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Si gener externâ petitur de gente Latinis,

Idque sedet, Faunique premunt te jussa parentis ;
Omnem equidem sceptris terram quæ libera nostris
Dissidet, externam reor, et sic dicere divos.

Et Turno, si prima domûs repetatur origo,
Inachus Acrisiusque patres, mediæque Mycena.

His ubi nequidquam dictis experta Latinum
Contrà stare videt, penitùsque in viscera lapsum
Serpentis furiale malum, totamque pererrat ;
Tum verò infelix, ingentibus excita monstris,
Immensam sine more furit lymphata per urbem :
Ceu quondam torto volitans sub verbere turbo,
Quem pueri magno in gyro vacua alria circum

Intenti ludo exercent; ille actus habenâ
Curvatis fertur spatiis: stupet inscia supra
Impubesque manus, mirata volubile buxum :
Dant animos plaga. Non cursu segnior illu
Per medias urbes agitur, populosque feroces.

» Turnus, qu’unit à vous le sang de mes ayeux?
>> Si l'oracle de Faune et les ordres des dieux
» Demandent un époux d'une race étrangère,
»Ne peut-on expliquer cette loi si sévère?
>> Tout pays qui n'est pas gouverné par vos leis,
» Dans le sens de l'oracle, est étranger, je crois;
» Et le sang de Turnus sort des rois de Mycènes.»

Tandis que son amour s'épuise en plaintes vaines,
Errant dans tout son corps, déjà l'affreux poison
Agite tous ses sens, et trouble sa raison.
Alors, les yeux hagards, pâle, désordonnée,
A toute sa fureur elle erre abandonnée;
Plus acharnée encor, la déesse la suit.

Tel, sous le fouet pliant qui siffle et le poursuit,
Roule ce buis tournant dont s'amuse l'enfance;
Il court, il va, revient, scus un portique immense;
La jeune troupe observe avec étonnement
Des cercles qu'il décrit l'agile mouvement,
L'exerce sans relâche, et, l'animant sans cesse,
Par des coups redoublés redouble sa vitesse :
Ainsi vole la reine, ainsi de tous côtés
Elle porte au hasard ses pas précipités.

Quin etiam in silvas, simulato numine Bacchi,

Majus adorta nefas, majoremque orsa furorem,
Evolat; et natam frondosis montibus abdit;
Quò thalamum eripiat Teucris, tædasque moretur :
Evoë Bacche, fremens, solum te virgine dignum
Vociferans: etenim molles tibi sumere thyrsos,
Te lustrare choro, sacrum tibi pascere cripem.

C'est peu dans les fureurs de l'amour maternelle,

:

Prétextant de Bacchus la fète solennelle,

Furieuse, elle vole à la suite du dieu; Et sous l'ombrage épais du plus sauvage lieu, Pour sauver des Troyens l'honneur de sa famille, Dans le fond des forêts elle entraîne sa fille. « A moi! s'écrioit-elle; à moi, divin Bacchus! » Viens, triomphe d'Enée et même de Turnus! » Lavinie est à toi, mon choix te la destine; » A sa main virginale unis ta main divine; >> C'est pour toi qu'elle vit, que du thyrse sacré >> Elle porte en sa main le pampre révéré; >> Pour toi qu'elle nourrit sa jeune chevelure >> Dont ses premiers sermens t'ont voué la parure; » Pour toi qu'elle s'unit à nos saintes fureurs, >> S'associe à nos chants, et se mêle à nos chœurs.

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Viens, dieu puissant! toi seul mérites sa conquête;

» Viens: sa mère t'implore, et son épouse est prête. »

Fama volat: furiisque accensas pectore matres

Idem omnes simul ardor agit nova quærere tecta.

comasque.

Deseruere domos: ventis dant colla
Ast aliæ tremulis ululatibus æthera complent,
Pampineasque gerunt incinctæ pellibus hastas.
Ipsa inter medias flagrantem fervida pinum
Sustinet, ac natæ Turnique canit hymenæos,
Sanguineam torquens aciem; torvumque repentè
Clamat: Io matres, audite ubi quæque,
Si qua piis animis manet infelicis Amatæ
Gratia, si juris materni cura remordet;
Solvite crinales vittas, capite orgia mecum.

Latina,

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