Stravi, scutornmque incendi victor acervos Et regem hac Herilum dextrâ sub tartara misi (Horrendum dictu) dederat, terna arma movenda, Ter leto sternendus erat; cui tunc tamen omnes Abstulit hæc animas dextra, et totidem exuit armis : Non ego nunc dulci amplexu divellerer usquam, Nate, tuo; neque » Moissonna sous les murs de Préneste tremblante » Des rangs entiers tombés sous sa main triomphante, » Et, de leurs boucliers embrasant des monceaux, » Voloit de la victoire à des combats nouveaux ! Si j'étois ce vainqueur qui dans le noir Tartare Plongea cet Hérilus, ce colosse barbare, » Ce roi, de Féronie enfant prodigieux! » Trois ames vainement mouvoient ce corps affreux; » En vain sa triple vie, en vain sa triple armure » Demandoit à mon bras une triple blessure; » Trois fois je l'abattis, le désarmai trois fois, » Et d'un triple trophée illustrai mes exploits. » Hélas! ce temps n'est plus. Oh! s'il étoit encore, » O Pallas, ô mon fils, cher objet que j'adore, » Je ne te verrois point arracher de mes bras; » C'est moi que tu suivrois au milieu des combats; » Et ce Mézence affreux, fléau de l'Ausonie, » N'eût pas vu si long-temps son audace impunic; » Il n'insulteroit pas à ce bras impuissant. » Et vous, ayez pitié de ce cœur gémissant, » O dieux! ô justes dieux, écoutez la prière » D'un malheureux vieillard et d'un malheureux père. Dum curæ ambiguæ, dum spes incerta futuri, Dum te, care puer, mea sera et sola voluptas, Complexu teneo : gravior ne nuntius aures Vulneret. Hæc genitor digressu dicta supremo Fundebat famuli collapsum in tecta ferebant. » Si vous aimez Pallas, si vous devez un jour » Le rendre à mes regrets, le rendre à mon amour >> Si ce n'est pas en vain que ce cœur vous implore, Si je vis pour le voir, pour l'embrasser encore, » Ah! prolongez mes jours; il n'est point de tourment Qui ne cède aux douceurs de cet embrassement. Mais, si du coup fatal yous menacez sa vie, >> O dieux! qu'avant ce temps la mienne soit ravie, » Avant qu'un deuil affreux vienne en troubler la fin, >> Tandis que.... ô mon cher fils, seul bienfait du destin, » Dernières voluptés des derniers jours d'Evandre, » Je puis encor te voir, je puis encor t'entendre, » Te serrer dans mes bras, te presser sur mon sein. » Quand l'obscur avenir est encore incertain, Attendrai-je, en tremblant, qu'un avis funéraire » Vienne du coup fatal assassiner ton père? » Ah ! qu'Évandre plutôt, sans connoître ton sort, » Meure d'un coup de foudre, et non pas de ta mort!» Ainsi parloit Évandre; ainsi, baigné de larmes, D'un dernier entretien il prolongeoit les charmes : Mais enfin ses adieux expirent dans les pleurs, Il succombe, on l'emporte accablé de douleurs Jamque adeo exierat portis equitatus apertis : In medio, chlamyde et pictis conspectus in armis; Armati tendunt: it clamor, et, agmine facto, Quadrupedante putrem sonitu quatit ungula campuın. Est ingens gelidum lucus prope Cæritis amnem, |