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bien armés. Ils avaient entre eux trois | multitude innombrable de pistolets braune carabine et deux pistolets, sans qués sur ma tempe. compter le gros sac, que mon imagination, fidèle aux leçons de l'histoire, ne manqua pas de remplir de poudre de Berne. Et je frémissais déjà à l'idée de quelque traînée, lorsque l'un d'eux, s'étant levé pour s'éloigner de quelques pas, déposa sur son sac sa pipe tout allumée. A cette vue, je recommandai mon âme à Dieu, et j'attendis l'explosion, tout en me serrant étroitement contre un roc sur l'abri duquel je comptais tout juste assez pour ne pas hurler de frayeur.

L'homme qui venait de s'éloigner avait gravi une hauteur d'où il jeta un regard d'observation sur la route qu'ils allaient parcourir; puis, revenant vers ses compagnons:

On ne le voit plus, dit-il.

Tout de même, dit l'autre, ce gueux-là suffit pour nous vendre!

Et je parie, interrompit le troisième, que c'est pour cela qu'il galope en avant; un douanier déguisé, je vous le dis. Il s'arrêtait comme pour flairer, il regardait de ci, de là, et autre part... Ah! que nous ne l'ayons pas dépêché, ni vu ni connu, dans ce petit coin propice et solitaire! Il n'y a que les morts qui ne reviennent pas.

---Aussi Jean-Jean n'est-il pas revenu, reprit celui qui avait parlé le second. Voici tout justement, au bas de cette rampe, le trou où a péri sa carcasse. Le malin, quand nous le primes, pour se donner l'air d'un particulier, venait de jeter loin sa carabine, c'est celle-ci ; son procès fut vite fait. A peine on le tint que Lamèche l'attacha à un arbre, et Pierre l'abattit d'une balle dans la tempe, et le farceur ne lui dit qu'après: Jean-Jean, fais ta prière !"

Un affreux rire suivit ces horribles paroles, jusqu'à ce que le même homme s'étant levé pour donner le signal du départ:

Parbleu! s'écria-t-il en m'apercevant, nous trouvons la pie au nid. Voici notre amateur!

Les deux autres, à ces mots, se levèrent en sursaut, et je crus voir une

Messieurs, leur dis-je, messieurs, je ... vous vous trompez ... permettez ... baissez d'abord vos armes ... Messieurs, je suis le plus honnête homme du monde (ils froncèrent les sourcils)... baissez, je vous prie, vos armes, qui pourraient partir sans votre volonté... je suis homme de lettres ... tout particulièrement étranger aux douanes ... marié, père de famille ... Baissez, je vous en conjure, vos armes, qui m'empêchent de recueillir mes idées. gnez continuer votre chemin sans vous inquiéter de moi... je me moque des douanes. Je m'intéresse même à votre métier pénible. Vous êtes d'honnêtes gens qui portez l'abondance chez les victimes d'une odieuse fiscalité. J'ai l'honneur, messieurs, de vous saluer avec respect.

Dai

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Pour nous observer et nous venOn te connaît. On t'a vu làbas, épier, regarder ...

dre.

La belle nature, mes bons

messieurs, rien d'autre.

- La belle nature! ... Et ce coin où tu t'es tapi, était-ce, dis-moi, pour cueillir des simples? Mauvais métier que tu fais. Ces montagnes sont à nous. Malheur à qui vient nous y flairer! Fais ta prière.

Il leva son pistolet. Je tombai par terre. Les deux autres s'approchèrent plutôt qu'ils n'intervinrent, et tous les trois échangèrent à voix basse quelques paroles, à la suite desquelles l'un d'eux, plaçant sans façon sa charge sur mes épaules: „Hu!" cria-t-il. C'est ainsi que je me trouvai faire partie d'une expédition de contrebande. C'était pour la première fois de ma vie ; je me suis depuis toujours arrangé pour que ce fût la dernière.

