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dans un seul. Partout à l'abri des vents et d'une profondeur suffisante, il n'avoit aucun des défauts de celui de Tarentum.

I. i. c. 14.

Les Romains envoyèrent une colonie à Brundi- Vell. Pater. sium A. U. C. 509.

Nec non Brundisium quò desinit Itala tellus.

SALLENTINI.

-Sallentinos obsedit milite campos

Lyctius Idomeneus

TARENTUM.

Lana Tarentino violas imitata veneno.

M. GARGANUS.

Garganum mugire putes memus, aut mare Tuscum.

Sil. Italic. viii. 576.

Virgil. Æneid. iii. 400.

Horat.

Epist. ii. 1.

SECT. XI.

SAMNIUM.

CETTE région, une des plus étendues de l'Italie, mais des plus reculées dans l'intérieur des terres, touchoit à cinq autres régions. Le Matrinus et l'Apennin la séparoient du Picenum; le Nar de l'Umbrie; le Tibre de l'Etrurie; l'Anio et une ligne de ses sources à Beneventum la divisoient de la Campanie; Telesia, Herculaneum, Larinum, et le Tifernus formoient sa frontière avec l'Apu- V. la Carte lie. Sa côte maritime ne s'étendoit que depuis de l'Italie l'embouchure du Tifernus, jusqu'à celle du Matri- et Plin. Elle comprenoit (outre les Samnites) un grand nombre de cités que les Romains avoient réuni dans une seule province. J'en compte huit principales:

par Delisle,

Hist. Natur.

. . c. 4.

V. Cluvier.

Ital. Antiq.

9.

Cicer, ad

Familiares,

xv. 14.

principales: 1. Les Sabins; 2. Les Mansi ; 3. Let Equi; 4. Les Peligni; 5. Les Vestini; 6. Les Marrucini; 7. Les Frentani; et 8. Les Samnites.

I. SABINI. Ce peuple indigène de l'Italie, ou 1. ii. c. & et sorti des Lacédémoniens, s'est toujours distingué par son courage, par sa probité, et par des mœurs vertueuses et grossières qui ne sont jamais ressenties du voisinage de la capitale. Son pays étoit borné par le Nar, le Tibre, et les montagnes du côté de l'Umbrie, de l'Etrurie, et du territoire des Marses. Il pénétroit au nord entre l'Umbrie et le Picenum, et aboutissoit en pointe au Mont Fiscellus. Une autre langue, formée par le voisinage du Tibre et de l'Anio et terminée par leur jonction, l'approchoit de Rome. Il paroit même que dans les tems les plus reculés les Sabins s'étoient répandus audelà de l'Anio, mais que dans la suite les Latins repassèrent cette rivière à leur tour. Voici les principales villes des Sabins dans le canton le plus voisin de Rome, c'est à dire dans la partie qui est entre le Tibre, l'Anio, le Velinus et le Nar: 1. Collatia au-delà de l'Anio; 2. Antennæ aux portes de Rome; 3. Fidena; 4. Crustumerium; 5. Ficulea; 6. Corniculum; 7. Nomentum sur l'Allva: 8. Eretum; 9. Regillum, la patrie des Claudii; 10. Cures, la capitale de Tatius; .11 Casperia sur l'Himella, un peu plus haut que Cures. Dans ce canton riche, qui est auprès du lac et du fleuve Velinus et qu'on nous donne pour la première patrie des Aborigines, je trouve, 1. Reate; 2. Lista: 3. Tiora; 4. Trebula Mutusca; et 5. Cutiliæ, avec les eaux du même nom qu'on appelloit le nombril

ou

ou le centre de l'Italie. Parmi les montagnes je vois, 1. Falacrinum; 2. Amiternum; 3. Foruli. 4. Interocrea; 5. Forum Decii; 6. Vespasiæ; 7. Nursia; 8. Corsula. Entre les montagnes je remarque nommément, Severus, Tetrica et Gurgures..

Le pays des Sabins est long mais étroit. Il produit de l'huile et du vin, et nourrit beaucoup de bétail. Les guerres avoient détruit la plûpart de leurs villes. Du tems d'Auguste, Cures, autrefois si considérable, n'étoit plus qu'une bourgade, Eretum et Trebula n'étoient que de mauvais villages.

Ecce inter primos Therapnæo a sanguine Clausi
Exultat rapidis Nero non imitabilis ausis;
Hunc Amiterna cohors, et Bactris nomina ducens
Casperia; hunc Foruli, magnæque Reate dicatum
Coelicolum matri; nec non habitata pruinis
Nursia, et a Tetrica comitantur rupe cohortes:
Cunctis hasta decus, clipeusque refertur in orbem,
Conique implumes, ac lævo tegmina crure.
Ibant, et læti pars Sancum voce canebant,
Auctorem gentis; pars laudes ore ferebant,
Sabe, tuas, qui de proprio cognomine primus
Dixisti populos magnâ ditione Sabinos.

