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Wifsbegierde rege gemacht; Réaumur befriedigte sie auf das angenehmste. Er machte bei der Lektüre dieses Werks verschiedene interessante Anmerkungen, die er dem Verfasser selbst mittheilte, der ihm verbindlich antwortete und sich wunderte, dass ein Jüngling von 18 Jahren schon so feiner Beob achtungen fähig sey. Dieser Beifall war der stärkste Sporn für Bonnet, der sich nun gegen den Willen seines Vaters, welcher ihn zum Rechtsgelehrten bestimmt hatte. ganz 9 Studium der Natur zu widmen beschlofs. 1740 gelang es ihm, die von Réaumur aufgeworfene aber unentschieden gelassene Frage, ob sich die Blattläuse ohne Begattung fortpflanzen, befriedigend zu beantworten. Die Akademie der Wissenschafen zu Paris ernannte ihn hierauf zu ihrem Korrespondenten. Die scharfsinnigen Bemerkungen, die er seit dieser Zeit über den Bandwurm, über die von seinem Landsmann und Freunde Abraham Trembley ums Jahr 1741 entdeckten Polypen und andere entomologische Gegenstände machte, sammelte er in seinem traité d'Insectologie, welcher 1745 zu Paris in 2 Bänden in 8. erschien und sehr günstig vom Publikum aufgenommen wurde. 1747 stellte er wichtige Beobachtungen über die Pflanzen und Blätter an, die er unter dem Titel Recherches philosophiques sur l'usage des feuilles dans les plantes bekannt machte. 1746 hatte Gleditsch zu Berlin den Versuch gemacht, Pflanzen in Moos wachsen zu lassen; Bonnet wiederholte ihn mit glücklichem Erfolge. Er zog nicht allein Pflanzen, sondern auch allerlei Holzarten in Moos, und gewann die schönsten Pflaumen, Birnen, ja Weintrauben. ging noch weiter, und zog die Früchte in reinem Sande, in abgefallenen Kalkstücken, in Fichtenspänen, in Baumwolle etc.. Ja er pflanzte sogar einen Johannisbeerstrauch in ein Buch und erhielt wohlschmeckende Früchte. Der häufige Gebrauch Hes Mikroscops zog ihm jetzt eine Augenkrankheit zu, die hn eine völlige Blindheit befürchten liefs und ihm alle fernern mikroskopischen Beobachtungen untersagte. Man kann leicht Henken, wie schmerzhaft dieser Zustand für einen Bonnet eyn musste. Sein Geist erhielt durch dies Unglück eine neue Richtung. Philosophie der Natur wurde jetzt sein Studium. Er entwarf einen Plan zu einem System der Philosophie, velches alle Wahrheiten umfassen sollte, die sich auf die moalische und geistige Natur des Menschen beziehen. Während ines Zeitraums von fünf Jahren arbeitete er ein Werk von Engefähr 900 Seiten in Fol. aus, wovon sein Essai de Psycho

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logie, ou considérations sur les opérations de l'ame gleichsam ein Miniaturgemälde ist. Eine weitere Ausführung diesės Werks ist sein Essai analytique sur les facultés de l'ame, der 1760 auf Kosten Friedrichs V. in Kopenhagen gedruckt wurde. 1762 erschienen seine considérations sur les corps organisés und 1764 seine Contemplation de la Nature, sein berühmtestes Werk. Er entwickelt in demselben zuförderst die allgemeinen Ideen über Gottes Daseyn und Eigenschaften, so wie über die Ordnung und Harmonie des ganzen Weltgebäu des. Hierauf steigt er zu dem Einzelnen herab, und betrachtet den Menschen, seine Hauptbestandtheile, seine verschiedenen Fähigkeiten und Kräfte. Alsdann geht er zu den Pflanzen über und beschreibt ihre Oekonomie und die wichtigsten an ihnen bemerkten Phänomene. Betrachtungen über den Kunstfleifs der Thiere beschliefsen das Werk. Da es für eine gröfsere Klasse von Lesern bestimmt war, so suchte ihm Bonnet alle die Schönheiten der Darstellung zu geben, die der Gegenstand erlaubte, und er liefs der feurigen Phantasie, die ihm die Natur verliehen hatte, hier freiern Spielraum, als in seinen übrigen Schriften. Sein letztes Werk von Bedeutung führt den Titel: Palingénesie philosophique, ou idées sur l'état futur des étres vivaus, 1771. 8. Diese Betrachtungen gründen sich nicht auf blofse Hypothesen, sondern sie enthalten ein interessantes Detail über mehrere Punkte der Physik und Naturgeschichte, besonders über die thierischen Metamorphosen, über unser gänzliches Unvermögen, die innere Natur der Erzeugnisse unserer Erde zu durchdringen, über die Anmafsung der Menschen zu glauben, die Erde sey nur für sie da u. s. w. Es hat hier nur ein Theil der Aufsätze genannt werden können, die Bonnet in die von ihm selbst besorgte vollständige Sammlung seiner Werke aufnahm. Er arbeitete acht Jahre an dieser Ausgabe. Sie erschien 1779 zu Neufchatel in 8 Bänden, in 4., unter dem Titel: Oeuvres d'histoire naturelle et de philosophie, und vermehrt 1783. Im letztern Jahre wurde Bonnet auswärtiges Mitglied der Pariser Akademie der Wissenschaften, eine Ehre, die er nur mit wenigen Ausländern zu theilen hatte, und bald nachher der Berliner Akademie. Von 1752 bis 1763 war er ein patriotisches Mitglied des grofsen Raths seiner Vaterstadt. Die letzten 25 Jahre seines Lebens brachte er auf seinem angenehmen Landsitze Genthod am Ufer des Genfer Sees zu. Er führte ein einförmiges, eingezogenes, ganz der Betrachtung der Natur,

