VARIANTES DE L'ODE SUR LA MORT DE MAXIMILIEN LÉOPOLD DE BRUNSWICK. Page 289, strophes 1 et 2. Dans l'édition de 1787, l'ode commençait ainsi : Des regrets de l'Europe entière Quel est donc ce concours si beau? Et quel dieu vient troubler mes sens? Grossi des eaux de cent rivières Il traîne avec lui l'épouvante. Etc. etc. Le reste est conforme dans les deux éditions. LA SOLITUDE DE SAINT-MAUR. 1787. SALUT! nymphes de la prairie; Et vous, de ces forêts aimables déités; Demander le repos à tes bords enchantés. Soumis à des alarmes vaines, Tu m'entendais jadis soupirer mon ennui : L'amour est un tyran: j'ai dû briser ses chaînes; Au sein de l'amitié, moins trompeuse que lui. Le chasseur dort, l'aube naissante Le fleuve et la colline au loin retentissante, Tel, quand la saison des tempêtes Du matin plus tardif eut rapproché le soir, Mon cœur brûlait de te revoir. Loin des enfans du Nord qui grondaient sur nos têtes, Je volais aux rustiques fêtes; Et Zéphyre et les fleurs égayaient mon espoir. Je veux vivre au-delà des âges: Et que puissent toujours le glaive et les orages Et tous les dieux pasteurs y verser leurs bienfaits! ODE SUR ERMENONVILLE. 1788. Loin des murs bruyans de la ville, Je vais, sous l'ombrage des bois, Révérer dans Ermenonville Les mânes du grand Génevois. Celui qui fit parler Julie, Jeune encor, de son éloquence Presqu'au sortir de mon enfance J'ai contemplé la vérité. J'ai vu l'homme ennemi perfide, Ami léger, faux ou timide, Son sort est de porter envie Le présent fuit avec vitesse; Il en goûte au moins l'apparence |