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avant J. C. Ses malheureux citoyens, dispersés par toute la Grèce, engagèrent les Athéniens à rétablir leur ville l'an 452. Thessalus, à la tête d'une colonie nombreuse, la rebâtit avec beaucoup de régularité, ayant tiré au cordeau trois grandes rues, coupées par quatre autres. Bientôt la discorde se mit dans l'état à l'occasion du partage des terres. Les nouvaux citoyens exterminèrent les anciens, et demeurèrent maîtres de la ville sous le nom de Thurium. Elle fleurit pendant quelque tems. Rivale malheureuse de Tarente, elle se mit sous la protection des Romains qui lui envoyèrent une colonie. Elle prit alors le nom de Copia, mais elle ne regagna plus son ancienne splendeur.

LAGARIA, colonie des Phocéens; son vin étoit Strab.Geog. doux, et très estimé par les médecins.

1. vi. p. 182. Plin. Hist.

Nat. xiv. 6.

I. vi. p. 182.

HERACLEA, Colonie des Phocéens. On y mon- Strab.Geog troit un Palladium, relique fameuse qu'on se vantoit aussi de posséder à Rome, à Lavinium, et dans plusieurs autres endroits.

1. vi. p. 183.

1. i. c. 1.

METAPONTUM. La tradition veut qu'un ca- Strab.Geog. pitaine Pylien, séparé par une tempête de Nes- Vell.Paterc. tor son chef dans leur retour de Troie, ait fondé Metapontum; mais l'histoire en fait une colonie des Achéens que les Lacédémoniens avoient chassé de leur pays: aussi furent-ils toujours les ennemis implacables de ceux de Tarente.

Natur.xiv.1.

La vigne est quelquefois très grande; il y en Plin. Hist. avoit des colonnes dans le temple de Junon à Metapontum.

PESTUM.

Cette ville, nommée par les Grecs Strab.Geog.
Posido-

1. v. p. 173.

Cluvier.
Ital. Antiq.

Posidonium, et qui a donné son nom au golfe où elle est située, est une colonie Dorienne, qui a passé successivement aux Sybarites, aux Lucaniens, et aux Romains. Elle est située auprès du Silarus. On voit auprès de Pæstum, un étang salé, d'où 1. iv. c. 14. sort une rivière de la même qualité, qui, après un cours de deux milles, se perd dans les marais, et rend le climat de Pæstum assez mal sain. Ce fut auprès de cet étang, Stagnum Salsum, que Crassus remporta un avantage sur les gladiateurs,

p. 1255.

Sil. Italic. viii. 480.

Virg.Georg. iv. 118.

Vell.Paterc i. 14.

Strab.Geog.

Virg.Georg. jul. 146.

Sil. Italic. vill. 582.

Strab.Geog.

Misit,

quem Picentia Pasto

Forsitan et pingues hortos quæ cura colendi
Ornaret, canerem, biferique rosaria Pasti.

Les Romains envoyèrent une colonie à Pæstum
A. U. C. 480.

FLUVIUS SILARUS. Le Silarus, qui reçoit le Tanagrus, a la propriété de changer en pierre le bois qu'on y jette sans lui faire perdre sa couleur ni sa figure.

Est lucos Silari circa, ilicibusque virentem
Plurimus Alburnum volitans, cui nomen Asilo
Romanum est œstron Graii vertere vocautes:
Asper, acerbà sonans: quo tota exterrita sylvis
Diffugiunt armenta, furit mugitibus æther
Concussus, sylvæque, et sicci ripa Tanagri.

Nunc Silarus quos nutrit aquis, quo gurgite tradunt
Duritiem lapidum mersis inolescere ramis.

VELIA. Cette ville, appellée par les Grees Elaa,

Lvi. p. 174. est une colonie des Phociens. Ce peuple s'y retira

après

après la prise de sa ville par les Perses. Un territoire borné et stérile l'obligea de s'attacher à la mer. Une marine puissante et de sages loix le mirent bientôt en état de se défendre avec avantage contre les Lucaniens et le peuple de Pæstum quoiqu'ils lui fussent très supérieurs en forces.

PRO. PALINURUS.

tua finitimi longe lateque per urbes

Prodigiis acti cœlestibus ossa piabunt,

Et statuent tumulum, et tumulo solemnia mittent :
Eternumque locus Palinuri nomen habebit.
His dictis curæ emotæ, pulsusque parumper
Corde dolor tristi: gaudet cognomine terra.

Virg. Æneid. vi. 378.

J. vi. p.174.

Vel. Paterc

1. i. c. 15.