dem

dem Umgange mit seiner liebenswürdigen Gattin und seiner ausgebreiteten naturhistorischen und philosophischen Korrespondenz gewidmetes Leben. Er starb den 20sten Mai 1793. Ausführlichere Nachrichten über das Leben, den Charakter und die Schriften dieses verdienstvollen Mannes findet man in einem lesenswürdigen Mémoire pour servir à l'histoire de La vie et des ouvrages de Mr. Charles Bonnet, 1794, von seinem Freunde und Landsmann J. Trembley. Ausserdem hat nan eine Lobschrift auf Bonnet von Saussure.

CONSIDÉRATIONS SUR L'HOMME *).

la tête de l'échelle de notre globe, est placé l'homme, chef-d'œuvre de la création terrestre. Contemplateurs des œures du Tout-Puissant, votre admiration s'épuise à la vue de ce merveilleux ouvrage. Pénétrés de la noblesse du sujet, vous voudriez en exprimer fortement toutes les beautés, mais votre pinceau trop foible ne répond pas à la vivacité de vos conceptions. Comment en effet réussir à rendre avec énergie ces admirables proportions, ce port noble, majestueux; ces traits pleins de force et de grandeur; cette tête ornée d'une agréable -hevelure, ce front ouvert et élevé, ces yeux vifs et perçans, loquens interprètes des sentimens de l'ame; cette bouche, iège du ris, organe de la parole; ces oreilles dont la délicaesse extrême saisit jusqu'à une nuance de ton; ces mains, intrumens précieux, source intarissable de productions nouveles, cette poitrine ouverte et relevée avec grâce; cette taille iche et dégagée; ces jambes, élégantes colonnes, et qui répon ent si bien à l'édifice qu'elles soutiennent; ce pied enfin, base troite et délicate, mais dont la solidité et les mouvemens n'en ont que plus merveilleux. Si nous entrons ensuite dans l'inérieur de ce bel édifice, le nombre prodigieux de ses pièces, ur surprenante diversité, leur admirable construction, leur armonie merveilleuse, l'art infini de leur distribution, tteront dans un ravissement dont nous ne sortirons, que pour ous plaindre de ne pas suffire à admirer tant de merveilles. es os, par leur solidité et par leur assemblage, forment le

nous

*Contemplation de la Nature, parti IV, chap. 6, 7, 8, §

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fondement ou la charpente de l'édifice: les ligamens sont la liens qui unissent ensemble toutes les pièces. Les muscles comme autant de ressorts, opèrent leur jeu. Les nerfs en se répandant dans toutes les parties, établissent entr'elles une étroite communication. Les artères et les veines, semblables i des ruisseaux, portent partout le rafraîchissement et la vie. Le cœur, placé au centre, est le réservoir, ou la principale force, destinée à imprimer le mouvement au fluide, et à l'entretenir. Les poumons sont une autre puissance, ménagée pour porter dans l'intérieur un air frais, et pour en chasser les vapeurs nuisibles. L'estomac et les viscères de différens genres, sont Les magasins et les laboratoires où se préparent les matières qui fournissent aux réparations nécessaires. Le cerveau, appartement de l'ame, est, comme tel, spacieux et meublé d'une manière assortie à la dignité du maître qui l'habite. Les sens, domestiques prompts et fidèles, l'avertissent de tout ce qu'il lui convient de savoir, et servent également à ses plaisirs et à ses besoins.

