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Dædalus, ut fama est, fugiens Minoïa regna,
Præpetibus pennis ausus se credere cœlo,
Insuetum per iter gelidas enavit ad Arctos,
Chalcidicâque levis tandem super adstitit arce.
Redditus his primùm terris, tibi, Phœbe, sacravit
Remigium alarum; posuitque immania templa.
In foribus letum Androgei: tum pendere pœnas
Cecropida jussi, miserum! septena quot annis
Corpora natorum; stat ductis sortibus urna.
Contrà elata mari respondet Gnosia tellus.
Hîc crudelis amor tauri, suppostaque furto
Pasiphaë, mixtumque genus, prolesque biformis
Minotaurus inest, veneris monumenta nefandæ.
Hic labor ille domûs, et inextricabilis error.
Magnum reginæ sed enim miseratus amorem
Dædalus, ipse dolos tecti ambagesque resolvit,
Cæca regens filo vestigia. Tu quoque magnam
Partem opere in tanto, sineret dolor, Icare, haberes.

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Et son temple dont l'or relève la beauté.
Dédale, de Minos fuyant la cruauté,
Osa, se confiant à ses rapides ailes,

Tenter un vol hardi dans des routes nouvelles,
Et, vainqueur fortuné des vents glacés du Nord,
Sur les remparts de Cume abattit son essor.
Sitôt que l'a reçu la plage hospitalière,

11 t'élève un beau temple, ô Dieu de la lumière !
Et t'offre, heureux nocher d'une nouvelle mer,
L'aile dont il vogua dans l'océan de l'air.
Sur les portes, sa main peint la mort d'Androgée
Sur les fils de Cécrops cruellement vengée,
Le barbare tribut de leurs jeunes enfans,
Et cette urne où le sort les choisit tous les ans.
De la Crète, plus loin, les campagnes fécondes,
Et les remparts de Gnos s'élèvent sur les ondes.
Ailleurs, il peint l'Amour qui mène en rougissant
A la reine de Crète un époux mugissant,
Et leur étrange hymen, que la nature abhorre,
Et leur fils monstrueux, l'horrible Minotaure.
Ici du labyrinthe habilement tissu,

Sa main trace avec art le piège inapperçu:

Bis conatus erat casus effingere in auro;

Bis patriæ cecidere manus. Quin protenus omnia
Perlegerent oculis, ni jam præmissus Achates
Afforet, atque unà Phœbi Triviæque sacerdos,
Deiphobe Glauci, fatur quæ talia regi:
Non hoc ista sibi tempus spectacula poscit :
Nunc grege de intacto septem mactare juvencos
Præstiterit, totidem lectas de more bidentes.
Talibus affata Ænean (nec sacra morantur
Jussa viri) Teucros vocat alta in templa sacerdos.
Excisum Euboicæ latus ingens rupis in antrum,
Quò lati ducunt aditus centum, ostia centum;
Unde ruunt totidem voces, responsa Sibyllæ.
Ventum erat ad limen, quum virgo, Poscere fata
Tempus, ait: deus, ecce, deus. Cui talia fanti
Ante fores, subitò non vultus, non color unus,
Non compte mansere coma; sec pectus anhelum
Et rabie fera corda tument, majorque videri,

On le voit, d'Ariane écoutant la tendresse,
Lui-même en révéler l'insidieuse adresse,
Et, débrouillant l'erreur de ses mille chemins,
Du fil libérateur armer ses jeunes mains.
Et toi qu'il pleure encore, ô jeune téméraire !
Si l'artiste n'étoit trop distrait par le père,
Toi-même il t'eût placé dans ce vaste tableau.
Deux fois repris en vain, son impuissant ciseau
Veut tracer de son fils l'aventure cruelle,
Et deux fois il échappe à la main paternelle.
Long-temps sur ces objets, ces merveilles de l'art,
Le heros laisse errer un avide regard.
Achate enfin arrive, avec lui la prêtresse;
Au Troyen, en ces mots, la Sibylle s'adresse :
« Le temps presse, Troyens, laissons là ces tableaux;
» Quatre jeunes brebis, quatre jeunes taureaux
» Doivent à ces autels tomber en sacrifice.»>
Elle dit: ces présens rendent le ciel propice;
Et la prêtresse au temple appelle les Troyens.
Un antre fut taillé dans les rocs Eubéens,

Où cent larges chemins, où cent portes conduisent:

De là, les saints trépieds par cent voix nous instruisent.

Nec mortale sonans, afflata est numine quando

Jam propiore dei. Cessas in vota precesque,

Tros, ait, Enea? cessas? neque enim antè dehiscent Attonitæ magna ora domûs. Et talia fata,

Conticuit. Gelidus Teucris per dura cucurrit

Ossa tremor; funditque preces rex pectore ab imo:

Phoebe, graves Troja semper miserate labores,
Dardana qui Paridis directi tela manusque
Corpus in acidæ, magnas obeuntia terras
Tot maria intravi, duce te, penitùsque repostas
Massylûm gentes, prætentaque Syrtibus arva ;

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