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Tiré à 100 exempl. 10 fr.

En pap. de Holl., 33 fr. Curmer.

PARNASSE satyrique (Le) des vers de Théophile, sur les affaires de ce temps. S. I. n. d., pet. in-12.

Ce volume n'a rien de commun que le titre avec le livre trop célèbre de Théophile; c'est purement et simplement la réimpression de l'Espadon satyrique.

20 fr. baron Pichon ; en mar. de Thouvenin, 50 fr. Potier. (Voy. d'ESTERNOD).

PARNASSE des Muses (Le) ou Recueil des plus belles Chansons à Danser. Paris, Ch. Hulpeau, 1628, (titre gr. et titre impr.). Le Concert des Enfans de Bacchus. Ibid., id., 1628. Le second volume du Parnasse des Muses. Ibid., id., 1628 (titre gr. et titre impr.). - Le second tome du Concert des Enfans de Bacchus... Ibid., id., 1628. 4 parties en 1 vol. in-12. [14289]

Précieux recueil bien décrit au Manuel.

L'exempl. Nodier a été vendu 355 fr. de Chaponay, revendu 495 fr. La Villestreux, et porté à 650 fr. au catal. Aug. Fontaine.

- LE PARNASSE des Muses, ou Recueil des plus belles chansons à dancer, auquel est adiousté le Concert des Enfants de Bacchus, dédié à leurs rouges trongnes. Paris, Ch. Hulpeau, 1630, 4 parties en 1 vol. pet. in-12.

Nous considérons cette édition comme la seconde ; l'édition de 1627 (les deux premières parties) et celle de 1628 sont identiques avec un titre renouvelé.

Un très-bel exempl. de cette édit. de 1630, en mar. double de Trautz-Bauzonnet, a été vendu 616 fr. Solar.

LE PARNASSE des Muses, ou Recueil des plus belles Chansons à Danser. — Le Concert des Enfans de Bacchus. Paris, Ch. Sevestre, 1633, 4 parties en 1 vol. in-12.

M. Brunet a fait remarquer que ce recueil est bien différent du premier.

Un exempl. bien complet, 302 fr. Favart; en mar. de Duru, 550 fr. Asher (1865); l'exempl. Veinant, fort beau, en mar. de Duru, 360 fr. Auvillain; un second exempl. très-rogné, 31 fr. à la même vente.

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PARNASSE (Le Nouveau) des Muses, ou Recueil des plus belles Chansons à Danser, auquel est adiousté le concert des enfans de Bacchus. Paris, Charles Sevestre, 1634, 4 part. en un vol. in-12, titre gravé.

Sur le titre imprimé de la première partie se trouve le nom des libraires Nicolas et Jean de la Coste.

Incomplet, 90 fr. Chedeau, rev. 80 fr. Germeau; en mar. de Duru, bel exempl., 275 fr. Auvillain. Nous avons rencontré et noté un exemplaire portant au titre imprimé la date de 1635; c'est le même livre avec un titre renouvelé.

LE PARNASSE des Muses, ou Recueil des plus belles chansons à danser... Paris, Ch. Hulpeau,

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1628 (Bruxelles, J. Gay, impr. Mertens, 1864), in-16.

Réimpression soignée, qui n'a été tirée qu'à 106 exempl. dont 2 sur vélin; en mar. de Hardy, 52 fr. Curmer; broché, 27 fr. Labitte (1874).

LES DOUX Entretiens des bonnes Compagnies, Paris, Jean Guignard, 1634 (Bruxelles, Mertens, 1867), in-18 de 175 pp.

108 exempl., dont 6 sur papier de Chine et 2 sur vélin.

PARNASSE (Le) des plus excellens poetes de ce temps (recueillis par d'Espinelle). Paris, Mathieu Guillemot, 1607, 2 vol. in-12, front. gravé par Léonard Gaultier. [13645]

Recueil considérable de pièces signées par Malherbe, Motin, Bertaut, Vauquelin des Yvetaux, Maynard, Berthelot, etc.

En mar. de Capé, les deux parties réunies en un seul gros volume, 82 fr. Luzarche; un bon exempl., 30 fr. seulement Auvillain.

