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Vorwurf, den gröbsten Materialismus in die Philosophie gebracht zu haben; allein auf der andern Seite eröffnet er dem Geiste-wieder so manche neue Ansicht der Dinge, und entfaltet das menschliche Herz so genau, dafs man seine Schrift nicht ohne Belehrung aus den Händen legen wird. Eine Französische Dame sagte von ihm: c'est un homme qui a dit le secret de tout le monde, und zielte mit diesem Urtheil insonderheit auf den Satz des Helvétius, dafs das Interesse die Triebfeder aller unsrer Handlungen sey. Um den Unannehmlichkeiten auszuweichen, die ihm von allen Seiten her bereitet wurden (sein Buch war unter andern auch zu Paris und Rom verboten worden), ging er 1764 nach England, und begab sich 1765 nach Deutschland zu Friedrich dem Grofsen, der ihn mit vielen Beweisen von Achtung aufnahm. Gleiche Ehre widerfuhr ihm an verschiedenen andern Deutschen Höfen. Nach der Rückkehr in sein Vaterland arbeitete er seine Schrift de l'homme aus, die als Fortsetzung seines Werks de l'esprit anzusehen ist, und zum Theil die nähere Entwickelung der in dieser Schrift behaupteten Sätze enthält, aufserdem aber auch viele, vorzüglich die Erziehung betreffende Gegenstände abhandelt. Wir wollen den Inhalt einiger der 9 Sektionen, aus denen sie besteht, mit den Worten des Verfassers anführen. Die erste handelt die Frage ab: Si l'éducation nécessairement différente des divers hommes, n'est pas la cause de cette inégalité des esprits, jusqu'à présent attribuée à l'inégale perfection des organes; die zweite untersucht: si tous les hommes communément bien organisés n'auroient pas une égale aptitude à l'esprit; beide Fragen werden bejahend beantwortet. Der Gegenstand der dritten Sektion ist: quelles sont les causes, auxquelles on peut attribuer l'inégalité des esprits? In der siebenten wird behauptet: que c'est l'excellence des lois, et non, comme quelques uns le prétendent, la pureté du culte réligieux, qui peut assurer le bonheur et la tranquillité des peuples, und in der letzten endlich wird von der Macht der Erziehung und den Mitteln, sie zu vervollkommnen, gehandelt. Helvétius, starb 1771 auf seinem Gute Voré an den Folgen eines zurückgetretenen Podagras. Er war ein wohlgebildeter Mann und besafs alle die Eigenschaften, die zu einem angenehmen Gesellschafter gehören. Sein grofses Vermögen setzte ihn in den Stand, seiner Neigung zur Wohlthätigkeit folgen zu können, und er gab auch wirklich den Armen jährlich über 30000 L. Er selbst lebte mässig und

unbescholten. Seine sämmtlichen Werke sind 1784 zu Zweybrücken unter dem Titel: Oeuvres complettes de M. Helvétius in 7 Theilen in 8, erschienen. Sie enthalten 1) einen essai sur la vie et les ouvrages d'Helvétius, mit einer ausführlichen 'Analyse seines Werks de l'esprit. 2) Das Gedicht: le bonheur, poëme allégorique in 4 Gesängen. 5) Verschiedene poetische Episteln über moralische Gegenstände. 4) Briefe, die er mit Voltaire, Montesquieu, Hume etc. gewechselt. 5) De l'esprit in 4 discours, denen ein examen des critiques du livre intitulé de l'esprit beigefügt ist. 6) De l'homme, de ses facultés intellectuelles et de son éducation, œuvre posthume de Mr. Helvétius, in 10 Sektionen getheilt. Die neuste Ausgabe der Werke dieses Schriftstellers führt den Titel: Oeuvres complétes d'Helvétius faites sur les manucrits communiqués par sa famille, 14 Vol. in 18. Die Schreibart in seinen prosaischen Werken ist gröfstentheils korrekt, fliefsend und angenehm, nicht selten höchst anmuthig, nur zuweilen zu blumenreich, und eben daher gesucht und schwülstig.

DE LA

SUPERIORITÉ QUE CERTAINS PEUPLES ONT
DANS DIVERS GENRES DE SCIENCES *).

