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L'EUCHARISTIE.

Comme pour le sacrement de la Pénitence, c'est le moment de son institution que Poussin a voulu représenter, et de même que dans ce dernier, il a placé Jésus-Christ et les apôtres sur un triclinium, suivant l'usage des anciens. Le Sauveur tient à la main une coupe, et prononce les paroles qui depuis sont répétées par le prêtre au moment de la consécration : « Ceci est le calice de mon sang, du nouveau et éternel testament qui sera répandu pour vous et pour plusieurs pour la rémission des péchés. Toutes les fois que vous ferez ces choses, faites-les en mémoire de moi. »

La scène est éclairée par une lampe à trois becs suspendue au milieu de la salle : par ce moyen le tableau présente un effet de lumière; mais la couleur n'étant pas la partie dans laquelle Poussin se soit distingué, il en résulte qu'il ne peut être classé parmi les ouvrages les plus remarquables du peintre.

Ce tableau fut le sixième de la suite dont Poussin s'occupa; il l'envoya à M. de Chantelou à la fin de l'année 1647.

Larg., 5 pieds 4 pouces; haut., 3 pieds 7 pouces.