LE PARNASSE des plus excellents poëtes de ce temps. Lyon, Barth. Ancelin, 1618, 2 vol. in-12. Un exempl. médiocre, 22 fr. Auvillain.

LE MÊME. Paris, Matthieu Guillemot, 1628, 2 vol. in-12, front. gr. par L. Gaultier.

1er vol. 888 pp.; 2o vol. 964 pp.

Cette édition n'est pas citée au Manuel.

En mar. de Capé, 151 fr. Leb. de Montgermont. Tous ces vol.. avec des titres différents, constituent de nouvelles éditions très-augmentées des Muses Ralliées de d'Espinelle.

Nous avons encore :

NOUVEAU Recueil des plus beaux vers de ce temps. Paris, Toussainct du Bray, 1609, in-8. En mar. de Capé, 80 fr. Leb. de Montgermont.

LE CABINET des Muses, ou Nouveau Recueil des plus beaux vers de ce temps. Rouen, Raph. du Petit-Val, 1619, pet. in-12 de 943 pp. et viii ff. de table.

En mar. de Thibaron, 136 fr. même vente.

PARNASSE (Le Nouveau) des Muses galantes ou les Divertissements de la poësie françoise. Paris, Estienne Loyson, 1665, in-12.

Ce recueil contient, outre les Idylles du sr de Rampalles, des Pièces diverses, Léandre et Héro, Ode burlesque de M. Scarron, etc.

En mar. de Trautz, exempl. Solar, 95 fr. W. Martin.

LE PARNASSE des Poetes francois modernes. Voy. CORROZET.

PARNASSE Royal (Le), où les immortelles actions du très-chrestien et trèsvictorieux monarque Louis XIII sont publiées par les plus célèbres esprits de ce temps. Paris, Cramoisy, 1635, in-4. Ce recueil rare avait paru l'année précédente en latin.

PALMAE Regiae invictissimo Lodovico XIII, Regi christianissimo, a praecipuis nostri aevi Poëtis in trophaeum erectae. Parisiis, Cramoisy, 1634, in-4.

Parmi les poëtes qui sont mis à contribution, on

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peut signaler Malherbe, Boisrobert, Mile de Gournay, etc.

Les deux parties, 42 fr. de Morante. PARNY (Evariste). OEuvres. Paris, Pierre Didot l'ainé, 1808, 5 vol. gr. in-18, portrait. [14082]

En mar, de Duru, 175 fr. La Bédoyère; en mar. de Bozérian, 75 fr. Pieters; rev. 145 fr. Martial Millet; 100 fr. de Chaponay; en mar. de Bozérian jeune, 127 fr. comte de L. (Labitte, 1874); tous ces exempl. étaient en pap. vélin.

ŒUVRES diverses. Paris, P. Didot, 1802, 2 vol. in-12.

Un exempl. sur vélin, 125 fr. Double; un second exempl. sur vélin, en mar. doublé de Lortic, 500 fr. Benzon.

– OEUVRES choisies. Paris, Lefèvre, 1827, in-8.

L'exempl. de M. de Saint-Mauris, en gr. caval. vélin, avec une lettre autogr. de Parny et 87 fig. et portr. ajoutés, 50 fr. La Bédoyère; sur pap. ordinaire, 5 à 6 fr.

LES MÊMES. Paris, Delangle, 1827, in-18.

Avec une planche de Prud'hon ajoutée, 25 fr. Sainte-Beuve.

POÉSIES érotiques, par le chevalier de Parny. A l'Isle de Bourbon, 1778, pet. in-8.

Édit. originale.

Le sévère bibliographe M. J.-P.-A. Madden a bien voulu consacrer au galant et frivole écrivain trois des Lettres bibliographiques de sa cinquième série.

Les Poésies érotiques sont le premier ouvrage de l'auteur, né à l'Ile Bourbon en 1753; il y a deux édit. de ces Poésies; celle que nous venons de citer, avec la souscription au nom de l'Isle Bourbon, est essentiellement parisienne; elle sort des presses de P. Didot, dont les initiales se trouvent gravées au milieu d'une marque typographique.

La seconde, de 1780, porte: A l'Isle de Bourbon, chez Lemarie, libraire, sur le sommet des Trois Salasses.