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La position physique de la Grèce est toujours la même:

pourquoi les Grecs d'aujourd'hui sont-ils si différens des Grecs d'autrefois ? C'est que la forme de leur gouvernement a changé; c'est que, semblable à l'eau qui prend la forme de tous les vases dans lesquels on la verse, le caractère des nations est susceptible de toutes sortes de formes; c'est qu'en tous les pays le génie du gouvernement fait le génie des nations **). Or,

*) De l'Esprit, Discours III. Chap. XXX. **) Rien en général de plus ridicule et de plus faux que les portraits qu'on fait du caractère des peuples divers. Les uns peignent leur nation d'après leur société, et la font en conséquence ou triste, ou gaie, ou grossière, ou spirituelle. Il me semble entendre des Minimes auxquels on demande quel est, en fait de cuisine, le goût françois, et qui répondent qu'en France on mange tout à l'huile. D'autres copient ce que mille écrivains on dit avant eux; jamais il n'ont examiné le changement que doivent nécessairement apporter dans le caractère d'une nation les changemens arrivés dans son administration et dans ses mœurs, On a dit que les François étoient gais; ils le répéteront jusqu'à l'éternité. Ils n'apperçoivent pas que le malheur des temps ayant forcé les Prin

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sous la forme de république, quelle contrée devoit être plus féconde que la Grèce en capitaines, en politiques et en héros? Sans parler des hommes d'état, quels philosophes ne devoit point produire un pays où la philosophie étoit si honorée? où le vainqueur de la Grèce, le Roi Philippe, écrivoit à Aristote: Ce n'est point de m'avoir donné un fils dont je rends graces, aux Dieux, c'est de l'avoir fait naître de votre vivant. Je vous charge de son éducation; j'espère que vous le rendrez digne de vous et de moi. Quelle lettre plus flatteuse encore que celle d'Alexandre, du maître de la terre, qui, sur les débris du trône de Cyrus, lui écrit: apprends que tu publies tes traités acroamatiques. Quelle supériorité me restet-il maintenant sur les autres hommes! Les hautes sciences que tu m'as enseignées vont devenir communes; et tu savois cependant que j'aime encore mieux surpasser les hommes par la science des choses sublimes que par la puissance.

Ce n'étoit pas dans le seul Aristote qu'on honoroit la philosophie. On sait que Ptolémée, Roi d'Égypte, traita Zénon en souverain, et députa vers lui des ambassadeurs; que les Athéniens élevèrent à ce Philosophe un mausolée construit aux dépens du public; qu'avant la mort de ce même Zénon, Antigonus, Roi de Macédoine, lui écrivit: Si la fortune m'a élevé à la plus haute place; si je vous surpasse en grandeur, je reconnois que vous me surpassez en science et en vertu. Venez donc à ma cour: vous y serez utile, non seulement à un grand Roi, mais encore à toute la nation Macé→ donienne. Vous savez quel est sur les peuples le pouvoir de

ces à mettre des impôts considérables sur les campagnes, la nation françoise ne peut être gaie, puisque la classe des paysans, qui compose à elle seule les deux tiers de la nation, est dans le besoin et que le besoin n'est jamais gai. La gaieté suppose l'aisance, et le signe de l'aisance d'un peuple est ce que certaines gens appellent son insolence, c'est-à-dire, la connoissance, qu'un peuple a des droits de l'humanité, et de ce que l'homme doit à l'homme; connoissance toujours interdite à la pauvreté timide et découragée. L'aisance défend ses droits, l'indigence les cêde.- Die Minimi, deren in dieser Anmerkung des Verfassers gedacht wird, zeichnen sich vor allen andern Ordensbrüdern durch die Strenge ihrer Fasten aus. ster und Layen, müssen nicht bloss das Fleisch vermeiden, sondern auch alles, was aus dem Thierreich seinen Ursprung hat, als Eier, Butter, Käse und jede Gattung von Milchspeisen. S. Pragmatische Geschichte der vornehmsten Mönchsorden, B. IX. S. 29.

Prie

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l'exemple: imitateurs serviles de nos vertus, qui les inspire aux Princes, en donne aux peuples. Zénon lui répondit Japplaudis à la noble ardeur qui vous anime; au milieu du faste, de la pompe et des plaisirs, qui environnent les Bois, il est beau de desirer encore la science et la vertu. Mo grand âge et la foiblesse de ma santé ne me permettens point de me rendre près de vous, mais je vous envoie deus de mes disciples. Prêtez l'oreille à leurs instructions: si vous les écoutez, ils vous ouvriront la route de la sagesse et du véritable bonheur.

