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CHOISIES

DE

J. B. ROUSSEAU

ODES, CANTATES, ÉPITRES

ET POÉSIES DIVERSES

SUIVIES DE SA CORRESPONDANCE INÉDITE
AVEC L'ABBÉ D'OLIVET.

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DE L'IMPRIMERIE ET DE LA FONDERIE
DE P.DIDOT L'AINÉ

CHEVALIER DE L'ORDRE ROYAL DE SAINT-MICHEL

IMPRIMEUR DU ROI ET DE LA CHAMBRE DES PAIRS.

PARIS. MDCCCXVIII.

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Notre langue poétique, pure, correcte, élégante, pittoresque, sous la plume de Racine et de Boileau, passa des mains de ce dernier dans celles de J. B. Rousseau, son éléve, qui entreprit de la transporter, à travers des obstacles sans nombre, dans le domaine de l'ode, où elle devoit atteindre au plus haut degré d'harmonie, de pompe, et de magnifi

cence.

Le langage de l'ode avoit été d'abord, chez les peuples anciens, celui de la plus haute inspiration, et d'un enthousiasme presque surnaturel : le poëte lyrique, animé d'un souffle divin, ressembloit à la Sibylle sur le trépied; il franchissoit de bien loin les bornes communes de la pensée pour aller saisir, à un intervalle immense, des idées d'un ordre indes vérités sublimes qu'il sembloit rapporter du ciel pour l'instruction de la terre ; il appeloit la musique à son secours, comme s'il n'avoit pu se soutenir à une si grande hauteur par les seuls efforts de la voix commune. Enfin il ne se faisoit entendre que sous la voûte des temples et des théâtres,

connu,

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