Celle-là est la reproduction textuelle, ou plutôt, comme dit M. Madden, la grossière contrefaçon de la première; elle est aussi détestable que la première est charmante.

En mar. de Duru, avec Tangu et Félime, poëme de La Harpe, fig. de Marillier, l'édit. de Pierre Didot a été vendue 96 fr. Cailhava; en anc. mar., 26 fr. Chedeau; 28 fr. Sainte-Beuve.

OPUSCULES de M. le chevalier de Parny. 4o édit. Paris, Hardouin, 1784, 2 vol. in-18, titre gr., fig. de Monnet.

En anc. mar., 16 fr. De Lassize.

CHANSONS Madécasses, trad. en françois, suivies de Poesies fugitives, par M. le chevalier de P. A Londres, et se vend à Paris, chez IIardouin et Gallet, 1787, in-12. Première édition. 6 à 8 fr.

PAROLES (Les belles) d'Amour. Langres, Pierre de La Roche, 1610, in-16.

Pièce fort rare, vendue 69 fr. pasteur Conod; elle était reliée avec deux autres pièces de peu d'impor

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diferentes piezas de historia natural, las mas del ramo maritimo, representadas en setenta y cinco laminas. En la Havana, Imprenta dela Capitania general, 1787, in-4, de IV et 195 pp., 3 ff., et 75 pl. coloriées. [5887]

C'est le plus ancien livre sorti des presses cubaines, qui soit connu.

Un exempl. incomplet d'une planche, 115 fr. Maisonneuve (1867); complet, 150 fr. chez le même libraire en 1878.

PARRA (Fr. Jacinto), dela orden de San Domingo. Rosa laureada entre los santos epitalamios sacros dela Corte, aclamaciones de España, aplausos de Roma... al feliz desposorio que celebro en la gloria con Christo la Beata Virgen Rosa de Sa Maria dela tercera orden de Predicadores, patrona del Perù. Madrid, Domingo Garcia Morras, 1670, in-fol., de Ix ff. lim., 651 pp. et XLIу ff.

Livre fort rare et très-peu connu ; bien que ne donnant que le récit de faits relatifs à la canonisation d'une sainte Péruvienne, il contient un grand nombre de détails curieux pour l'histoire du Pérou. 180 fr. Maisonneuve (1878). PARRAN. Traité de la Musique théorique et pratique, contenant les préceptes de la composition, par le R. P. Antoine Parran. Paris, Ballard, 1646, in-4.

Rare et recherché.

PARSONS (Robert). De Persecutione anglicana libellus... Romae, ex typogr. Georgii Ferrarii, 1582, pet. in-8. [21508]

Collat. 117 pp., 1 f. et vi fig. gravées sur métal. EPISTRE de la persécution meue en Angleterre contre l'Eglise chrestienne... où sont declarez les très-grandes afflictions, misères & calamitez, les tourmens... et martyres... que les fidèles chrestiens anglois y souffrent pour leur foy... (trad. par Matthieu de Launoy). Paris, Th. Brumen, 1582, pet. in-8.

Fort rare; 30 fr. De Lassize.

PARTEMENT (Le) de France de... Elisabet d'Austriche... vefue du feu Roy de France Charles IX de ce nom. Avec les Regretz de la France, pour le partement de la sus dicte Princesse. Lyon, par B. Rigaud, 1575, in-8.

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ENTRÉE faicte à tres-Haulte et puissante Royne Elizabeth d'Austriche, veufue du feu tres-chres tien Roy de France, Charles IX. et douairiere de France, à Orleans le XXI. iour d'Aoust 1575. Auec les Harengues faictes à sa Maiesté. Orléans, par Eloy Gibier, 1575, in-8. PARTERRE (Le) de la Rhétorique françoise, ensemble le Verger de la poésie...

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PARTHENIUS A Lyon, chez Simon Potin, rue BonRencontre, à la Rose d'Or, 1666, in-12. En mar. de Duru, 31 fr. Cailhava. PARTHENIUS (Bernardinus) Foroivliensis. Pro Lingva latina Oratio. Venetiis, apvd Aldi filios. M. D. XLV. Mense octobri, in-4, de Iv-42 ff. non chiffrés. Préface de l'auteur au card. Marino Grimani, datée de Serravalle, oct. 1545.