Il paraît que mon sort venait d'être décidé dans ce conseil secret, car ces hommes ne s'occupaient plus de moi. Ils marchaient en silence, portant tour

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à tour les deux charges restantes. J'es-rendue! Aussi, au bout de quelques sayai toutefois de revenir sur la dé- minutes, une joie puissante succédant monstration de mon innocence, mais au trouble le plus effroyable, j'éprouvai leur œil exercé plaidait plus en faveur une sorte d'anéantissement, et, quand de mon dire que ne pouvaient le faire je revins à moi, les larmes inondaient toutes mes assurances; ils en étaient mon visage. Je n'ai pas voulu mêler, seulement à ne pas s'expliquer pour- au récit d'angoisses devenues risibles quoi j'avais marché avec circonspection par le dénouement auquel elles abouet regardé autour de moi, alors que je tirent, celui des mouvements qui agitėdevais encore me croire seul. Je leur rent mon cœur dans cette occasion; donnai la clef de ce mystère en leur mais pourquoi tairais-je qu'à peine déavouant l'apparition qui m'avait frappé livré je rendis grâce à Dieu de toutes quand je considérais la flaque d'eau, les forces de mon âme, et que ces larC'est égal, dit le mauvais, innocent mes que je versais avec tant de douou non, tu peux nous vendre; marche! ceur étaient celles de cet amour et de Voici tout à l'heure la forêt; on t'y cette gratitude profonde qui ne peuvent fera ton affaire." être senties que pour celui-là seulement qui tient nos jours en sa main? Je le bénis mille fois, et le premier sentiment qui succéda à ces actions de grâces fut celui du bonheur que j'éprouverais, après de si vives angoisses, à me retrouver au milieu de ma famille. J'étais tellement impatient d'aller me jeter dans ses bras, que c'est par là que je commençai à ressentir l'inconvénient d'avoir un mélèze attaché à sa personne.

Que l'on juge du sinistre sens que je dus attacher à ces paroles. Aussi, durant la demi-heure de promenade que nous fimes jusqu'à la forêt prochaine, j'eus le temps de me faire une juste idée des angoisses d'un patient que l'on conduit à l'échafaud. Elles sont, je puis l'assurer, fort dignes de pitié. Encore avais-je en ma faveur mon innocence d'abord, et puis la chance de rencontrer quelqu'un, sans compter celle qui m'était offerte de me precipiter, moi et ma charge, dans un abime fort convenable qui s'ouvrait à notre droite. La première de ces chances ne se présenta pas, je ne voulus pas de l'autre, en sorte que nous arrivâmes sans encombre à la forêt. Là ces messieurs m'ôtèrent ma charge; ils me lièrent fortement à un gros mélèze, et... au lieu de m'abattre, comme ils avaient fait de Jean-Jean: „Il nous faut, me direntils, vingt-quatre heures de sécurité. Tenez-vous en joie! Demain, en repassant, nous vous délierons, et la reconnaissance vous rendra discret." Après quoi, ils reprirent leur charge et me quittèrent.

Je crois que jamais la nature ne me parut belle et radieuse comme dans ce moment-là. Chose singulière! mon mélèze ne me gênait nullement. Vingtquatre heures me semblaient une minute, ces hommes, de bien honnêtes gens, un peu brusques par nécessité, mais d'ailleurs estimables et connaissant les usages. C'est que la vie m'était

Il était deux heures de l'après-midi. Je n'en avais plus que vingt-trois à attendre. Cet endroit était sauvage, tout voisin des neiges, nullement fréquenté des voyageurs. Au surplus, une personne eût paru dans ces premiers moments que, tout pénétré encore d'un profond respect pour mes persécuteurs, qui ne pouvaient être fort éloignés, je l'eusse priée, je crois, de ne me délivrer point, de n'approcher pas. Toutefois, vers quatre heures, mon respect avait diminué en raison directe du carré des distances, et en même temps mon mélèze, toute figure à part, commençait à me scier le dos d'une façon étrange; mais je n'en étais guère plus avancé et je ne voyais plus que le rat de la fable qui pût me tirer de là, lorsque parut un naturel.