Mais hâtons-nous de considérer l'homme comme être intelligent. L'homme est doué de raison. Il a des idées; il compare ces idées entr'elles; il juge de leurs rapports ou de leurs oppositions; et il agit en conséquence de ce jugement Seul, entre tous les animaux, il jouit du don de la parole: il revêt ses idées de termes ou de signes arbitraires, et par cette admirable prérogative il met entr'elles une liaison, qui fait de son imagination et de sa mémoire un trésor inestimable de connoissances. Par-là, l'homme communique ses pensées, et perfectionne toutes ses facultés: par-là, il atteint à tous les arts, et à toutes les sciences: par-là, la nature entière lui est soumise. Tantôt d'une voix forte et harmonieuse, il chante, * dans un poëme, les vertus d'un héros. Tantôt d'un coup de pinceau, il change une toile ingrate, en une perspective enchantée. Tantôt, le ciseau ou le burin à la main, il anime le marbre, et fait respirer le bronze. Tantôt,' prenant le plomb et l'équerre, il se construit un palais magnifique. Tantôt, à l'aide d'un microscope qu'il a lui-même inventé, il va découvrir de nouveaux mondes dans des atomes invisibles, ou pénétrer le jeu secret de quelque organe. Tantôt, faisant de ce microscope un télescope, il perce jusques dans les cieux, et va contempler Saturne et ses lunes. Revenu dans sa demeure, il préscrit des loix aux corps célestes, marque leurs routes, mesure la terre, pèse le soleil. Dirigeant ensuite son vol vers les

gions les plus élevées de la métaphysique, il recherche la nare des êtres, examine leurs rapports, et l'admirable harmonie i en résulte, et balançant leurs différentes perfections, il voit former une chaîne immense qui les embrasse tous. D'ayfois, moins sublime, mais non moins estimable, l'homme ccupe des arts qui peuvent pourvoir à ses besoins, ou augnter ses commodités. Sa raison se fléchit à tout. La terre, tivée par ses soins, enfante chaque jour de nouvelles proctions. Le chanvre et le lin se dépouillent de leur écorce ur lui fournir le vêtement. La brébis lui abandonne sa ritoison, et le ver à soie file pour lui sa précieuse trame. métal docile se moûle dans ses mains. La pierre s'amollit is ses doigts. Les arbres les plus grands et les plus forts nbent à ses pieds, et prennent un nouvel être. Tous les maux sont soumis à ses loix et les plus féroces même n'intent point impunément sa couronne. Il fait servir les uns a nourriture: il attache les autres à son char: il condamne autres à sillonner ses guérets. Il fait des autres ses porte1, ses chasseurs, ses gardes, ses musiciens. Enfin, l'homme fraye une route hardie à travers le vaste océan, et unit par navigation les deux extrémités de la terre.

L'excellence de la raison humaine brille encore avec un ivel éclat, dans l'établissement des sociétés, ou des corps itiques. Là, la vertu, l'honneur, la crainte et l'intérêt difféament ménagés ou combinés, deviennent la source de la x, du bonheur at de l'ordre. Tous les individus, enchaînés tuellement, marchent d'un mouvement réglé et harmonique. 'ombre des loix, le roi, le prince, le magistrat exerçant une orité légitime, excitent la vertu, répriment le vice, et répant de tous côtés les heureuses influences de leur administraí. Dans la société, comme dans un climat pur et fertile, ment et se développent les talens de différens genres. Là rissent les arts mécaniques et libéraux. Là naissent les tes, les orateurs, les historiens, les médecins, les philoso

les jurisconsultes. Là se forment ces, ames généreuses, vaillants soldats, ces grands capitaines, le plus ferme appui l'état. Là enfin, se perfectionne l'amitié, la compagne lle de la vie, la consolation de nos maux et l'assaisonne it de nos plaisirs.

Un dernier trait de la grandeur de l'homme, et de sa sume élévation sur les animaux, est le commerce qu'il a avec créateur par la réligion. Enveloppés des plus épaisses té

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