Bien imprimé en car. ronds.

Un exempl. de ce livret, d'une certaine rareté, à la reliure de Grolier, figure au no 5055 du catal. Baluze de 1719; il fut vendu 9 fr.; c'étaient les prix de l'époque.

Ce volume figura l'année suivante dans le célèbre catal. du baron de Hohendorf, et fait aujourd'hui partie de la Bibl. impér. d'Autriche.

PARTHEY (G.). Deutscher Bildersaal : Verzeichniss der in Deutschland vorhandenen Oelbilder Verstorbener Maler aller Schulen, alphabetisch geord. Catalogue de tous les tableaux conservés en Allemagne, avec la liste alphabétique des peintres. Berlin, 1860-64, 2 forts vol.

in-8.

Important livre d'art. 28 sh. Quaritch. PARTINUPLES. [17539]

Les éditions de 1513 et 1526 sont bien décrites au Manuel, ainsi que celle de Burgos, 1547, dont un exempl. fait aujourd'hui partie de la bibl. du baron Sellières.

Une édition goth., s. l. n. d., appartient au BritishMuseum :

LA CHRONICA del muy esforçado cauallero el Conde... que fue emperador de Constantinopla y de sus grandes hechos en armas... En el nombre de Dios comiença la hystoria del Conde Partinuples, conde del castillo de Bles... s. l. n. d., in-4, goth.

Une autre édition gothique fait partie du même établissement, mais elle est incomplète des derniers ff., ce qui empêche d'en déterminer le lieu d'impression; peut-être est-ce l'édition suivante dont un bel exempl. a été vendu 510 fr. D. José Miro :

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Maria mare sua. Fonch estampat lo present tractat del esforçat caualler Partinobles en la molt antigua y• Metropolitana ciutat de Tarragona, en casa de Felip Robert. Any 1588, in-8, goth., de 94 ff. non paginés.

C'est évidemment là cette édition inconnue de 1488, qu'ont citée Antonio, et après lui Conchu, dans sa Biblioth. des Romans; il n'y a qu'une erreur d'un chiffre; il est vrai que le chiffre vaut un siècle, mais le doute n'est point possible.

Les éditions postérieures que cite l'Ensayo de una bibl. española, sont de peu d'importance. PARTISANS (Les) demasquez, nouvelle

plus que galante. Cologne (Amst.), chez Adr. l'Enclume, gendre de Pierre Marteau, 1710, pet. in-12.

Violente satire contre les traitants et les financiers, qui n'eut que le tort de venir après Tur

caret.

16 fr. Cailhava; en mar. de Derome, 60 fr. baron Pichon.

PARVA Christianae pietatis officia, per christianissimum regem Ludovicum XIII ordinata. Parisiis, e typographia regia, 1642, in-16, titre gr., vign.

a Ce petit office a été composé et mis en ordre par Louis XIII; l'impression étant terminée, on en apporta de l'Imprimerie royale quelques exemplaires au Roi, comme il était alité et qu'il se mourait. Il en donna de sa main un exemplaire au P. Dinet, son confesseur, pour qu'il lui fit la lecture... (Note du catal. J. Pichon.) »

20 fr. baron Pichon.

PARVILLÉE (L.). Architecture et décoration turques au XVe siècle. Paris, 1874, gr. in-fol.; 50 planches, dont plusieurs en couleurs et vignettes sur bois. Publié à 125 fr.; ce prix ne se soutient pas. PARVILLIERS. Stationneu hur-salvér Jésuss-Crouistt énn é bassion, Représantéd é trihuéh Figure. Composett dré enn Tad Drein Parvilliers, Juistre. Lacaid é berhonéc dré V. C. Cillart, person à Guergamm. Guinétt (Vannes), C. Galles, 1766, in-12, 18 fig. s. bois assez grossières.

39 fr. Burgaud des Marets.

Les PP. de Baecker citent une première édition imprimée à Saint-Pol-de-Léon en 1725, in-16.

