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struit des réservoirs et des Thermes de plusieurs dégrés de chaleur à proportion de leur éloignement du lac. Ces eaux étoient très salutaires : elles rendoient Apona les Baiæ de ces provinces. 4. It y avoit auprès d'Apona un temple de Geryon. Il faut bien que ce nom soit ou moderne ou corrompu de celui de quelque divinité Illyrienne.

1.i.c. 20.

p. 185-187.

AQUILEIA. Le Natiso couloit sous ses murs; il Clavier. Ital. Antiq. embrassoit une partie de la ville, et lui servoit de fossé. Le Lontius en étoit éloigné de seize milles. En hiver ce n'étoit qu'un torrent; la fonte des neiges le rendoient une rivière considérable pendant l'hiver. Les empereurs y avoient fait construire un beau pont de pierres de tailles. Le pays entre ces rivières étoit très orné, rempli de maisons de campagne et planté de vignes dont les habitans avoient fait partout des berceaux.

Les Romains envoyèrent une colonie à Aquileia Vell.Paterc A. U. C. 573.

xxxix. 55.

Le sénat, après avoir obligé les Gaulois de quit- Tit. Liv. ter le territoire d'Aquileia, y envoya une colonie et xliii. 17. Latine. Peu d'années après, il augmenta cette colonie d'une nouvelle recrue de quinze cens familles.

Non erat iste locus: merito tamen aucta recenti
Nona inter claras Aquileia cieberis urbes,
Itala ad Illyricos objecta colonia montes,
Monibus et portû celeberrima; sed tamen illud
Eminet; extremo quòd te sub tempore legit
Solveret cui justa exacto piacula lustro

Maximus.

Ausonius de

Claris Urbibus.

TIMAVUS.

Virgil. Eneid. i. 246.

Virg Eclog.

viii. 6.

Cluv. Ital.

Ant. I. i. c. 20. p. 189195.

TIMAVUS.

Antenor potuit, mediis elapsus Achivis,
Illyricos penetrare sinus, atque intima tutus
Regna Liburnorum, et fontem superare Timavi;
Unde per ora novem vasto cum murmure montis
It mare proruptum et pelago premit arva sonanti.
Tu mihi, seu magni superas jam saxa Timavi,
Sive oram Illyrici legis litoris.

har

Cluvier a traité ce sujet avec beaucoup de jus tesse et de goût. Voici ce qu'il en dit. 1. La plupart des poëtes ont paru confondre les fontaines du Timavus et Padoue, qui étoient néanmoins séparées par une distance de plus de cent milles. Ce qui peut n'avoir été chez Virgile qu'une expression négligée, ou une licence poëtique un peu die, étoit chez les autres l'effet de leur ignorance. 2. Dans le Frioul, auprès d'un bourg nommé St. Canzan, on voit plusieurs sources qui sortent avec violence du pied d'une montagne, qui s'enterrent un instant après pour ne reparoître qu'au bout de quatorze milles. Ces sources nouvelles (car il y en a plusieurs) se réunissent bientôt en une rivière assez large qui se précipite dans la mer à douze milles d'Aquileia. Toutes ces circonstances conviennent assez bien au Timavus des anciens.

3.

Combien voyoit-on de ces sources? Polybe, Strabon, et Martial n'en ont su voir que sept, mais Virgile et Mela en ont compté jusqu'à neuf. Les uns et les autres avoient raison, mais les premiers en ont parlé plus exactement. C'est au bourg nommé St. Giovanni de Cherso ou di Duina, qu'on voit les sept sources de ces écrivains. La première, et

la

la plus considérable, forme aussitôt un torrent séparé. Les deux suivantes en forment un second, et les quatres dernières en font un troisième : mais ces trois torrens se réunissent à peu près au milieu de l'intervalle des sources à la mer. Mais ce fleuve, digne par la réunion de tant d'eaux du nom de Timavus, reçoit encore, avant que de se jetter dans la mer, une autre rivière qui avoit elle-même été grossie par la jonction d'un autre ruisseau. Cette rivière sortoit d'un lac (Lago de la Pietra Rossa) éloigné seulement de la mer de quatre milles, auquel Tite Live donne le nom de Lacus Timavi. Voilà les neuf sources de Virgile. 4. Le terrein, entre les sources et la mer, n'est qu'un roc creusé de mille canaux souterrains qui établissent une communication entr'elles. C'est pourquoi six de ces sources sont salées et que la septième ne l'est pas. C'est pourquoi, lorsque la marée est haute, les sources rejettent leurs eaux avec la violence d'une inondation, et que dans les autres tems elles coulent lentement et sans effort. Ces phénomènes n'ont pas été inconnus aux anciens.