Ce naturel était lui-même très fabuleux. Il avait un chapeau percé, des culottes, point de bas, et, sous le nez, une sorte de forêt noire provenant de l'usage immodéré d'un tabac de contrebande apparemment.

Hola! hé! au secours! brave

homme! lui criai-je.

Pour lui, sans s'émouvoir de mes injures: „On verra voir, murmurait-il en

Au lieu d'accourir, il arrêta court et se retirant tout doucement. On vous huma une énorme prise.

Le paysan savoyard n'est pas cauteleux, mais prudent, il ne précipite rien, il n'allonge le bras que là où il y voit clair; il ne se mêle d'une affaire que lorsqu'il n'aperçoit au travers ni noise avec l'autorité, ni brouillerie avec ses voisins, ni frottement quelconque avec les carabiniers royaux; d'ailleurs le meilleur homme du monde, ce que je dis sérieusement, et pour l'avoir éprouvé en mainte occasion.

Mon naturel était donc le meilleur homme du monde; mais cet homme attaché à un mélèze, ça ne lui sembla pas clair. Ce pouvait être de par l'autorité, ou de par quelqu'un ou de par autre chose. C'est pour cela qu'avant de s'avancer il voulut me voir venir.

A la fin: „Fait un bien joli temps!" me cria-t-il en souriant matoisement, et comme si j'eusse été là pour l'agrément de la promenade; bien joli!

Venez donc me délier, au lieu de me parler du beau temps, plaisant que vous êtes?

On vous déliera assez. Y a-t-il longtemps que vous êtes là?

Il y a trois heures. Allons, à l'ouvrage!

Il fit deux pas:

C'est-il bien des méchants qui vous ont ainsi arrangé?

Je vous conterai tout cela. Déliez toujours.

Il fit encore trois pas, et je crus que j'étais enfin arrivé au terme de mes tribulations, lorsqu'il se prit à dire à voix basse et d'un air mystérieux:

Des gens de la contrebande? Tout juste. Vous y êtes; ces scélérats m'ont attaché dans ce bois, pour que je meure d'ici à demain qu'ils repasseront.

Ces mots firent un effet prodigieux sur le naturel.

Il recula de frayeur et fit mine de me planter là. Alors, ne pouvant plus contenir ma colère, je l'insultai comme le dernier des misérables qui ont ou qui n'ont pas une face humaine.

déliera assez..." Puis, doublant le pas, il disparut au tournant du sentier. Je l'accompagnai de mes malédictions.

Je ne savais que penser ni que faire. Ma situation me semblait aggravée par ce que j'avais dit à cet homme, qui pouvait me compromettre auprès des contrebandiers, si encore il n'était pas un affilié de la bande. Aussi mon imagination commençait-elle à s'assombrir singulièrement, et, sans les ébats de deux écureuils qui m'offrirent quelque sujet de distraction, j'aurais été fort malheureux. Ces jolis, mais timides animaux, se croyant seuls dans les bois, y jouaient avec cette libre aisance et cette grâce de mouvements que tue la crainte et, se poursuivant d'arbre en arbre, ils me surprenaient par l'agilité de leurs sauts et par l'élégante gentillesse de leurs manœuvres. Comme je faisais corps avec le mélèze, l'un d'eux descendit étourdiment le long de ma personne pour escalader un arbre voisin, sur lequel l'autre le poursuivit de branche en branche jusqu'à la cime. Tout à coup ils demeurèrent immobiles, comme d'un commun accord, ce qui me fit conjecturer que, de là-haut, ils voyaient quelqu'un s'approcher.

Je ne me trompais point; un gros homme parut, suivi du naturel à la forêt noire. Ce gros homme avait trois mentons, une face de pleine lune, l'œil petit et malheureusement très prudent, un chapeau à cornes et un habit à queue. Quand il m'eut aperçu, il se constitua en état d'observation.