Ces Stations de N. S., du P. Adrien Parvilliers, ont été réimpr. à Vannes en 1829, in-18. PAS (Le) des armes de Sandricourt, pu

blié d'après les manuscrits et imprimé par A. Vaissière, de l'École des Chartes. Paris, L. Willem, 1874, in-8, fig. [28732]

Belle publication, tirée à 125 exempl., dont 20 sur papier de Chine et 4 sur parchemin.

Deux exempl. sur vélin de l'édition originale sont à la Bibl. Nationale; tous deux sont ornés de miniatures et d'une admirable conservation.

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PASCAL (Blaise). Lettres escrites à un provincial par un de ses amis... S. l. n. d. (publiées séparément du 23 janvier 1656 au 24 mars 1657), in-4. [1375].

M. de Jouy (L'Hermite en Province, tome XII) est-il l'inventeur, ou simplement le colporteur de la tradition qui fait imprimer les Lettres provinciales dans les souterrains du château de Montrieux, près Vendôme (Loir-et-Cher)? Nous l'ignorons, et franchement ne nous en préoccupons guère. D'où vient cette tradition et sur quels faits s'appuie-t-elle ? Nous n'en savons absolument rien.

Le récit que fait Guy Patin de la mise à la Bastille du libraire Desprez et de l'imprimeur Langlois nous fait l'effet d'être lui-même quelque peu apocryphe; nous croyons avoir dit quelque part que l'impression des premières Lettres était due à un typographe-libraire de Vendôme, nommé Sébastien Hip, ou plutôt Hyp, lequel exerça dans cette ville de 1637 à 1668 ou 1669. Quant aux souterrains de Montrieux, nous renonçons à en sonder les profondeurs, répétant ici le mot si vrai de Sainte-Beuve: Toutes ces imprimeries clandestines vous échapperont toujours, par cela seul qu'elles sont clandestines. »

M. Sainte-Beuve nous dit que les deux premières lettres furent imprimées chez Petit (Port Royal, 1867, tome III, p. 58); nous connaissons deux libraires du nom de Le Petit, Pierre & Michel, le père et le fils; - que c'était M. de Saint-Gilles qui s'occupait de l'impression (pages 58-59); qu'on lit dans un ms. de la Bibl. Nationale « que Pascal avait un laquais nommé Picard qui, pour l'ordinaire, portoit les mss. à M. Fortin, proviseur du Collège d'Harcourt, qui avait soin de les faire imprimer; on assure qu'elles ont été imprimées dans le Collége même »; M. Sainte-Beuve ajoute: « Elles le furent un peu partout. »

Tout cela est absolument vague, et il n'en peut guère être autrement; peut-être M. Faugère, dans l'édition définitive qu'il prépare de notre grand prosateur, parviendra-t-il à élucider tous ces mys

tères.

Le Provincial, auquel Pascal adressait ses lettres immortelles, était, dit-on, l'abbé Guillaume Leroy, d'abord chanoine de N.-D. de Paris, puis abbé de Haute-Fontaine, de l'ordre de Citeaux, dans le diocèse de Châlons-sur-Marne; M. Sainte-Beuve dit seulement (tome III, p. 64) qu'on lui fit l'honneur de les lui attribuer un moment.

Cette première édition in-4 des 18 Provinciales n'est point un livre rare; mais quelles sont les lettres réellement originales? quelles sont les remarques qui permettent de les distinguer des nombreuses contrefaçons ou réimpressions, qui, comme une traînée de poudre, se répandirent dans la France entière? Voilà ce qui nous paraît impossible à déterminer, et certes nous n'avons pas la prétention d'entreprendre un travail, que nous considérons comme condamné d'avance à ne point aboutir.

Nous avons entendu jadis un bibliophile bien connu, dout MM. Tross et Potier ont fait les ventes successives, soutenir que les exemplaires originaux étaient ceux-là seuls qui portaient la trace des plis faits pour l'expédition par la poste de ces immortels pamphlets, au fur et à mesure de leur impression. Mais qui nous dit encore que ces lettres pliées, cachetées, expédiées étaient des originaux et non des réimpressions ou contrefaçons? La poste pouvait servir aussi bien aux uns qu'aux autres. Et ce mode de distribution ne présentait-il pas des dangers sérieux, dont le plus immédiat pouvait être la suppression et destruction des lettres? On dit aussi qu'à Paris des agents étaient employés à jeter ces petites lettres pliées sous les portes cochères.

