Jam senior; patriis sed non et filius arvis
Contentus, latè jam tum ditione premebat
Sarrastes populos, et quæ rigat æquora Sarnus.
Quique Rufras, Batulumque tenent, atque arva Celennæ, Et quos maliferæ despectant mœnia Abellæ : Teutonico ritu soliti torquere cateias;
Tegmina queis capitum raptus de subere cortex; Æratæque micant peltæ, micat æreus ensis.
Et te montosæ misère in prælia Nersæ Ufens, insignem famâ et felicibus armis; Horrida præcipuè cui gens, assuetaque multo Venatu nemorum, duris Æquicola glebis: Armati terram exercent, semperque recentes Convectare juvat prædas, et vivere rapto.
Quand des Téléboëns la colonie obscure
Dans Caprée enfermoit sa puissance future. Mais au fils du héros ce roc ne suffit pas :. Bientôt il réunit à ses naissans états Les Sarrastes, les bords où le Sarnus circule, Les peuples de Rufras, les enfans de Batule, Les tribus de Célenne, et les plants fructueux Dont Abelle a couvert son terrain montueux. Aussi bien que leurs lois ces peuples ont leurs armes, Et leurs bras font voler au milieu des alarmes Ces pesans javelots lancés par les Teutons; La dépouille du liège enveloppe leurs fronts, L'airain charge leurs bras d'une brillante armure, Et des glaives d'airain pendent à leur ceinture.
Et toi, dont la victoire illustra les drapeaux, Brave Ufens, de Nersa tu quittas les côteaux; A tes lois obéit le sauvage Équicole, Chasseur infatigable et soigneux agricole, Hardi déprédateur et soldat indompté; Le soc est dans sa main, le glaive à son côté; Au sortir de ses champs il revole au pillage, Et sa vie inquiète est un long brigandage.
Quin et Marrubiâ venit de gente sacerdos, Fronde super galeam et felici comptus olivâ, Archippi regis missu, fortissimus Umbro : Vipereo generi et graviter spirantibus hydris Spargere qui somnos cantuque manuque solebat, Mulcebatque iras, et morsus arte levabat. Sed non Dardaniæ medicari cuspidis ictum Evaluit; neque eum juvere in vulnera cantus Somniferi, et Marsis quæsitæ montibus herbæ. Te nemus Anguitiæ, vitreâ te Fucinus undâ, Te liquidi flevere lacus.
Ibat et Hippolyti proles pulcherrima bello Virbius; insignem quem mater Aricia misit, Eductum Egeriæ lucis, humentia circum
Littora, pinguis ubi et placabilis ara Dianæ.
Namque ferunt famâ Hippolytun, postquam arte noverca
Occiderit, patriasque explêri: sanguine pœnas
Religieux au temple et terrible aux combats, Dans les champs du carnage Umbro porte ses pas; Lui qui, pontife auguste et guerrier invincible, Au casque belliqueux joint l'olivier paisible. Marrube est son pays, mais Archippe est son roi; L'hydre, le fier dragon reconnoissent sa loi: Il sait par ses doux chants conjurer leurs morsures, Assoupir leur colère, et guérir leurs blessures, Mais ses magiques sons, ses sucs assoupissans, Contre le dard troyen resteront impuissans. Ah! malheureux, quel deuil va couvrir ta patrie! Le Fucinus limpide, et la sombre Anguitie, Les lacs aux flots glacés, et les monts, et les champs, Pleurent encor ta perte, et regrettent tes chants.
Comme lui, brave chef d'une brillante élite, Marche aussi Virbins, digne fils d'Hippolyte, Que des bois d'Égérie et de ce riche autek Où l'objet assidu d'un culte solennel,
La sœur du dieu du jour, pour prix de leurs offrandes, De ses adorateurs exauce les demandes,
Aricie, envoya dans les champs de l'honneur.
Victime, nous dit-on, d'un discours suborneur,
Turbatis distractus equis, ad sidera rursus
Pæoniis revocatum herbis et amore Dianæ.
Tum pater omnipotens, aliquem indignatus ab umbris Mortalem infernis ad lumina surgere vitæ, Ipse repertorem medicinæ talis et artis Fulmine Phœbigenam Stygias detrusit ad undas. At Trivia Hippolytum secretis alma recondit Sedibus, et nymphæ Egeria nemorique relegat; Solus ubi in silvis Italis ignobilis ævum Exigeret, versoque ubi nomine Virbius esset. Unde etiam templo Trivia lucisque sacratis Cornipedes arcentur equi, quòd littore currum Et juvenem monstris pavidi effudere marinis. Filius ardentes haud secius æquore campi equos, curruque in bella ruebat.
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