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Leg. Agrar.

publics et de maisons particulières furent embrasées. 3. Les Romains rebâtirent bientôt la ville, mais avec une telle précipitation qu'on ne tiroit point les rues au cordeau, et que les cloaques, qui devoient être toujours sous les lieux publics, se trouvèrent dans beaucoup d'endroits sous les maisons. La ville se ressentit longtems de cette circonstance. Les rues étoient toujours remplies de sinuosités, et fort étroites, et Cicero de les maisons d'une hauteur extraordinaire. Il n'y contra Rul- avoit que les fauxbourgs, le champ de Mars, &c. Jum. ii. 35. bâtis dans un tems plus heureux, qui n'avoient point ces désagrémens. Les embellissemens de la ville ne commençèrent que vers le milieu du cinquième siècle, sous la censure d'Appius Claudius, qui construisit un aquedue et un grand chemin Tit. Liv. ix. pavé jusqu'à Capoue. Ces ouvrages étoient originaux dans leur espèce. Rome s'enrichit bientôt. La dévotion de ses généraux la remplit de temples. Chaque victoire fournissoit l'occasion du væu, les richesses pour bâtir le temple, et les ouvrages d'art Plin. Hist. pour l'orner. Quand on songe que Volsinii, petite ville de l'Etrurie, a fourni deux milles statues, il est difficile de calculer ce que les généraux ont dù tirer de Tarentum, Syracuse, Carthage, Corinthe, Athènes, Pelta, et Alexandrie. Pompée, César, Auguste, et Agrippa, l'avarice des gouverneurs, et le luxe des particuliers, tout contribua à remplir Tacit. An- Rome des plus beaux édifices. Enfin le 18 Juillet, l'an de Rome 817, et de l'ère Chrétienne 64, le Sueton. in hasard, et peut-être la vanité de Néron, alluma une incendie affreuse, qui dura six jours et sept nuits, et

29.

Nat. xxxiv.

7.

nal. xv. 38

— 43.

Neron. 38.

nal, le 20

1763.

qui réduisit en cendres un nombre infini de maisons et de temples, les dépouilles des guerres Celtiques et Puniques, et les plus beaux ouvrages de la Grèce. Des quatorze régions, trois furent ruinées de fond en comble, sept souffrirent au point qu'il n'en resta que peu de bâtimens; il n'y en eut que quatre où le feu ne parvint pas. 4. Rome renaquit bientôt de ses cendres plus belle que jamais. Les règlemens de Néron seroient dignes du plus sage des princes. On distribua les quartiers d'une façon régulière, on tira les rues au cordeau, on leur donna une largeur convenable; on les orna partout de portiques, on devoit employer les débris des édifices à remplir les marais d'Ostie. Les propriétaires Mon Jourétoient obliges de rebâtir de pierre de Tibur ou de Septemb. Gabii, à l'épreuve du feu, et sans murs mitoyens. Cet édit, appuyé de l'autorité, des récompenses, et de l'exemple du prince, aussi bien que de son successeur Vespasien, produisit un tel effet, que malgré les horreurs de trois guerres civiles et de trois fantômes d'empereurs, tout se retrouvoit sur un pied bien supérieur à l'ancienne ville dans le tems Plin. in que Pline acheva son histoire naturelle en 831. Hist. Natur. Les fléaux physiques sont bientôt réparés dans une passim. capitale dont les ressources sont celles d'un empire entier. Depuis Vespasien jusqu'à Marc Aurèle, tous les empereurs se sont piqués de contribuer à l'embellissement de Rome, et si la décadence des arts empêcha Sévère, Alexandre, Aurélien, et Dioclétien d'y mettre autant de goût, ils tâchèrent au moins d'y suppléer, par la magnificence. La fondation de Constantinople affoiblit Rome, les

præfat.

xxxvi. 25.

Mon Jour

bar- nal, le 6

Octobre, bares 1763.

Tacit. Annal. iv. 56.

bares y firent quelque dégat, mais c'est au zèle des papes, qui ruinèrent les temples, et à la misère des siècles suivans, qu'il faut attribuer la ruine de la plupart des édifices de l'ancienne Rome. Grégoire le Grand et le laps du tems y ont fait plus de mal qu'Atila.

ROMA DEA. Le peuple de Smyrne, pour faire sa cour aux Romains, bâtit un temple à Rome Déesse. Cet exemple d'adulation et de superstition fut bientôt imité dans toutes les provinces; mais ce ne fut qu'en 874, 315 ans après la fondation du temple de Smyrne, que l'Empereur Hadrien introduisit le culte de la capitale dans la capitale même. V. Valesi- Il y bâtit un temple magnifique, et ordonna que la mian. Mar- fête des Palilia ne seroit plus appellée que l'annicell. xvi. 10. versaire de la naissance de Rome. Lorsque la Addison's Déesse est représentée sur les médailles, on la voit en habit militaire, une partie de son sein découverte, l'exposition de Romulus gravée sur son bouclier.

um ad Am

p. 103.

