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PAGE 15, VERS 19.

--A l'auguste Junon est-il rien qu'on refuse?
Lui répondit Vénus, souriant de la ruse.

IBID., VERS 23.

Des jeunes Tyriens une brillante élite
En foule des palais sort et se précipite.

Les gardes, les chasseurs, tout est prêt; le soleil,
Des toiles, des filets éclaire l'appareil ;

D'épieux au large fer les sillons se hérissent,

Des noirs Massyliens les fiers coursiers bondissent,
Et des chiens attroupés l'instinct intelligent,

Déja le nez avide interroge le vent.

La reine cependant ne paroît pas encore;
Tous les grands à sa porte ont devancé l'aurore;
Et la fleur de l'état, son cortège royal,
Avec impatience attendent le signal.
Le coursier de Didon, partageant leur attente,
Superbe, enorgueilli d'une housse éclatante,
De pourpre tout couvert, tout éblouissant d'or,
Et sous son noble poids prêt à prendre l'essor,
Contient, fier et soumis, l'ardeur qui le consume,
Et mord, en frémissant, son frein blanchi d'écume.
La reine enfin paroît: d'un air majestueux
Elle fend de sa cour les flots respectueux.

PAGE 19, VERS 7.

On part enfin ; des monts on affronte l'audace,
Et des bois sans issue, et des routes sans trace.

IBID., VERS 18.

Court, vole, et, dédaignant des combats sans honneur, Voudroit qu'un fier lion, un sanglier sauvage

Vint d'un combat plus noble honorer son courage.

PAGE 21, VERS 29.

La nuit, d'un vol bruyant fendant l'espace sombre, Il observe le crime enseveli dans l'ombre.

PAGE 23, VERS 29.

Et c'est elle aujourd'hui qui dédaigne mes feux!
Énée est mon rival, et mon rival heureux!

PAGE 25, VERS 17.

Est-ce là ce héros dont les mains redoutables
Devoient assujettir cent peuples indomptables,
Et qui, digne d'un sang si fertile en grands rois,
A l'univers entier devoit donner des lois?

PAGE 33, VERS 11.

Si par quelques bienfaits j'adoucis ton malheur,
Si par quelques attraits j'intéressai ton cœur...

IBID., VERS 27.

Encor si je voyois se jouant dans ma cour
Croître un petit Énée, enfant de notre amour,

Qui, charmant comme toi, tendre comme sa mère,
Par ses traits seulement me rappelât son père;
Si, trompant mes ennuis, je pouvois quelquefois
Dire: Voilà son air, sa démarche, sa voix;
Je ne me croirois pas, etc.

PAGE 35, VERS 6.

De vos nombreux bienfaits j'ai lieu de me louer; Mon cœur garde à jamais les traits de ce que j'aime; Avant de l'oublier, je m'oublierai moi-même.

PAGE 37, VERS 19.

Non, cruel,

tu n'es

pas du sang de Dardanus;

Non, tu n'es pas le fils de la belle Vénus;
N'impute plus aux dieux la naissance d'un traître.

Non, tu n'es point le fils de la mère d'Amour; N'impute pas aux dieux la naissance d'un traître ; Non, du sang des héros un monstre n'a pu naître, Non. Le Caucase affreux, t'engendrant en fureur, De ses plus durs rochers, etc.

PAGE 37, VERS 28.

Pour confondre l'ingrat qu'attendrais-je de plus?
A-t-il d'un seul regard consolé mes alarmes?
Ai-je vu de ses yeux s'échapper quelques larmes?
De son amante en pleurs, les soupirs, les tourments
En ont-ils arraché quelques gémissements?

O dieux ! et vous laissez reposer le tonnerre!
Non, il n'est plus de foi, plus d'honneur sur la terre!
Sans secours, sans appui, triste objet de pitié,
Des horreurs du naufrage encor tout effrayé,
Je l'ai reçu, l'ingrat! j'ai d'une mort certaine
Sauvé ses vils sujets, complices de sa haine!
Je lui donne mon cœur, etc.