Tout cela n'est pas de la critique sérieuse.
Nous avons vu passer à la vente Morel, de Lyon,

166

un exemplaire des dix-huit lettres, que nous nous laissons aller volontiers à considérer comme formé des véritables éditions originales; cet exemplaire était, à partir de la sixième lettre, littéralement chargé de corrections autographes, que le rédacteur du catalogue affirmait être de la main de Pierre Nicole, auquel, dit M. Claudin, Pascal avait confié la révision de son œuvre !... Ceci ne nous paraît pas suffisamment démontré; en effet, l'excellent Nicole était le collaborateur habituel du grand Arnauld (nous ne disons pas l'infatigable collaborateur, car il demandait souvent avec bonhomie quand il lui serait permis de se reposer; et son terrible partenaire le foudroyait avec cette apostrophe : « Vous reposer!... vous aurez l'Éternité pour vous reposer. » Mais Pascal, lui, n'avait point de collaborateur, et si Nicole, qui, du reste, lui fut toujours ardemment dévoué, si Nicole a corrigé ses Provinciales, il l'a fait sans aucun doute à la demande d'Arnauld, mais non à la prière de l'auteur.

Quoi qu'il en soit, ces corrections, fort curieuses, ont été acceptées et suivies dans les éditions dé Hollande, et plus particulièrement dans celle de 1659; et ces corrections, qui n'ont pu être imposées par Nicole, avaient certainement été acceptées par Pascal.

Ce précieux exemplaire, vendu 510 fr. Morel (de Lyon), figurait en 1875, à un prix élevé au catal. à prix marqués du libraire Aug. Fontaine; ce qui nous fait un peu douter de l'authenticité absolue de l'attribution à Nicole des notes en question, c'est que la Biblioth. Nationale ne s'est pas emparée à tout prix d'un monument aussi précieux, ce qu'elle n'eût certes pas manqué de faire, alors surtout que le directeur du grand établissement national était encore le regrettable M. Taschereau.

Un exempl., aux armes de La Rochefoucauld (était-ce l'auteur des Maximes?) 92 fr. d'Ortigue; en veau, 240 fr. Germeau; 110 fr. Garde; 101 fr. Bordes; enfin en mar. doublé de Trautz, 1,200 fr. catal. Morgand et Fatout; en mar. de Trautz, 700 fr. Turner; 149 fr. Labitte (1874).

LES PROVINCIALES, ou les lettres escrites par Louis de Montalte (Bl. Pascal) à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites, sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères. Cologne, Pierre de la Vallée (Hollande), 1657, in-4. On sait qu'un certain nombre d'exempl. des lettres originales, in-4, fut expédié en Hollande, où l'on imprima un titre spécial.

En mar. de Chambolle, 150 fr. Potier (1872); et un second exempl., avec le titre et l'avertissement manuscrits, 76 fr. même vente; avec les réponses du P. Annat, des répliques d'Arnauld et de Nicole, 165 fr. Chedeau; en mar. [de Chambolle, 203 fr. Téchener (1865); en mar. de Capé, 200 fr. Luzarche; en mar. de Trautz, 345 fr. Potier, rev. 520 fr. Benzon, et 600 fr. au cat. Fontaine; et un second exempl., en mar. de Chambolle, 300 fr. Benzon ; 91 fr. Sainte-Beuve, et un second exempl., sans le titre de Cologne, 50 fr.; en mar. de Chambolle, 121 fr. Danyau; 115 fr. Bordes; en mar. de DuruChambolle, 215 fr. Voisin; en mar. de ChambolleDuru, 445 fr. Leb. de Montgermont, et 510 fr. en 1877.

LES PROVINCIALES... Cologne, Pierre de la Vallée (Holl., Elzev.), 1657, pet. in-12.

