ページの画像
PDF
ePub

Il sort par la porte des Illusions. C'est donc en quelque sorte dans un songe mystérieux qu'il voit tout ce qui se passe en réalité dans les Enfers et dans l'Élysée. Cette heureuse idée satisfait également la raison et l'imagination. C'est ainsi que dans la Henriade saint Louis fait descendre les songes autour de Henri IV, avant de lui faire voir les cieux et sa postérité.

(22) Tum se ad Caietæ recto fert litore portum.

De Cumes à Gaëte le rivage est en effet en ligne droite.

VARIANTES

DU LIVRE QUATRIÈME.

PAGE 3, VERS 1.

La reine cependant, profondément blessée,
Enfonce dans son sein le trait qui l'a percée;
Se consume d'amour, languit, et dans son cœur
Nourrit d'un feu secret la dévorante ardeur.
Les vertus du héros, l'éclat de sa naissance,
Les combats, les écueils qu'affronta sa vaillance,
La beauté de ses traits, ses exploits glorieux
Sont gravés dans son ame, et présents à ses yeux;
La voix d'Énée encor résonne à son oreille,

Et sa nuit inquiète est une longue veille.

A peine éclaircissant son humide noirceur,

L'ombre a fait place au jour; elle court chez sa sœur:
« O toi, de mes chagrins confidente secrète,
D'où vient que le sommeil fuit mon ame inquiéte?
Dit-elle. Quel est donc ce Troyen vertueux?
As-tu vu sa fierté, son front majestueux ?
Sans doute il est sorti d'une race divine, etc.

La reine cependant, atteinte au fond du cœur,
Nourrit d'un feu secret la dévorante ardeur.
Les vertus du héros, l'éclat de sa naissance,
Les combats, les écueils qu'affronta sa vaillance,
La beauté de ses traits, ses exploits glorieux,
Sont gravés dans son ame, et présents à ses yeux.
La voix d'Énée encor résonne à son oreille,

Et sa nuit agitée est une longue veille.

L'ombre à peine éclaircit son humide noirceur,
Égarée, éperdue, elle aborde sa sœur,

Sa sœur, de ses secrets tendre dépositaire,
Et, de ses feux naissants dévoilant le mystère :
« O toi, etc.

PAGE 5, VERS 3.

Si, depuis que la mort trahit des feux si beaux,
Je pouvois de l'hymen rallumer les flambeaux.

IBID., VERS 12.

A trouvé, malgré moi, le chemin de mon cœur :
Du feu dont je brûlois je reconnois la trace.

IBID., VERS 29.

Pourquoi ces longs regrets, ces douleurs éternelles?
Les morts s'informent-ils si nous sommes fidèles?

PAGE 9, VERS 1.

Tandis que l'Orion soulève encor les flots,

Sachez donc en ces lieux retenir ce héros.
Que l'amour naisse en lui de la reconnoissance;
Et nous, allons des dieux implorer la clémence!
Ce discours, etc.

PAGE II, VERS 8.

Aux lèvres qu'elle adore est encor suspendue.

Aux lèvres du héros demeure suspendue.

IBID., VERS 18.

Elle embrasse l'image.

D'un amour qui se trompe inutiles efforts!

Cependant tout languit dans ses murs, dans ses ports;

Ses guerriers amollis laissent dormir leurs lances.
L'amour a suspendu tous ces travaux immenses,
Ces temples, ces palais, ces forts audacieux,
Et ces superbes tours qui s'approchoient des cieux.
Dès que Junon la voit se livrer à sa flamme,
Et l'amour sur l'honneur l'emporter dans son ame,
Elle aborde Vénus, etc.

Elle embrasse l'image,

Et, par l'enchantement de cette illusion,

Cherche en vain à tromper sa folle passion.
Comme elle cependant tout languit dans Carthage;
La jeunesse indolente a perdu son courage.
Ils sont interrompus, ces murs audacieux,
Qui partoient de la terre et s'approchoient des cieux.
De ces forts commencés et de ces tours naissantes
Le travail n'accroît plus les hauteurs menaçantes:
Les échafauds oisifs pendent au haut des airs,
Les chantiers sont muets, les ports restent déserts;
Et, dans ces grands travaux où Carthage commence,
L'œil étonné croit voir une ruine immense.

Dès que Junon a vu,

de ses transports naissants, etc.

PAGE II, VERS 27.

Les chantiers sont muets, et les camps sont déserts;
Et, livrant à l'amour les destins de Carthage,
Didon laisse imparfait, etc.

Didon pour les plaisirs négliger sa mémoire,
Et l'amour à son cœur faire oublier la gloire...

PAGE 13, VERS 11.

Je connois vos soupçons: Vénus a pour son fils
Craint les murs de Carthage et des dieux ennemis.

« 前へ次へ »