Le cruel, quand pour lui j'ai tout sacrifié,
Loin d'écouter l'amour, est sourd à la pitié?
O dieux ! et vous laissez reposer le tonnerre!

Non, il n'est plus de foi, plus d'honneur sur la terre!
Banni, proscrit, errant sur de sauvages bords,
Battu par la tempête, et jeté dans mes ports,
Je l'ai reçu, l'ingrat! j'ai d'une mort certaine

Sauvé ses vils sujets, complices de sa haine!
Je lui donne mon cœur, etc.

PAGE 39, VERS 25.

C'en est assez; va, pars, je ne te retiens pas;

Va chercher sur les flots je ne sais quels états.
J'en mourrai: mais ma haine, ingrat! va me survivre;
De mon bûcher sanglant les feux vont te poursuivre :
Spectre vengeur, par-tout j'assiégerai tes yeux;
Que dis-je! si mon sort touche les justes dieux,
J'espère que bientôt, pour prix d'un si grand crime,
Brisé contre un écueil, plongé dans un abîme,
Tu pleureras ma mort, perfide! et de Didon
Ta voix, ta voix parjure invoquera le nom!
Qui, je serai vengée, etc.

PAGE 41, VERS 17.

Et cherchant à calmer sa douleur accablante,
Ses femmes, dans leurs bras, la reçoivent mourante,
Et sur un lit pompeux, au fond de son palais,
La portent, détestant les ingrats qu'elle a faits.

Et sur un lit pompeux, dans l'ombre renfermé,
Déposent de son corps le poids inanimé.

IBID., VERS 26.

Les vaisseaux, qui long-temps ont oublié les ondes,
S'élancent du rivage, et fondant sur les mers,
Leur flanc presse les eaux, et leur mât fend les airs.

PAGE 43, VERS 28.

Déja de leurs vaisseaux ils couronnent la poupe;
Leur voile attend les vents; il part, etc.

PAGE 47, VERS 1.

Voilà le dernier soin qu'implore l'amitié ;

Voilà ce que j'attends, ma sœur, de ta pitié;

Qu'il parte après, l'ingrat, qu'il trahisse une amante, Et bientôt mon trépas comblera son attente!

Voilà ce que j'attends, ma sœur, de ta pitié;
Voilà ce que me doit sa fatale amitié;
Je lui paierai le prix d'une faveur si chère,
Et ma mort qu'il desire en sera le salaire.

PAGE 55, VERS 19.

Le chagrin inquiet de nouveau l'aiguillonne ;
Tout son sang embrasé dans ses veines bouillonne

PAGE 59, VERS 5.

Il dit, part, et se mêle aux vapeurs de la nuit. D'Énée, à ce discours, le doux sommeil s'enfuit.

PAGE 63, VERS 13.

En tout temps, en tous lieux, sers ma triste querelle!
Qu'à vos guerres succède une guerre nouvelle !
Que, pour mieux les reprendre, on quitte les drapeaux!
Que la paix soit un piège, et la trève un repos!
Fais-toi de ma vengeance une éternelle étude!
Que la guerre entre vous meure de lassitude!

Que l'épuisement seul accorde le pardon,
Entre Carthage et Troie, entre Énée et Didon!

Que tout nœud soit rompu! point d'accord, point de grace!
Extirpe en sa racine une odieuse race!

Que leur sang satisfasse à mon ombre en courroux!
Leur sang, voilà les dons que j'exige de vous!

Contez à vos neveux l'affront de votre reine!

Que leur premier serment soit un serment de haine!

Sors de ma cendre, sors, ô toi qui dois un jour

Venger trop tard mes maux, ma gloire et mon amour! Que le peuple latin, etc.

IBID., VERS 25.

Qu'une haine éternelle éternise la guerre!
Que ses derniers neveux, etc.

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