Un critique musical au siècle dernier

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Heugel et fils, 1883 - 24 ページ
 

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21 ページ - Ce Marmontel si long, si lent, si lourd, Qui ne parle pas, mais qui beugle, Juge la peinture en aveugle , Et la musique comme un sourd. Ce pédant à si sotte mine Et de ridicules bardé, Dit qu'il a le secret des beaux vers de Racine. Jamais secret ne fut si bien gardé.
14 ページ - Quand il s'agit des opéras italiens modernes , il faut en critiquer les abus et les vices; si j'avais à parler des nôtres, j'en déplorerais les défauts. Les Italiens ont passé le but, nous ne l'avons pas encore atteint. Il y a , quant au faire , quant aux procédés , quant à la hardiesse et à la vivacité des figures , entre la...
24 ページ - II était à la fois très aimable et très digne d'être aimé. » lantcs ressources de son intelligence au service de ses convictions artistiques. Musicien, poète, archéologue, journaliste, esthéticien, linguiste, philosophe, polémiste, l'abbé Arnaud est une des physionomies les plus originales du siècle dernier ; son imagination ardente, son amour passionné du beau, son dévouement à toutes les nobles causes lui avaient fait prendre pour devise ce mot de Pline à Lupercus : « Dans la...
8 ページ - J'ai observé — dit-il un jour à Corrancez pendant une répétition à'Alceste — que les poètes grecs qui ont composé des hymnes pour les temples se sont assujettis à faire dominer dans leurs odes un certain mètre. J'ai pensé que ce mètre avait apparemment en soi quelque chose de religieux, et j'ai composé ma marche (du 2e tableau) en observant la même succession de brèves et de longues ». Et il ajoutait, en frappant sur l'épaule de son interlocuteur...
20 ページ - Planelli i et l'allemand Wieland, puis, quand il ne reste plus un argument à rétorquer, plus une beauté à mettre en lumière, il prend en ces termes congé de ses interlocuteurs: « Adieu, Messieurs, vous m'avez privé d'un grand plaisir. Si l'on donne trente représentations...
19 ページ - Attendez, Monsieur, il ya, à la fin du second acte, un des plus beaux airs qu'on ait jamais entendus sur aucun théâtre lyrique, et, dans cet air, l'inflexion la plus pathétique et la plus heureuse que l'art ait encore empruntée à la nature; eh bien, ce même accent, ce même trait se rencontrent dans un air de ['Olympiade, de M.
19 ページ - ... été chantée? — Elle l'était chez les Grecs. — Bah! les Grecs étaient des Grecs. — Oui, Monsieur, et tout ce qui n'était pas eux était barbare. — ... Oh! dit un autre, c'est un drôle d'opéra que celui-ci; on m'a assuré qu'il n'y avait point de danses. — Eh! Monsieur, en voilà une, et sur un air si noble, si touchant, si religieux ; sur un air qui devrait vous transporter au milieu des temples, vous mettre au pied des autels et vous inspirer le plus profond recueillement. —...
21 ページ - De ce Roland que l'on nous vante Je ne puis avec vous aller, ô Du Deffand, Savourer la musique et douce et ravissante ! Si Tronchin le permet, Quinault me le défend'.
9 ページ - Mgr l'Evèque son étonncmcnl de voir un ecclésiastique se livrer à une pareille récréation, et le sage prélat lui répondit : « Monsieur, quand vous passerez les journées dans ma bibliothèque, je vous laisserai les nuits pour vos délassements. » Quelque agréable que puisse paraître une telle existence, nous devons avouer qu'elle lassa bien vite l'humeur aventureuse, inquiète, un peu fantasque de noire musicien.
19 ページ - L'opéra ne faisait que de commencer, lorsqu'un de mes voisins m'adressant la parole : Voilà, dit-il, une triste musique. — Vous voulez dire une musique triste. — A la bonne heure ! — Mais les paroles vous semblent-elles plus gaies? — Qu'importé! c'est un mal de plus. — Sans doute Monsieur n'aime pas la tragédie? — Belle raison! la tragédie at-elle jamais été chantée? — Elle l'était chez les Grecs.

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