Première édition sous cette date; en mar, de Thompson, 41 fr. d'Ortigue; en mar. de Duru, 76 fr. Cailhava; l'exempl. Saint-Mauris, 56 fr. Pieters, et un second exempl., de 0m,131, 39 fr. même vente; 28 fr. Le Roux de Lincy; en mar. de Muller, de 0,133, 70 fr. Chedeau ; en mar. de Bauzonnet-Trautz, 70 fr. Yéméniz; en mar. de Bozérian, 0,134, 140 fr. Brunet; en mar. double de Trautz, H. 130m, 400 fr. Potier, rev. 1,000 fr Benzon; en mar., 40 fr. Martial Millet; en mar. de Duru, 0,133, 145 fr. Huillard; en mar. de Capé,

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0,127, 135 fr. La Villestreux ; en mar. de Trautz, 0,132, 215 fr. Bordes; en mar. de Capé, 56 fr. A. Rigaud; en mar. de Hardy, 150 fr. Voisin (1876); en mar. de Bauzonnet-Trautz, 410 tr. Leb. de Montgermont.

LES MÊMES... avec la Théologie morale... Cologne, Nic. Schoute (Holl.), 1659, 2 vol. in-8.

Un très-bel exempl., en 2 vol. reliés en mar. par Du Seuil, 330 fr. Radziwill.

LES MÊMES. Cologne, Nic. Schoute (Holl.), 1666, pet. in-12.

5 à 6 fr.

En mar. de Trautz, 50 fr. Potier.

LES MÊMES. Cologne, Nic. Schoute (Bruxelles, Foppens), 1669, pet. in-12.

En mar. de Simier, 30 fr. de Chaponay; en mar. de Trautz, 40 fr. Potier.

LES MÊMES. Cologne, B. Winfelt (Hollande), 1684, in-8.

Édition dite des 4 langues.

En mar. de Derome, 75 fr. Radziwill; un très-bel exempl., en mar. de Derome jeune, n'a été vendu que 32 fr. De Lassize (1867); 30 fr. Luzarche; l'exempl. du comte d'Hoym, en mar. de Padeloup, fait partie de la collection du marquis de Ganay.

LES MÊMES. Cologne, Nic. Schoute, 1685, in-12. Huitième édition.

En mar. doublé de Padeloup, 215 fr. Huillard ; porté à 350 fr. au cat. Fontaine.

LES PROVINCIALES, avec les notes de G. Wendrock (P. Nicole), édit. augmentée de la vie de l'auteur (par madame Périer). Cologne, Nic. Schouten, 1700, 2 vol. in-12.

En mar, doublé (Boyet?), aux armes de madame de Chamillart à l'intérieur et son chiffre à l'extérieur, 350 fr. Parison, revendu 1,626 fr. Brunet, aujourd'hui chez le marquis de Ganay; en mar. de Trautz, 66 fr. Potier.

- LETTRES écrites à un Provincial... Paris, Lefèvre, 1826, in-8.

L'exempl. Saint-Mauris, en gr. pap. vélin, avec 10 portraits de Pascal, 53 portr. et gravures, etc. 80 fr. De Lassize.

L'exempl. des Pensées (Paris, Lefèvre, 1826, in-80 de la même provenance, avec 56 pièces ajoutées, 135 fr. même vente, et 151 fr. Desq; 106 fr. Em. Gautier.

TEXTE PRIMITIF des lettres provinciales de Blaise Pascal, d'après un exemplaire in-4 (1656-1657), où se trouvent des corrections en écriture du temps; édition contenant, outre ces corrections, toutes les variantes des éditions postérieures (publié par A. Lesieur). Paris, L. Hachette, 1867, in-4.

Nous ignorons si ce texte corrigé a été publié à l'aide des notes de Nicole (?) qui chargeaient l'exempl. de M. Morel (de Lyon), mais la saine critique ne paraît point avoir accepté les modifications proposées par l'auteur.

Ce volume, fort beau du reste, a été vendu 21 fr. Sainte-Beuve; en mar. de Raparlier, 53 fr. Danyau.

PENSÉES de M. Pascal sur la religion et sur quelques autres sujets qui ont esté trouvées après sa mort parmy ses papiers (avec une préface, par Florin Périer). Paris, Guillaume Desprez, 1670, in-12. [1763]

Édition originale; elle se compose de 41 ff. limin., de 365 pp. et de 10 ff. de table; le privilège (délivré au sieur Périer), donné à Paris le 27 decembre 1666, porte à la fin: Achevé d'imprimer

168 pour la première fois, le 2 janvier 1670; il y a un

errata au verso.

