Ipse pedes, tegumen torquens immane leonis,
Terribili impexum sætâ, cum dentibus albis, Indutus capiti: sic regia tecta subibat Horridus, Herculeoque humeros innexus amictu.
Tum gemini fratres Tiburtia monia linquunt, Fratris Tiburti dictam cognomine gentem, Catillusque acerque Coras, Argiva juventus; Et primam ante aciem densa inter tela feruntur : Ceu duo nubigenæ quum vertice montis ab alto Descendunt Centauri, Homolen Othrymque nivalem Linquentes cursu rapido : dat euntibus ingens Silva locum, et magno cedunt virgulta fragore. Nec Prænestinæ fundator defuit urbis,
Vulcano genitum pecora inter agrestia regem, Inyentumque focis, omnis credidit ætas,
Cæculus. Hunc legio latè comitatur agrestis;
Quique altum Præneste viri, quique arva Gabina
Distinguent ses soldats. Au premier rang placé, Des poils d'un fier lion son front est hérissé, Et du monstre en deux rangs la gueule menaçante Étale de ses dents la blancheur effrayante. Dans cette pompe horrible il arrive au palais, Et sous l'habit d'Hercule il en offre les traits. Puis vient l'ardent Coras, et Catillus son frère; Nés à Tibur, Argos a vu naître leur père; Tibur reçut son nom d'un prince de leur sang. Tous deux suivis des leurs, marchent au premier rang: Tels, d'Homole ou d'Otòrys quittant les rocs sauvages, Deux centaures altiers, fiers enfans des nuages, De leur sommet neigeux descendent à grands pas; La forêt leur fait place, et s'ouvre avec fracas. Et toi, Préneste, aussi, de tes riches frontières Tu vis, fier de grossir ces phalanges guerrières, Partir ton fondateur, qui, parmi les troupeaux, Au trône destiné naquit dans les hameaux. Cécule, en un foyer trouvé dans son enfance, D'où l'on crut qu'à Vulcain il devoit la naissance. Et Preneste et Gabie où préside Junon, Anagnia qu'entoure un fertile yallon,
Junonis, gelidumque Anienem, et roscida rivis
Hernica saxa colunt ; quos, dives Anagnia, pascis ;
Quos, Amasene pater. Non illis omnibus
Nec clypei currusve sonant : Liventis plumbi spargit : pars spicula gestat Bina manu; fulvosque lupi de pelle galeros Tegmen habent capiti; vestigia nuda sinistri Instituere pedis, crudus tegit altera pero.
At Messapus equûm domitor, Neptunia proles, Quem neque fas igni cuiquam nec sternere ferro, Jam pridem resides populos desuetaque bello Aginina in arma vocat subitò, ferrumque retractat. Hi Fescenninas acies, Equosque Faliscos; Hi Soractis habent arces, Flaviniaque arva, Et Cimini cum monte lacum, lucosque Capenos. Ibant æquati numero, regemque canebant : Ceu quondam nivei liquida inter nubila cycni, Quum sese e pastu referunt, et longa canoros
Les monts Herniciens arrosés d'eaux fécondes, Les bords que l'Anio rafraîchit de ses ondes, Et l'Amasène enfin, d'agrestes combattans Pour cet illustre chef ont dépeuplé leurs champs. Tous, ils n'ont pas un char, un pavois, une lance: L'un fait voler le plomb que la fronde balance; De deux traits meurtriers d'autres arment leurs mains, La dépouille d'un loup les coiffe de ses crins; Un de leur pied tout nu des airs brave l'injure, De l'autre un cuir grossier est l'informe chaussure.
Fils du dieu qui commande à l'abîme des mers, Et savant à dompter les coursiers les plus fiers, Messape, qui ne craint ni le fer ni les flammes, Des peuples dont la paix a refroidi les ames Rallume le courage, aiguillonne les cœurs, Et veut goûter encor le plaisir des vainqueurs. Ceux qui de Flavinie habitent la campagne, Et ceux qui du Soracte ont peuplé la montagne, Falisque, Fescennin, célébrés tant de fois, L'un pour ses chants d'hymen et l'autre pour ses lois, Et les Ciminiens, dont la troupe aguerrie Quitte à l'envi le mont, le lac de leur patrie,
Dant per colla modos; sonat amnis, et Asia longè
Nec quisquam æratas acies ex agmine tanto Misceri putet; aëriam sed gurgite ab alto Urgeri volucrum raucarum ad littora nubem.
Ecce Sabinorum prisco de sanguine magnum Agmen agens Clausus, magnique ipse agminis instar,
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