'AINSI l'homme, des Dieux humble et dévot client, Va, cours; que des lauriers suspendus par ta main Dans ce même moment tout ce peuple à grands cris Feu THOMA 5. LES BLÉS ET LES FLEURS, FABLE. PLUS galant que sense, Colin voulut jadis Il va donc semant à foison Bluet, coquelicot, et mainte fleur pareille Dans peu, se disoit-il, que mon champ sera beau! Le doux printemps paroît enfin; Que les trésors de Beauce au loin doroient la plaine; Trop tard désabusé de ses projets futiles, Colin, dans ses sillons stérilement fertiles, Vous qui dans ses travaux guidez le foible enfance, Chez vous on apprend à la fois Le latin, la musique, et l'algèbre, et la danse. Le bluet viendra de lui-même. M. ARNAULT. ENIGME. On voit marcher sous ma tenture Toujours sur un pied je voyage, Et cependant, tout seul, je ne puis faire un pas; Quand je marche, chez moi le haut se place en bas. LOGOGRIPHE. NON, il n'est rien de plus dur que mon cœur ; CHARAD E. UNE charade, Eglé ! Vons n'avez qu'à vouloir : Mots de l'ENIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro. Le mot de l'Enigme du dernier No. est Café. Celui du Logogriphe est Tarif. Celui de la Charade est Ré-forme. SUPPLÉMENT aux Observations sur les Corps cristallisés renfermés dans les laves, qui ont paru dans le cahier de la Bibliothèque Britannique du mois de juin dernier, et dans le N° 115 du Journal des Mines. QUOIQUE la question qui fait le sujet de ces Observations n'ait pas eu son origine dans le Mercure, c'est un sujet de physique terrestre et de géologie assez important pour en donner la suite dans ce recueil. Il parut dans le Journal de Physique du mois de mai de l'année dernière, un système sur l'action du feu des volcans, où l'on considère les cristaux que renferment les laves comme des cristallisations formées dans la lave même et de sa substance pendant le refroidissement lent de sa masse. Persuadé, au contraire, que ces cristaux sont étrangers à la lave, et formés antérieurement par la voie humide dans les couches que les feux volcaniques ont réduites en fusion, laissant intacts ces cristaux, parce qu'ils n'ont pas assez d'intensité pour les fondre, je donnai les Observations que je viens de citer, où j'ai démontré, par les faits et par leurs conséquences immédiates, que mon opinion est parfaitement fondée. Pendant cette discussion, une lettre de M. Patrin, sur la formation des basaltes, parut dans la Bibliothèque Britannique du mois de mai dernier; l'auteur la termine ainsi : « J'ai fait voir, dit-il, dans l'article Basalte du nouveau » Dictionnaire d'Histoire Naturelle, que les systèmes des » Volcanistes et des Neptuniens, pris séparément, sont inad» missibles; mais qu'en les combinant d'une manière conve»nable, on trouve la véritable solution du problème. J'ai fait voir que la matière du basalte étoit véritablement » sortie des volcans, non dans un état de fusion comme la » lave, mais sous une forme tantôt pulvérulente et tantôt » vaseuse, dans le temps où les volcans étoient encore sous» marins; de sorte que cette matière étoit délayée dans les » eaux de la mer, ensuite déposée, et enfin cristallisée, soit » en prismes, soit en sphéroïdes, selon les circonstances. L'ar »ticle cité contient le détail des preuves; et j'ai eu la satis >> faction de voir M. Humboldt, si bon juge en cette ma»tière, déclarer, en présence de plusieurs savans qui se trou» voient rassemblés chez lui à son retour d'Amérique, que » de toutes les hypothèses qu'on avoit publiées sur la forma» tion des basaltes, c'étoit celle qui lui paroissoit de tous » points la plus satisfaisante. » Telle est la conclusion de M. Patrin. L'hypothèse qu'elle établit, que les basaltes ne sont pas sortis des volcans dans un état de fusion, mais sous une forme tantôt pulvérulente et tantôt vascuse, et que cette poudre et cette vase, délayée dans les eaux de la mer, s'est déposée et cristallisée pour former des basaltes, est si étrange et si opposée à tout ce que l'on connoît des volcans, qu'elle me détermina à faire des Remarques, pour en montrer l'impossibilité elles ont été insérées dans la Bibliothèque Britannique du mois de juillet suivant, et dans le N°..... du Journal des Mines. M. Patrin a fait une réponse à ces Remarques, qui a paru dans la Bibliothèque Britannique du mois de septembre, dans laquelle il revient à son opinion, que les cristaux contenus dans les laves y ont été formés pendant leur refroidissement, renvoyant aux articles Augite (schorl-pyroxene) et Leucite du nouveau Dictionnaire d'Histoire Naturelle, où « il croit avoir » démontré que ces cristaux, de même que tous les cristaux » volcaniques, ont été formés postérieurement à l'éruption » des matières qui les composent. » Cette réponse m'engage à ajouter de nouvelles réflexions sur ces questions importantes en géologie et en physique terrestre : ces réflexions font le sujet de cet article. (1) Les lecteurs du Mercure qui s'occupent de géologie et des phénomènes volcaniques, liront avec intérêt la suite de cette discussion car des questions de cette nature doivent se terminer par le triomphe des faits et des observations exactes. Ayant déjà traité à fond la question principale, j'examinerai seulement ici la manière dont M. Patrin présente les argumens qu'il veut réfuter, et le silence qu'il garde sur les autres. J'ai terminé les Observations que je viens d'indiquer par une suite de conclusions qui découlent des faits que j'ai établis La seconde de ces conclusions est en ces termes : « Les corps cristallisés que renferment les laves leur sont étrangers; ils ont été formés antérieurement par la voie humide dans des (1) Tous les articles du nouveau Dictionnaire d'Histoire Naturelle qui concernent les volcans et la géologie, ont été faits par M. Patrin. |