>> diroit votre prince? La loi du talion ne me permet-elle pas de faire à Brunswick ce qu'il vouloit faire dans ma » capitale? Annoncer le projet de démolir des villes, cela » peut être insensé; mais vouloir, ôter l'honneur à toute une » armée de braves gens, lui proposer de quitter l'Allemagne » par journées d'étapes, à la seule sommation de l'armée » prussienne, voilà ce que la postérité aura peine à croire. » Le duc de Brunswick n'eût jamais dû se permettre un tel >> outrage; lorsqu'on a blanchi sous les armes, on doit res» pecter l'honneur militaire; et ce n'est pas, d'ailleurs, » dans les plaines de Champagne que ce général a pu acquérir » le droit de traiter les drapeaux français avec un tel mépris. » Une pareille sommation ne déshonorera que le militaire » qui l'a pu faire. Ce n'est pas au roi de Prusse que restera ce » déshonneur; c'est au chef de son conseil militaire, c'est au » général à qui, dans ces circonstances difficiles, il avoit >> remis le soin des affaires; c'est enfin le duc de Brunswick » que la France et la Prusse peuvent accuser seul de la guerre. » La frénésie dont ce vieux général a donné l'exemple, a >> autorisé une jeunesse turbulente et entraîné le roi contre » sa propre pensée et son intime conviction. Toutefois, » Monsieur, dites aux habitans du pays de Brunswick qu'ils » trouveront dans les Français des ennemis généreux; que je » desire adoucir à leur égard les rigueurs de la guerre, et » que le mal que pourroit occasionner le passage des troupes, » seroit contre mon gré. Dites au général Brunswick qu'il » sera traité avec tous les égards dus à un officier prussien, >> mais que je ne puis reconnoître, dans un général prussien » un souverain. S'il arrive que la maison de Brunswick perde » la souveraineté de ses ancêtres, elle ne pourra s'en prendre » qu'à l'auteur de deux guerres, qui dans l'une voulut saper » jusque dans ses fondemens la grande capitale, qui dans » l'autre prétendit déshonorer deux cent mille braves qu'on >> parviendroit peut-être à vaincre, mais qu'on ne surprendra » jamais hors du chemin de l'honneur et de la gloire. Beau coup de sang a été versé en peu de jours, de grands désastres » pèsent sur la monarchie prussienne. Qu'il est digne de blâme » cet homme qui d'un mot pouvoit les prévenir, si, comme » Nestor, élevant la parole an milieu des conseils, il avoit >> dit : « Jeunesse inconsidérée, taisez-vous; femmes, retournez » à vos fuseaux et rentrez dans l'intérieur de vos ménages; » et vous, Sire, croyez-en le compagnon du plus illustre » de vos prédécesseurs : puisque l'Empereur Napoléon ne » veut pas la guerre, ne le placez pas entre la guerre et le » déshonneur; ne vous engagez pas dans une lutte dange» reuse avec une armée qui s'honore de quinze ans de travaus » glorieux, et quela victoire a accoutumée à tout soumettre. « Au lieu de tenir ce langage, qui convenoit si bien à la » prudence de son âge et à l'expérience de sa longue carrière, » il a été le premier à crier aux armes. Il a méconnu jusqu'aux » liens du sang, en armant un fils contre son père; il a » menacé de planter ses drapeaux sur le palais de Stuttgard » et, accompagnant ces démarches d'imprécations contre la » France, il s'est déclaré l'auteur de ce manifeste insensé » qu'il avoit désavoué pendant quatorze ans, quoiqu'il n'osât » pas nier de l'avoir revêtu de sa signature. » On a remarqué que pendant cette conversation, l'EMPEREUR, avec cette chaleur dont il est quelquefois animé, a répété souvent « Renverser et détruire les habitations des citoyens » paisibles, c'est un crime qui se répare avec du temps et de » l'argent; mais