Ecce, Sabinorum prisco de sanguine, magnum
Agmen agens Clausus, magnique ipse agminis instar:
Claudia nunc a quo diffunditur et tribus et gens
Per Latium, postquam in partem data Roma Sabinis:
Una ingens Amiterna cohors, priscique Quirites,
Ereti manus omnis, oliviferæque Mutusca:
Qui Nomentum urbem, qui rosea rura Velini;
Qui Tetrica horrentes rupes, montemque Severum,
Casperiamque colunt, Forulosque et flumen Himelle.
Qui Tiberim, Fabarimque bibunt: quos frigida misit

VOL. IV.

Nursia,

Strab. Geog

v. p. 158.

Sil. Ital. viii. 414.

Virgil. Eneid. vii. 706.

Virgil.

Eneid. vii.

629.

V. Cluvier.

Ital. Antiq. l. ü. c. 9.

p. 670, 1, 2.

Horat.
Epist. i. 16.

Varro de Re Rustica, l.ii. c. 1. et 6.

Nursia, et Hortina classes, populique Latini :
Quosque secans infaustum interluit Allia nomen.
Quinque adeo magnæ positis incudibus urbes
Tela novant, Atina potens, Tiburque superbum,
Ardea, Crustumerique, et turrigeræ Antemna.

HORATII VILLA. Ce poëte avoit une maison nommée Ustica dans le pays des Sabins; le mons Lucretilis, le canton de Mandela, le ruisseau Digentia, et la fontaine Blandusia, tout en détermine la situation à Monte Libretto entre Cures et Regillum, et à vingt milles du mont Soracte que le poëte appercevoit de loin. Je sais cependant qu'il y a une petite dispute sur la situation de cette

maison.

Scribetur tibi forma loquaciter, et situs agri.
Continui montes; ni dissocientur opacâ
Valle, sed ut veniens dextrum latus aspiciat sol,
Lævum decedens currû fugiente vaporet.
Temperiem laudes. Quid, si rubicunda benigne
Corna vepres et pruna ferunt? si quercus et ilex
Multâ fruge pecus, multâ dominum juvat umbrâ?
Dicas adductum propius frondere Tarentum.
Fons etiam rivo dare nomen idoneus ut nec
Frigidior Thracam, nec purior ambiat Hebrus,
Infirmo capiti fluit utilis, utilis alvo.

Hæ latebræ dulces, etiam (si credis) amœnæ,
Incolumem tibi me præstant Septembribus horis.

REATE. Le territoire de Reate étoit tout en pâturages. On y voyoit les anes de l'Italie les plus grands et les plus beaux. Ils se vendoient quelquefois de soixante à cent mille sesterces. On a donné jusqu'à trois ou quatre cens mille sesterces pour

pour des étalons de cette race. La corne de leurs pieds s'endurcissoit si on les envoyoit à la montagne pendant l'été.

Ital. Antiq.

l. ii. c. 9. p.

677, 678.

Les environs de Reate et du lac Velinus s'ap- Clavier. pelloient Rosea Rura. L'herbe croissoit si bien et si vîte dans ses beaux pâturages que si on y laissoit une perche le soir, le lendemain matin on ne la retrouvoit plus. Quelques commentateurs l'ont entendu plaisamment de la hauteur et non de l'épaisseur d'une perche, mais la dernière étoit bien assez pour faire donner à ces champs le nom de graisse de l'Italie.

Et quantum longis carpent armenta diebus
Exiguâ tantum gelidus ros nocte reponet.

II. MARSI. Ce nom leur donna d'abord une origine Phrygienne et les fit descendre dans l'esprit des Grecs du célèbre Marsyas. Leur pays, que les exploits de ses habitans et surtout la Guerre Sociale ou Marsique* a rendu si fameux, étoit petit et rempli de montagnes. La grande chaine de l'Apennin le séparoit des Piceni, des Vestini, et des Peligni. Il ne partageoit qu'avec les Sabins tout le pays qui est entre ces montagnes, le Nar, le Tibre, et l'Anio. Je n'y trouve que peu de villes autour du lac Fucinus. 1. Alba Fucentia, ou Fucetia, colonie au nord du lac; 2. Cerfennia, à l'orient; 3. Marubium, au midi; 4. Anxantia; et 5. Lucus Angitiæ, à l'occident. Dans les montagnes je ne vois que quelques bourgades sans nom dont la situation est mal connue.

• Mon Journal le 1 Novembre, 1763.

U 2

Quin

Virgil.
Georg.ii.

200.

v. Cluvier.

Ital. Antiq. 1. ii. c. 15.

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