Dialogues upon Medals, p. 127.

Plinii Collatio.

On voit, dans la belle bibliothèque du Marquis Riccardi, à Florence, un excellent manuscrit qui contient toute l'Histoire Naturelle de Pline l'ancien et les Epitres de Pline le jeune. M. Folkes, qui est mort Président de la Société Royale, a prononcé qu'il étoit le manuscrit le plus ancien de ces écrivains que nous ayons; et le Docteur Lami, garde de la bibliothèque, le croit au moins du neuvième siècle. Il est écrit dans cette petite écriture courante qui est aussi ancienne que les lettres Onciales et beaucoup plus commune. Il est cependant assez net et très bien conservé. Sans avoir eu le tems de l'exa

miner en détail, j'ai remarqué que l'ordre des livres
n'est pas toujours conforme aux éditions dont la
méthode paroît néanmoins plus naturelle. Ce
MS. fourniroit beaucoup à un nouvel éditeur de
Pline. Il n'a pas même été collationé pour l'édi-
tion du P. Hardouin. Voici quelques différences
que j'ai observées dans des endroits intéressans.
1. Dans le fameux passage sur l'étendue de Rome
on y lit Censoribus Imperatoribus Vespasianis A.
U. C. 926. M. P. 13,200: ita ut XII. praeterean-
turque ex veteribus VII. quae esse desierunt efficit
passuum per directum XX M. DCCLXV*.
per vicos omnium viarum mensura colligit paullo
amplius XX P. 2. L. xxxiii. c. 1. on y lit A. U.
C. 448, et CCCIV. ann. post Capitolinam, en par-
lant du temple de la Concorde de Flavius. 3. En
parlant du Circus Maximus, on y trouve CCL.
écrit en figures, sans que mille soit ou exprimé ou
désigné par un trait.

SECT. VIII.

LATIUM ET CAMPANIA.

1. iii. et iv.

CAMPANIE REGIO. Ce petit pays, qui n'a v. Cluvier. guères plus de 180 milles Romains dans son éten- Ital. Antiq. due depuis le Tibre jusqu'au Silarus, et qui en a à peine 50 dans sa plus grande largeur de Sora au promontoire Circeii, existera toujours dans la mémoire des hommes, et attirera l'attention de tous

La leçon ordinaire est suppléée à la marge d'une main plus récente et tout à fait moderne.

VOL. IV.

les

Plin. Hist. les siècles. Nous le connoissons dans tous ses Natur.iii.5. états, le pays de la barbarie et des fables; rempli

P'Italie an

cienne, par

M. Deslisle.

Hist. Civile

La Carte de de vingt nations libres, vertueuses, et féroces; le siège de l'empire, du luxe, et des arts; avili aujourd'hui par la superstition et la misère. Dans chacun de ses états à peine y a-t-il un village, une montagne, une rivière qui ne soit fameuse dans T'histoire ou la poësie. Il se divise naturellement en I. LATIUM, II. CAMPANIA, et III. le pays les PICENTINS. Je suis surpris qu'Auguste les ait Giannone, réunis dans une seule région. Constantin en confia de Naples, le gouvernement au consulaire de la Campanie, un des principaux officiers du Bas Empire. Je voudrois savoir comment les loix concilioient sa juridiction avec celle du préfet de Rome dont l'autorité, qui n'étoit bornée que par le centième milliaire, devoit enlever au consulaire plus de la moitié de sa province. Ses bornes sont connues; la Mer, le Tibre, le Silarus, l'Anio, et le pays des Marsi, des Samnites, et des Hirpini.

tom. i. l. ii. e. 3.

V. Clavier.

1. iii.

Milieu de

FItalie de

Deslisle.

I. LATIUM. Dans le sens nouveau et étendu Ital. Antiq. où l'on peut considérer le Latium, ses limites s'étendoient bien plus loin que celles du Latium ancien et propre. Il étoit renfermé entre la mer, La Carte du le Tibre, l'Anio, et le Liris. Ce sont-là les bornes générales que les anciens lui ont données; mais on voit le Latium se resserroit en deçà de l'Anio pour faire place au pays des Equi, et qu'il se débordoit au-delà du Liris, jusqu'au mont Massique. C'est aux Romains qu'on doit l'extension du nom Latin. A mesure qu'ils subjuguoient les cités de cette côte, ils les recevoient dans la ligue qu'ils avoient formée ancienne

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