déshonorer une armée, vouloir qu'elle fuie » hors de l'Allemagne devant l'aigle prussienne, c'est une >> bassesse que celui-là seul qui la conseille étoit capable de >> commettre. >> M. de Lucchesini est toujours au quartier-général. L'EMPERBUR a refusé de le voir; mais on observe qu'il a de fréquentes conférences avec le grand-maréchal du palais, Duroc. L'EMPEREUR a ordonné de faire présent, sur la grande quantité de draps anglais qui a été trouvée à Leipsick, d'un habillement complet à chaque officier, et d'une capotte et d'un habit à chaque soldat. Le quartier-général est à Kropstadt. FONDS PUBLICS DU MOIS D'OCTOBRE. DU SAMEDI 25. — C p. 0/0 c. J. dú 22 sept. 1806, 68f 4°c. 30e. 20€ 68f 25c 30c ooc. ooc ooc ooc. ooc. Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 oof. ooc. ooc ooc ooc ooc. ooc ond ooc Act. de la Banque de Fr. 1185f 1183f 75c 1182f. 5oc oooof coc. DU LUNDI 27. · C p. olo c. J. du 22 sept. 1806, 681 68f 70c 75c 70¢ 75c. 800 goc 80c 85c goc. 69f. ooc ooc Idem. Jouiss. du 22 mars 1807 65f. 65f 75c 5oc occ Act. de la Banque de Fr. 1182f. 50c 1185f 000of 50c. DU MARDI 28. C pour o/o c. J. du 22 sept. 1806. 69f 69f 250 300. 25c. 40c 25c ooc. ooc ooc oof oof. Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 66f. coc occ. anc. ooc Act. de la Banque de Fr. 1190f ooc ooo f. oooof ooc. noc. DU MERCREDI 29. C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 69f. 69f 5c 156 69f. 5c 10c 5c 10c. onc ooc occ. ooc. ooc oof. Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 65f 5oc. 75c. oof ooc ooc ooc Act. de la Banque de Fr. 1190f ooc oooof ooc oof ooc. oof DU JEUDI 30.-C p. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 68f goc 850c 800.2ɔc 300 69f 69f cc. 69f ooc ooc Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. oof ooc oof. ooc ooc ooc oof ooc Act. de la Banque de Fr. 1192f. 5oc. oooof ooc. ooc DU VENDREDI 31. 25c f. f oc Cp. 0/0 c. J. du 22 sept. 1806, 69f 40o 5oc 25€ Idem. Jouiss. du 22 mars 1807. 66f 25c 65f. ooc coc coc (SAMEDI 8 NOVEMBRE 1806.) MERCURE DE FRANCE. POÉSIE. SEIN COMBAT DES TROYENS ET DES RUTULES; DISCOURS INSULTANT DE NUMANUS, ET SA MORT. ENÉIDE, liv. IX, vers 569. (1) DEJA Lucétius, à la porte ennemie, Turnus atteint Cénée enflé de sa victoire; Il tombe sous ses coups, mais ce n'est pas sans gloire; १ (1) Ce fragment est tiré du troisième et dernier volume de la traduction de M. de Gaston. Les deux premiers se vendent, chez le Normant, 3 fr. 60 cent. par volume in-8°., et le double en papier vélin. La dernière livraison de cette traduction, déjà adoptée pour toutes les écoles publiques, paroîtra dans le courant de l'hiver, Priverne, par Thémille atteint d'une blessure, Dans les champs phrygiens s'élevoit un héros, « Peuple deux fois captif, comme aux champs phrygiens >> Entouré vainement d'un rempart sacrilege, » Oses-tu bien encore attendre un autre siége? » Voilà donc quels guerriers prétendent en ce jour » Pour devancer leur proie ils devancent l'aurore, >> Et pour eux c'est un jeu d'accoutumer au frein >> Un coursier indompté qui résiste à la main. » La jeunesse au travail ardente, opiniâtre, » Les pas de nos taureaux sont hâtés par nos dards; >> Pour vous, de pourpre et d'or nuançant les couleurs, >> Des parfums onctueux aspirant les vapeurs, » Au milieu des festins votre race amollie, Il recourbe son arc sur sa corde tendue, » Conduire un taureau blanc couronné de guirlandes. >> Il fatigue le tronc de l'orme vieillissant ; » Voilà comme aux affronts répondent des guerriers. » Ainsi parloit Ascagne, et mille cris de joie Proclamoient le héros et le vengeur de Troie. H. GASTON, |