Qui êtes-vous? lui criai-je. Le syndic de la commune, répondit-il sans avancer d'un pas.

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Eh bien! syndic de la commune, je vous somme de me délier ou de me faire délier par ce subalterne qui se bourre de tabac à vos côtés!

On vous déliera assez! dirent-ils tous les deux en même temps... Dites voir un peu votre affaire, ajouta le syndic.

Instruit par l'expérience, je m'étais

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a mis les feux, mais que l'automne la refera. Va!

Qu'il aille au diable! et JeanMarc et sa cavale, et vous avec ... magistrat stupide! misérables sans humanité! Ou bien tenez, déliez-moi, et je vous donne un louis d'or à chacun. A cette proposition, le naturel, qui s'était déjà mis en chemin, s'arrêta court en ouvrant de grands yeux de concupiscence. Mais le syndic:

d'or sur

Vous payerez les écritures et les frais, et vous baillerez, par après, un pourboire à volonté: s'il est fort, quiconque ne veut s'en plaindre; mais pour ce qui est d'acheter le monde pår avance, vous mettriez louis louis d'or que ça n'y ferait rien. Savezvous qu'on est syndic de la commune de père en fils depuis Antoine Baptiste, mon ancêtre, et qu'avant qu'on se donne une tare, l'Arve n'aura plus d'eau? Vas-tu, toi? cria-t-il au naturel. Prenez patience, ajouta-t-il en me quittant, je vas vous quérir une chopine de rouge, qui va Vous réconforter des

Vous verbaliserez après. Déliez mieux. toujours.

Pas possible, mon bon monsieur, je serais en faute. Verbaliser d'abord, et puis vous délier après. Je vas vous quérir des témoins. Il faut que j'en aie deux à même de signer leur nom. C'est du temps qu'il faut pour les avoir, vous concevez et puis leur journée à payer, mais monsieur a les

moyens.

Puis se tournant vers le naturel:

Descends voir chez la Pernette, à Maglan. Elle t'indiquera où est son homme, le notaire; tu iras le quérir pour qu'il monte; après quoi, du tires sur Saint-Martin, où tu trouves Benoiton, le marguiller, qui y est, bien sûr, puisqu'il sonne aujourd'hui la noce pour le Chozet; tu lui diras qu'il monte de même. Et que le notaire apporte l'écritoire, la nôtre s'est répandue mardi à la veillée, et aussi le papier timbré. Va, mon garçon, fais diligence; avec les honnêtes gens, on compte après et on n'y perd rien. Va, et en passant à Veluz, dis à Jean-Marc que sa cavale a la morve et qu'on lui

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C'est ainsi que la désolante mais méritoire honnêteté de ce bonhomme me fut aussi contraire que son respect pour les formes. Je demeurai de nouveau seul, et cette fois bi'n certain que je ne serais délivré que le lendemain matin; je tâchai de m'accoutumer à cette idée. Heureusement la soirée était chaude, et l'air d'une sérénité délicieuse. Le soleil, déjà sur son déclin, pénétrait horizontalement dans la forêt, fermée durant le jour à ses rayons, et les troncs de mélèzes se projetaient en longues ombres sur un sol mousseux, tout resplendissant de teintes jaunes et éclatantes. Quelques buses que j'avais vues planer au-dessus de ma tête avaient disparu; les corbeaux traversaient en croassant la vallée de l'Arve pour gagner leur gîte nocturne, et les cimes elles-mêmes, en se décolorant peu à peu, semblaient passer de l'activité de la vie au silence du sommeil. paix du soir, ce spectacle de la nature qui s'enveloppe d'ombres et s'endort dans la nuit, exercent sur l'âme une secrète puissance qui y éteint le trouble

Cette

et les préoccupations dans le charme d'une douce mélancolie. Malgré le désagrément de ma situation, je n'échappai pas à ces impressions. Mon cœur, mollement remué, se reportait sur les heures de cette orageuse journée, et, en y retrouvant la trace des angoisses du matin, il savourait avec plus de vivacité la tranquille douceur de la soirée et le rassérénant espoir d'une délivrance, sinon immédiate, du moins assurée et prochaine.