M. Potier, le premier, confronta minutieusement cette édition avec l'exemplaire unique de l'édition de 1669. que conserve la Bibliothèque Nationale; les deux éditions n'en font qu'une; le nombre des pages, les fleurons, les dispositions typographiques sont les mêmes; il n'y a de différences que cellesci : le titre n'est pas absolument le même ; l'exempl. de 1669 n'a ni les approbations ecclésiastiques, ni le privilége, et la table finit au mot Charnel, c'est-à-dire que les IX derniers ff. manquent; de plus, l'exempl. de 1669 n'a pas été cartonné, c'est-à-dire qu'il n'a pas subi les suppressions ou modifications qui furent exigées, sans doute, par l'archevêque de Paris.

Ce précieux exempl. de 1669 fut découvert par un fureteur habile, M. Salacroux, et cédé moyennant 100 fr. à la Bibliothèque.

Cet exempl. de 1669 fut-il soumis à la censure archiepiscopale? Le fait n'est pas suffisamment avéré.

L'archevêque de Paris, l'ennemi déclaré des jansénistes et de Port-Royal, était le célèbre Hardouin de Beaumont de Péréfixe qui occupa le siége de Paris du 30 juillet 1662 au 1er janvier 1671.

Nous disons célèbre, non point à cause de son histoire assez médiocre de Henry IV, mais en raison de la part ardente qu'il prit à la lutte entre les molinistes et les jansénistes, et surtout à cause de l'odieuse persécution qu'il exerça contre les pauvres filles de Port-Royal.

Voici ce que dit M. Sainte-Beuve :

M. de Péréfixe était fort en peine de cette publication annoncée à l'avance, et il aurait bien voulu qu'on la lui soumit. On a le détail de toutes les petites négociations entre lui et le libraire Desprez, lequel ne lui porta le livre qu'après l'avoir mis en vente, alléguant qu'il n'avait pu avoir d'exemplaire relié plus tôt. »

Si nous acceptons ce fait, l'archevêque n'a dû faire subir que des modifications bien peu importantes ; il ne refusa pas son approbation, attendu qu'on ne la lui demanda pas; M. Sainte-Beuve dit qu'il aurait désiré que l'on insérât dans le livre la fameuse rétractation prétendue que Pascal, au dire de ses ennemis, aurait faite en mourant, au P. Beurrier, curé de Saint-tienne-du-Mont, rétractation qui ne repose sur aucune donnée sérieuse, « le Père Beurrier, ayant pris la pensée de Pascal au rebours, finit par confesser lui-même sa méprise ».

M. Faugère est d'avis qu'il dut y avoir plusieurs exemplaires de l'ouvrage, imprimés en 1669, destinés aux amis, comme fit Bossuet, l'année suivante, pour son Explication de la Doctrine de l'Eglise catholique; « et, dit M. Sainte-Beuve, on fit jusqu'au dernier moment des cartons et des remaniements... inspirés par des scrupules d'orthodoxie et par la crainte de donner prise aux attaques des adversaires de Port-Royal; c'est ce qui retarda jusqu'en 1670 la publication qui devait avoir lieu en 1669..

Mais toute cette thèse ne repose que sur des hypothèses plus ou moins ingénieuses; nous n'avons malheureusement pas de fait probant à enregistrer qui nous permette d'établir d'une façon absolue : 1o que le livre a été ou n'a pas été soumis à la censure archiepiscopale; 2o que les cartons ont été imposés ou qu'ils ont été librement conseillés par les amis considérables de l'auteur, dont parle Fl. Périer dans sa préface, le duc de Roannès, Arnauld, Nicole, etc.; enfin 3° que l'exempl. unique de 1669, conservé à la Biblioth. Nationale, est cet exempl. déposé par Desprez entre les mains de l'archevêque, ce que permettraient de croire les nombreuses imperfections qu'il présente.

Nous donnons une note extraite du Port-Royal de Sainte-Beuve (III. p. 381) qui permettra au lec

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