D'HOMÈRE, AVEC DES REMARQUES; PRÉCÉDÉE DE RÉFLEXIONS SUR HOMÈRE ET SUR LA TRADUCTION DES POÈTES, PAR P. J. BITAUBÉ, MEMBRE DE L'Institut de france, et de L'ACADÉMIE ROYALE DE BERLIN. CINQUIÈME ÉDITION, REVUE ET CORRIGÉE. TOME DEUXIÈME. PARIS, J. G. DENTU, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, 1810. D'HOMÈRE. CHANT VIII. L'AURORE, RORE, en robe de pourpre, répandait ses rayons sur la surface de la terre, quand le dieu que charme le bruit de sa foudre, Jupiter, assembla les immortels sur le plus élevé des nombreux sommets de l'Olympe. Il parle; tous gardent le silence. Divinités de l'Olympe, prêtez une oreille attentive à ma voix, et je vous ferai connaître ma volonté suprême. Qu'aucun de vous, ni dieu, ni déesse, ne tente de combattre mes ordres; soyez-y dociles; que, sans obstacle, je puisse accomplir promptement mes desseins. Celui qui s'écartera de la troupe céleste pour secourir les Troyens ou les Grecs, ne rentrera dans l'Olympe que couvert de honte et de blessures; ou je le précipiterai dans le ténébreux tartare, lieux reculés, que fortifient des portes et un seuil d'airain, abîmes profonds, autant au-dessous de l'empire des II. II. |