BUXENTUM. Buxentum, ou Pyxus, est à la Strab.Geog. fois le nom du promontoire, de la rivière, et de la ville. Ceux de Messana y envoyèrent une colonie, qui se dispersa bientôt. Les Romains rent une l'an de Rome 558.

quæ Buxentia pubes

Aptabat dextris, irrasæ robora clava.

y en établi

sey sunt Buxentia cordi

Rura magis, centum Cereri fruticantia culmis.

Sil. Italic. viii. 585.

Idem.

ix. 204.

Ital. Antiq.
p. 1261.
cus publié

1. iv. c. 14.

Silius Itali

Comme Buxentum étoit un pays stérile, Cluvier Clavier. a conjecturé qu'il faut lire Byzacia, la partie la plus fertile de l'Afrique. L'idée est ingénicuse; et depuis Cluvier, Byzacia, appuyé de l'autorité d'un MS. est entré dans le texte de Silius Italicus. me paroît cependant qu' Hannibal ne peut guères offrir à ses soldats que le choix des campagnes Italiques, le prix de leur victoire; selon l'usage an

Il

par Drakenborch à

Utrecht,

Cluvier.

Ital. Antiq.

Strab.Geog.

1. vi.

cien d'envoyer des colonies sur les terres dont on dépouilloit des peuples vaincus.

II. BRUTTIUM. Comme il n'étoit point soudi1. iv. c. 15. visé par la politique il faut suivre la méthode que nous fournit la nature. Sur la côte Toscane je trouve, 1. Cerillæ; 2. Clampetia; 3. Terina; 4. Tempsa; 5. Lamelia; 6. Vibo Valentia; 7. Medama; 8. Taurianum; 9. Scyllæum, avec son promontoire, le promontoire Cænis, la colonne de Rhegium; 10. Rhegium, et le promontoire Leucopetra, la pointe la plus méridionale de l'Italie. Dupromontoire Leucopetra à celui d'Hercule, la côte suit la direction de l'occident à l'orient. Après avoir tourné celui-ci, on se porte au nord. J'y vois le promontoire Zephyrium, 1. Locri, la Sagra; 2. Caulonia, le promontoire Cocinthum; 3. Scyllaceum; 4. Le Camp d'Hannibal; 5. Petilia, les trois promontoires Iapygiens et l'entrée du golfe de Tarente; le temple de Junon Lacinienne; 6. Croton, le Næcthus; 7. Crimisa, avec sa rivière et son promontoire; 8. Ruscianum, et un peu plus loin, le Crathis. Presque toutes ces villes étoient des colonies Grecques qui s'étoient emparées des côtes en laissant aux barbares l'intérieur du pays. Celui-ci étoit sauvage et mal peuplé, couvert de montagnes qui étoient une suite de l'Apennin, et d'une forêt immense nommée Sila qui fournissoit de la poix excellente. J'y vois, 1. Pandosia; 2. Consentia; 3. Volcentum; et 4. Mamertum.

Sil. Itulic. vii. 381.

CERILLE.

Et exhaustæ mox Pano Marte, Cerilla.

TEMPSA.

TEMPSA. Cette ville, nommée anciennement Temesa, étoit fameuse du tems d'Homère pour ses mines de cuivre dont Strabon a vu les traces. Les marchands y venoient de la Grèce.

Ες Τεμεσην μετα χαλκον

Odyss.

On observoit à Tempsa un usage assez commun Homer. parmi les Payens, d'offrir tous les ans une jeune .v. 184. fille pour appaiser un génie irrité qui devoit être Ulysse. Un jeune Grec eut la hardiesse de se battre avec le génie, qui s'enfuit et qui se jetta à la mer. La superstition finit, mais la fable continua toujours de faire partie du symbole des Tempsains. Pausanias y vit un ancien tableau où cette aventure étoit représentée.

Strab.Geog 1. vi. p. 176.

Lo- Vell.

et

VIBO VALENTIA. Cette ville, nommée par les Grecs Hipponium, étoit une colonie des criens. Les Bruttiens l'enlevèrent à ce peuple, les Romains y envoyèrent, A. U. C. 509, une colonie qui devint très florissante. Agathocle, Roi de Syracuse, s'étant rendu maître de la ville, y construisit un port. La ville est située au milieu de riches prairies ornées de fleurs de toutes les espèces. La tradition se saisit de cette circonstance pour y transporter la scène de l'enlèvement de Proserpine.

Paterc.

.i. c. 14.

Ital. Antiq.

p. 1296.

RHEGIUM. Cette ville fut fondée par ceux V. Clavier. de Chalcis. Une colonie de Messéniens échappée 1. iv. c. 15. à la fureur des Lacédémoniens vint s'y établir et acquit bientôt l'autorité souveraine. Elle se distingua bientôt par sa puissance, ses colonies, et par les grands hommes qu'elle a produits. Denys Strabon.

l'ancien

Geog. l. vi. p. 178.

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