Cependant, aux derniers rayons du couchant, je vis paraître sur mon horizon quelques hommes, des femmes, des enfants, tout un village. Ces figures, placées entre le soleil et moi, se détachaient en mouvantes silhouettes sur le transparent feuillage des mélèzes inférieurs, en sorte que je ne reconnus pas d'abord parmi elles mon syndic et sa chopine. Il s'y trouvait pourtant, et à ses côtés le curé, qu'amenait aussi la renommée de mon aventure. La visite de cet ecclésiastique ranima mes espérances, et je m'apprêtai à faire tourner au profit de ma délivrance tout ce que je pourrais trouver en lui de vertus chrétiennes.

Ce curé était fort âgé, infirme; il montait lentement.

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puis m'incliner ni vous tirer mon chapeau, monsieur le curé. Puis-je vous entretenir quelques minutes en particulier?

Le plus pressé, ce me semble, c'est de vous délier, reprit-il; vous m'entretiendrez après plus commodément. Allons, Antoine, dit-il au syndic, à l'œuvre! et coupe-moi ces cordes, ce sera plus tôt fait.

Je me confondis en expressions de reconnaissance, et certes elles partaient du cœur. Antoine, ayant tiré son couteau, se disposait à couper mes liens, lorsque le naturel, qui convoitait la corde, et qui était jaloux de la posséder dans son intégrité, écarta le couteau et alla droit au nœud, qu'il parvint à défaire au bout de quelques instants. A peine libre, je serrai la main du curé, et, dans les premiers mouvements de ma joie, je le baisai sur les deux joues. Mais aussitôt une vive douleur se fit sentir dans tous mes membres, et, incapable de mouvoir mes jambes engourdies, je fus contraint de m'asseoir sur la place même. Alors Antoine s'approcha avec la chopine, pendant que le curé envoyait un de ses paroissiens chercher sa mule pour la mettre à mon service. Ces ordres donnés: „Je suis prêt à vous écouter," me dit-il, et tout le village, femmes et marmots, pâtres, syndic et marguilier, firent cercle autour de nous. Le soleil venait de se coucher.

Je racontai mon histoire dans toute sa vérité.

ÉMILE SOUVESTRE.

Émile Souvestre naquit à Morlaix, le 15 Avril 1806. Il était fils d'un ingénieur des ponts et chaussées et fit son droit à la Faculté de Rennes. Des revers de fortune plongèrent sa famille dans la plus grande pauvreté et Tobligèrent de renoncer pour quelque temps aux études; il devint commis chez un libraire, maître d'institution, rédacteur de journal et professeur de rhétorique. Entraîné par son goût pour les lettres, il se rendit à Paris, en 1836, où il mourut le 5 Juillet 1856. Il débuta par des poésies qui portent le titre de Rêves. Parmi ses meilleures productions il faut citer: Un philosophe sous les toits, An coin du feu, Riche et pauvre, Les derniers paysans, Les derniers Bretons, Le chasseur

Tous ces

de Chamois et Sons la Tonnelle. livres instructifs et amusants, sont très bien écrits: l'auteur en dit lui-même:,,Ces enseignements n'ont aucune prétention à la nouveauté; ils répètent sons d'autres formes ceux que la sagesse des siècles a déja proclamés mille fois. Quoiqu'on ait pu dire, nous ne croyons pas que les grandes lois de la morale soient changeantes et soumises à des découvertes successives, comme les procédés industriels. Etablies de toate éternité par Dieu, révélées à l'homme pour la conservation de son âme, de la même manière que les grandes lois physiques pour la conservation de son corps, éclairés d'une suprême lumière par le christianisme, elles peuvent être mieux comprises mais non

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