Au reste, ce n'étoit point à la seule philosophie, c'étoit à tous les arts que les Grecs rendoient de pareils hommages. Un poëte étoit si précieux à la Grèce que, sous peine de mort et par une loi expresse, Athènes leur défendoit de s'embarquer. Les Lacédémoniens que certains auteurs ont pris plaisir à nous peindre comme des hommes vertueux, mais plus grossiers que spirituels, n'étoient pas moins sensibles que les autres Grecs*) aux beautés des arts et des sciences. Passionnés pour la poésie, ils attirent chez eux Archiloque, Xénodame, Xénocrite, Polymneste, Sacados, Périclyte, Phrynis, Timothée **): pleins d'estime pour les poésies de Terpandre, de Spendon et d'Alc man, il étoit défendu à tout esclave de les chanter; c'étoit selon eux profaner les choses divines. Non moins habiles dans l'art de raisonner que dans l'art de peindre ses pensées en vers: „Quiconque, dit Platon, converse avec un Lacédémonien, futce le dernier de tous, peut lui trouver l'abord grossier; mais S'il entre en matière, il verra ce même homme s'énoncer avec une dignité, une précision, une finesse, qui rendront ses pa

*) A la vérité, ils avoient en horreur toute poésie propre amollir le courage. Ils chassèrent Archiloque de Sparte, pour avoir dit en vers qu'il étoit plus sage de fuir que de périr les ar mes à la main. Get exil n'étoit pas l'effet de leur indifférence pour la poésie, mais de leur amour pour la vertu. Les soins donne Lycurgue pour recueillir les ouvrages d'Homère, la statue du Ris qu'il fit élever au milieu de Sparte, et les loix qu'ils donna aux Lacédémoniens, prouvent que le dessein de ce grand homme n'étoit pas d'en faire un peuple grossier."

que se

**) Les Lacédémoniens, Cynethon, Dionysodate, Areus et Chilon, l'un des sept Sages, s'étoient distingués par le talent des vers La poésie Lacédémonienne, dit Plutarque, simple, mâle, énergique, étoit pleine de ces traits de feu propres à porter dans les ames l'ardeur et le courage.

Tout autre Grec ne

oles comme autant de traits perçans. aroîtra près de lui qu'un enfant qui begaye." Aussi leur aprenoit-on dès la première jeunesse à parler avec élégance et Fureté on vouloit qu'à la vérité des pensées ils joignissent les aces et la finesse de l'expression; que leurs réponses toujours courtes et justes fussent pleines de sel et d'agrément. Ceux qui, par précipitation ou par lenteur d'esprit, répondoient mal su ne répondoient rien, étoient châtiés sur le champ. Un nauvais raisonnement étoit puni à Sparte, comme le seroit ailleurs une mauvaise conduite. Aussi rien n'en imposoit à la raison de ce peuple. Un Lacédémonien, exempt dès le berceau des caprices et des humeurs de l'enfance, étoit dans sa jeunesse affranchi de toute crainte; il marchoit avec assurance dans les solitudes et les ténèbres; moins superstitieux que les autres Grecs, les Spartiates citoient leur religion au tribunal de la raison.

Or, comment les sciences et les arts n'auroient-ils pas jetté le plus grand éclat, dans un pays tel que la Grèce, où on leur rendoit un hommage si général et si constant? Je dis constant, pour prévenir l'objection de ceux qui prétendent, comme M. l'abbé Dubos *), que dans certains siècles, tels que ceux d'Auguste et de Louis XIV, certains vents amènent les grands hommes, comme des volées d'oiseaux rares. On allègue, en faveur de se sentiment, les peines que se sont vainement données quelques souverains **) pour ranimer chez eux les sciences et les arts. Si les efforts de ces princes ont été inutiles c'est, répondrai-je, parcequ'ils n'ont pas été constants. Après quelques siècles d'ignorance, le terrein des arts et des sciences est quelquefois si sauvage et si inculte, qu'il ne peut produire de vraiment grands hommes, qu'après avoir auparavant été défriché par plusieurs générations de savans. Tel étoit le siècle de Louis XIV dont les grands hommes ont dû leur supériorité aux savans qui les avoient précédés dans la carrière des sciences et des arts: carrière où ces mêmes savans n'avoient pénétré

* Verfasser der Réflexions critiques sur la Poësie et sur la Peinture, 3 Vol. **) Les Souverains sont sujets à penser, que d'un mot et par une loi ils peuvent tout - à - coup changer l'esprit d'une nation; faire, par exemple, d'un peuple lâche et paresseux, un peuple actif et courageux. Ils ignorent que dans les états, les maladies lentes å se former, ne se dissipent qu'avec lenteur; et que dans le corps politique, comme dans le corps humain, l'impatience du Prince et du malade s'oppose souvent à la guérison.

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