ouvré,

Si, qu'en bonté n'en biauté,
Je croi, n'a point de pareille :
Qui la voit s'en esmerveille.

Frans cuer ha, dous, sanz rancune;

S'a le cors si bien fourmé;

Quer je n'en sai u monde une
Tant belle à ma voulenté;

S'a regart enamouré,

Face à point blanche et vermeille :

Qui la voit s'en esmerveille.

Pour ce qu'aim si haut aucune,
Gent me ont nice clamé :
Mal font; quer Amours chascune
Personne esprent à son gré.
Ce m'a fait ainsi osé;

Par quoi s'en m'en desconseille,
Qui la voit s'en esmerveille.

III.

mours, cent mille mercys
De l'oneur que par vous ai;
Quar j'aim et sui vrais amis,
Et suis amé, bien le sai,
De belle et bonne au cuer vrai,
Et telle, qu'à droit jugier,
Je ne puis mieux souhaidier.

Jalousie et Fol Avis
Firent que me courrousai
A elle, par quoi eschis
Fui d'elle, et en tel esmai
Que de duel mourir cuidai;
Amours m'a fait apaisier :
Je ne puis miex souhaidier.

Très noble dame gentis,
Vers vous plus ne mesprendrai,
Ains vous servirai touz dis,

Et

pour votre amour serai

Gais, et les biens celerai

Qui me font esléessier :

Je ne puis mieux souhaidier.

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