Epist. i. 14.

BRIXIA. Brixia, ex illâ nostrâ Italiâ, quæ mul- Plin. Jun. tum adhuc verecundiæ, frugalitatis, atque etiam rusticitatis antiquæ retinet et servat.

CREMONA. Les Romains fondèrent la colonie Vell. Paterde Cremone d'abord avant le commencement de la 15.

seconde guerre Punique.

cul. l. i. c.

Ant. l. i. c.

MANTUA. Cette ville, située au milieu des ma- Clav. Ital. rais que formoient les inondations du Mincius, étoit 26. p. 256. une ancienne colonie des Etrusques.

Virgil.
Georgic. iii.

12.

Virgil. Ec

log. ix. 28. Virgil. Georg. ii.

198.

Clav. Ital.

Ant. l. i. c.

Primus Idumæas referam tibi, Mantua, palmas:
Et viridi in campo templum de marmore ponam
Propter aquam, tardis ingens ubi flexibus errat
Mincius, et tenerâ prætexit arundine ripas.
Mantua, væ miseræ nimium vicina Cremona!
Et qualem infelix amisit Mantua campum,
Pascentem niveos herboso flumine cycnos.
Non liquidi gregibus fontes, non gramina desunt:
Et quantum longis carpent armenta diebus,

Exiguâ tantum gelidus ros nocte reponet.

VERONA. L'Athesis ou l'Adige partage aujour

16. p. 115. d'hui cette ville. Il l'environnoit autrefois. La situation de la ville ou le cours de la rivière a changé.

Plin. Hist.

Nat. I. 14. c. 6. Sueton. in

Le vin Rhétique croissoit dans les environs de Verone. Auguste l'aimoit beaucoup, et Virgile

Aug. Ixxvii. ne lui préféroit que celui de Falerne.

Virgil.
Georg. ii.

95.

Berger,
Grands

1. ii. c. 40. p. 300.

Quo te carmine dicam
Rhætica? Ne cellis ideo contende Falernis.

Les citoyens de Verone avoient érigé un arc de Chemins, triomphe à l'Empereur Gallien. L'arc est détruit mais l'inscription subsiste. Elle conservoit la mémoire de la construction des murs de Verone par Tordre de ce prince; ouvrage commencé le 3 Avril et dedié le 4 Decembre l'an 265.

Virgil.

Æneid. x. 198.

MANTUA.

Ille etiam patriis agmen ciet Ocnus ab oris
Fatidica Mantûs et Tusci filius amnis,
Qui muros matrisque dedit tibi, Mantua, nomen:
Mantua dives avis; sed non genus omnibus unum:
Gens illi triplex, populi sub gente quaterni,
Ipsa caput populis: Tusco de sanguine vires.

Hinc quoque quingentos in se Mezentius armat,
Quos patre Benaco, velatus arundine glaucâ
Mincius infesta ducebat in æquora pinû.

Mantua mittendâ certavit pube Cremona,
Mantua musarum domus, atque ad sidera cantû
Evecta Aonio, et Smyrnæis æmula plectris.

VERONA.

-Verona Athesi circumflua.

VENETI.

C. Sil. Italic. Punic. 1. viii. v. 594.

Idem. viii. 597.

Idem. viii. 604.

Geog. I. v.

Tum Trojana manus, tellure antiquitus orti Euganeâ, profugique sacris Antenoris oris. Nec non cum Venetis Aquileia superfluit armis. PATAVIUM. On comptoit, au dernier recense- Strabon. ment d'Auguste, 500 citoyens de Padoue qui p. 147. avoient la fortune d'un chevalier Romain, 400,000 sesterces, (80,000 livres.) On disoit qu'autrefois cette ville pouvoit armer vingt mille hommes. C'étoit dans ses environs, ou du moins dans la Venetia, qu'on voyoit ces races de chevaux si fameux aux jeux de la Grèce. Denys de Syracuse y avoit un haras.

VERONA. Elle étoit très grande du tems de Strabon. Brixia, Mantua, Regium, Comum

lui étoient fort inférieures.

et sur-tout

CREMONA. Pendant la guerre civile de Ves- Tacit. Hist. pasien et de Vitellius, Cremone fut prise d'assauti. 17-53. par les troupes du premier après leur victoire de 33 et 34. Bedriacum. Le hasard ou la cruauté d'Antonius la livra au feu et au pillage, et cette ville ruinée de fond en comble périt après une incendie de quatre jours. On cria au miracle parceque le temple de Mephitis, situé auprés des murs, avoit

VOL. IV.

Y

échappé

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